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Geraint Thomas, sur Christopher Froome : "Nous sommes de bons amis... enfin pour le moment"

Simon Farvacque

Mis à jour 23/07/2018 à 19:32 GMT+2

TOUR DE FRANCE - Lundi en conférence de presse à Carcassonne, Geraint Thomas et Chris Froome, le maillot jaune et son dauphin, ont juré de ne pas s'attaquer en troisième semaine pour chercher la victoire finale, qui tend encore une fois les bras à leur équipe, la Sky. Le leader du classement général a cependant manié l'ironie, à l'évocation de cette entente cordiale.

Geraint Thomas et Chris Froome.

Crédit: Getty Images

Geraint Thomas ne manque pas d'humour. Leader du Tour de France après deux semaines de course, il sait que la question de sa mutation d'équipier de luxe de Christopher Froome en chef de file du Team Sky est sur toutes les lèvres. Et il s'en amuse. "Nous sommes de bons coéquipiers (avec Christopher Froome). Ça fait de nombreuses années que nous sommes dans la même équipe (depuis 2008, au sein de la formation Barloworld, puis 2010 chez Sky, ndlr). Nous vivons souvent ensemble dans les mêmes hôtels", a-t-il souligné ce lundi à Carcassonne, en conférence de presse, avant de glisser, sur le ton de la plaisanterie : "Nous sommes de bons amis… enfin pour le moment."
Tant qu'il y a un coureur Sky sur la plus haute marche du podium à Paris, je serai content
Christopher Froome estime quant à lui que les deux hommes sont "dans une position géniale, en étant premier et deuxième du classement général" après 15 étapes. "Il y a toutes ces discussions autour d'attaquer ou ne pas attaquer (…) Mais ce n'est pas à nous d'attaquer ! C'est à tous les autres coureurs de gagner du temps sur nous", a estimé le quadruple vainqueur de l'épreuve, à une marche du record co-détenu par Eddy Merckx, Bernard Hinault, Miguel Indurain et Jacques Anquetil.
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Chris Froome et Geraint Thomas (Sky) lors du Tour 2018

Crédit: Getty Images

Quoi qu'en disent les principaux intéressés, la perspective de voir Thomas priver Froome d'un cinquième sacre historique, qui plus est d'un quatrième Grand Tour de suite, donne encore un peu plus de crédit à la théorie d'une bisbille latente en interne. "Tant qu'il y a un coureur Sky sur la plus haute marche du podium à Paris, je serai content", a assuré Chris Froome, dans un discours très politiquement correct. Questionné sur la possibilité de le voir se mettre à la planche pour Geraint Thomas, le tenant du titre a répondu par l'affirmative. "Oui", il se dit prêt à se sacrifier.

La métaphore parentale de Portal

Thomas n'a jamais fait mieux que 15e du Tour de France et passer le cut de la troisième semaine est quelque chose que beaucoup d'excellents coureurs n'ont jamais su faire. Mais il a pour lui le port du maillot jaune, un argument de poids. Froome ne semble pas ultra-dominateur et sort d'un Giro qui pourrait lui coûter cher en fin de Tour. Mais il a pour lui son palmarès et son expérience du rôle de patron. L'équation du leadership au sein de l'équipe Sky est des plus complexes. Et, tout comme ses deux coureurs, la formation britannique se fait un malin plaisir d'entretenir le flou.
Nicolas Portal, directeur sportif de Sky, a bien évoqué le "petit avantage" dont Thomas dispose sur Froome (1'39"), se disant "surpris" par la solidité dont a fait preuve le Gallois, double vainqueur d'étape dans les Alpes, mais il n'a pas dévoilé si la hiérarchie avait seulement été bousculée, ou totalement inversée. Portal s'est contenté d'une réponse énigmatique à ce sujet : "Lorsque vous avez deux enfants qui sont bons à l'école et que vous ne disposez que d'une seule bourse, parfois c'est injuste que le père ou la mère privilégie l'un des deux enfants." En tout cas, les deux chérubins contrôlent le Tour sans se chamailler... pour le moment.
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Chris Froome et Geraint Thomas en conférence de presse, à Carcassonne

Crédit: Eurosport

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