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Geraint Thomas, le nouveau roi soleil

Laurent Vergne

Mis à jour 29/07/2018 à 19:29 GMT+2

TOUR DE FRANCE – A 32 ans, Geraint Thomas entre dans la galaxie des vainqueurs de la Grande Boucle. Une vraie surprise, malgré sa récente victoire sur le Dauphiné. Une confirmation, aussi, de la suprématie insatiable de l'équipe Sky. Son leader Chris Froome un peu en-dedans, la formation de Dave Brailsford a pu compter sur un lieutenant de luxe qui s'est mué en patron.

Geraint Thomas (Team Sky)

Crédit: Getty Images

Plausible depuis une grosse dizaine de jours, évidente depuis vendredi, actée depuis samedi, la victoire de Geraint Thomas est désormais officielle. Le Gallois, en coupant la ligne d'arrivée sur les Champs-Elysées au coeur du peloton dimanche, est devenu à 19h10 le 61e vainqueur du Tour de France. A 32 ans, il prolonge l'hégémonie de l'équipe Sky et du cyclisme britannique, déjà sacrés en 2012 avec Bradley Wiggins puis via Chris Froome en 2013, 2015, 2016 et 2017.
C'est de loin la victoire la plus significative, sur route en tout cas, du double champion olympique de poursuite. Avant ce Tour 2018, jamais Geraint Thomas n'avait été mieux classé que 15e dans un des trois grands tours. Si sa victoire peut surprendre, d'autant qu'il n'était au départ de Vendée que le lieutenant de Froome, triple tenant du titre et lauréat des trois derniers grands Tours, Thomas avait tout de même remporté le Critérium du Dauphiné le mois dernier, signe de sa montée en puissance.
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Geraint Thomas

Crédit: Getty Images

Manque de souffle

Maitre gestionnaire tout au long de ses trois semaines, Thomas aura livré une course parfaite, sans commettre la moindre faute. Il a aussi capitalisé sur les soucis en première semaine des deux champions qui l'accompagnent sur le podium à Paris, Tom Dumoulin, qui avait perdu plus d'une minute sur incident mécanique (plus une pénalité) à Mûr-de-Bretagne, et Froome, dont la chute dès le premier jour avait provoqué un débours initial d'une cinquantaine de secondes.
Après sa prise de pouvoir à la Rosière, à mi-Tour, Thomas a signé une victoire de prestige dès le lendemain à l'Alpe d'Huez. C'est sans doute ce jour-là, plus encore que la veille, qu'il s'est imposé comme un vainqueur potentiel du Tour. Le tassement de Froome en troisième semaine a fini de le convertir en leader de la Sky, quand Dumoulin, malgré quelques escarmouches, n'a jamais eu les moyens de déstabiliser le maillot jaune.
Marqué par de fortes chaleurs et une certaine torpeur, ce Tour 2018 a manqué de souffle. La conséquence du contrôle permanent des Sky, mais aussi de l'abandon précoce de Vincenzo Nibali et de la faiblesse relative de Romain Bardet et Nairo Quintana, soit les trois coureurs les plus à mêmes de donner vie à la course. Un Tour qui n'a jamais pu se libérer complètement de l'affaire Froome, qui a pourri la vie du cyclisme depuis neuf mois. Même sa résolution à cinq jours du départ de Vendée n'a pas suffi à calmer les esprits. "Le Tour a été rude", a résumé son patron, Christian Prudhomme, dimanche.
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