Chrono par équipes : BMC, la victoire dans un mouchoir

La Sky en rêvait, la BMC l'a fait. Spécialiste de l'exercice, la formation américaine a dominé ce lundi la 3e étape du Tour de France à l'occasion du contre-la-montre par équipes tracé autour de Cholet. Parfaitement rodée autour de son leader Richie Porte, la BMC a devancé la Sky (+ 4'') et la Quick-Step (+ 6''), offrant du même coup le maillot de leader à Greg van Avermaet. Les Movistar de la triplette Landa-Quintana-Valverde (+ 53'') et les AG2R La Mondiale de Bardet (+ 1'15'') ont relativement limité la casse.

C'était le premier rendez-vous très attendu par les favoris. Vallonné, exposé au vent par moments, ce contre-la-montre par équipes de 35,5km faisait peur à bon nombre de leaders moins bien équipés pour l'exercice que la Sky et la BMC. Et, sans surprise, la victoire s'est jouée entre les deux formations. Froome et ses équipiers, favoris depuis leur probant succès dans l'exercice sur le dernier Dauphiné, ont longtemps pensé avoir fait le plus dur en bouclant le circuit en 38'50'', devant les spécialistes de la Michelton-Scott d'Adam Yates.

Mais la BMC n'a pas été double (2014, 2015) championne du monde du chrono par équipes pour rien. Bien en ligne, laissant les rouleurs s'occuper des longues lignes droites et Van Garderen gérer la côte de la Séguinière, la formation américaine n'a cessé d'accélérer après un départ dans le tempo de la Sky. Si la BMC se satisfera du succès d'étape et du maillot jaune récupéré par Greg Van Avermaet, deux ans après, les écarts auront finalement été bien plus resserrés que prévus. Idéal pour les favoris, qui se tiennent tous en 1'38'', retard de la UAE Team Emirates de Dan Martin.

Les bonnes opérations du jour sont sans doute pour Rigoberto Uran, qui n'a concédé que 35'' avec EF Education First-Drapac, mais aussi pour Romain Bardet, repoussé "seulement" à 1'15'' de la BMC, à hauteur de la Lotto NL-Jumbo de Roglic (+ 1'15'') et peu derrière la Bahrain-Merida de Nibali (+ 1'06''). Une grosse performance d'AG2R La Mondiale, pourtant pas aidé par la chute dimanche de Dillier et les blessures de Gallopin.

Finalement, les leaders les plus frustrés sont peut-être bien du côté de la Movistar, bien partis (2'' de retard au 1er inter) avant de céder du terrain, obligé d'attendre Landa dans le final et finalement 10e de l'étape (+ 53''). Un chrono correct malgré tout et qui laisse encore leurs ambitions à tous les leaders.