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"Pas dans une grande journée", Thibaut Pinot est resté sur la défensive

Simon Farvacque

Mis à jour 25/07/2019 à 20:17 GMT+2

TOUR DE FRANCE – Thibaut Pinot n'a pas réussi à faire la différence, jeudi, sur la route de Valloire. Le leader de la Groupama-FDJ n'avait pas les jambes. Il a dû se contenter d'une posture défensive. Seul Egan Bernal (Ineos) lui a repris du temps, mais Pinot, 5e du général, devra faire mieux pour finir en jaune sur les Champs. Surtout que Julian Alaphilippe, l'invité surprise, est toujours là...

Geraint Thomas et Thibaut Pinot à la lutte, dans le final de la 18e étape du Tour de France

Crédit: Getty Images

Ce n'est pas le Thibaut Pinot dominateur du week-end dernier que l'on a vu ce jeudi. Le leader de la Groupama-FDJ a été beaucoup moins aérien, lors de la première étape du triptyque alpestre, qu'il ne l'avait été dans les Pyrénées. Mais il n'a perdu du temps que sur l'un de ses principaux rivaux : Egan Bernal (Ineos), impressionnant dans le Galibier. "Le bilan est moyen", a déclaré Pinot, passé de la 4e à la 5e place du classement général à l'issue de la 18e étape d'un Tour de France toujours aussi indécis.
"Je n'étais pas dans une grande journée, a estimé le Franc-Comtois. Ces journées-là il faut les passer." Si Pinot a vécu ce jeudi, entre Embrun et Valloire (208 km), un jour sans, il en a très bien limité les conséquences. Il a même fait un peu mieux que cela. Certes, il n'a pas réussi à répondre à l'attaque tranchante de Bernal, "qui est très fort", mais c'est lui qui a repris Geraint Thomas sur le sommet du Galibier. En neutralisant l'offensive du Gallois, il en a fait une manœuvre contre-productive pour Ineos, limitant l'écart avec le coéquipier colombien du tenant du titre.
Le problème pour Pinot est qu'il ne peut pas se contenter de "suivre les meilleurs", objectif auquel il s'est limité ce jour, contrarié par ses piètres sensations. Il est certes "dans la roue" de la majorité de ses adversaires au général… mais il doit donc les distancer pour être sacré. Pour cela, il faut que la thèse de la mauvaise journée tienne, et ne se transforme pas en mauvaise dynamique. "Il reste deux arrivées au sommet, il se passera peut-être un petit peu plus de choses", a déclaré Pinot, qui "espère avoir de meilleures sensations" pour y contribuer.
(Bernal) a dû vider le réservoir pour finir
Au-delà de la forme du jour du 3e du Tour 2014, le profil de l'étape a joué dans sa relative prudence. "C'était quand même compliqué de gagner du temps, avec ce final en descente, c'était un peu particulier", a plaidé son coéquipier Rudy Molard. "Ce n'était pas trop une étape pour lui, ce final n'est pas trop le terrain de jeu de Thibaut (Pinot)", a ajouté Marc Madiot, dirigeant de la formation Groupama-FDJ. Madiot a même qualifié ce 18e jour de course "d'étape sans conséquence" et a argué que Bernal "a dû vider le réservoir pour finir", sans doute à mi-chemin entre une communication optimiste de rigueur et une touche de méthode Coué.

Comment se débarrasser d'Alaphilippe ?

Pas de panique, donc, pour Thibaut Pinot et les siens. Mais aussi un souci qui perdure : Julian Alaphilippe a passé le test de cette 18e étape avec succès. Distancé dans le dernier kilomètre de l'ascension du Galibier, le maillot jaune est passé au sommet avec 18 secondes de retard sur le groupe Pinot-Thomas puis est revenu comme une balle dans la descente. Il a même pris quelques longueurs d'avance sur Pinot, dans la foulée, mais ce dernier a réussi à prendre son sillage. Les jours passent et le puncheur français de la Deceuninck-Quick Step conserve sa minute et demie d'avance sur son dauphin, qui lui, en revanche, change d'identité (Bernal après Thomas).
Sera-ce à la Groupama-FDJ de prendre les choses en main pour faire craquer Julian Alaphilippe ? Ce jeudi, Sébastien Reichenbach est longtemps resté aux côtés de son leader, sans peser sur la course, alors que David Gaudu a été plus en difficulté qu'il ne l'était en début de Tour. D'après Thibaut Pinot, c'est plutôt du côté des adversaires qu'il faudra regarder pour des stratégies de grande envergure : "Entre Ineos et Movistar, il y a moyen d'avoir des courses de mouvement." Dans les Pyrénées, Pinot était l'acteur principal des mouvements décisifs. Il a deux jours pour le redevenir.
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