Pour Julian Alaphilippe, gagner le Tour de France "serait l’apothéose"
Mis à jour 15/03/2022 à 12:23 GMT+1
TOUR DE FRANCE - Julian Alaphilippe, premier vainqueur de la Grande Boucle depuis Bernard Hinault en 1985 ? Pour certains, c'est une hypothèse. Pour beaucoup, c'est une sorte de fantasme. Mais le double champion du monde en titre n'a pas tiré un trait sur cette perspective ce vendredi, lors d'un entretien accordé à Ouest France, à l'occasion de la sortie de son livre Mon année arc-en-ciel.
C’est une question à laquelle il n’échappera sans doute jamais. Julian Alaphilippe gagnera-t-il un jour le Tour de France ? Ou plutôt… se mettra-t-il un jour en tête d'essayer vraiment ? "J’ai conscience de ce que les gens rêvent, et je sais qu’il y a énormément de gens qui souhaitent voir un Français vainqueur du Tour", a répondu le double champion du monde en titre, interrogé à ce sujet vendredi par nos confrères de Ouest France, lors d’un entretien effectué en marge de la sortie de son livre Mon année arc-en-ciel.
Alaphilippe revendique la paternité de ses objectifs : "Je me concentre sur ce que je rêve, moi, plutôt que d’essayer d’être là où les gens veulent me voir." Il prend soin de relativiser sa 5e place au classement général du Tour, qui a suscité tant d’engouement en 2019 : "L’année où j’ai fait 5e, on l’a tous oublié… mais personne n’imaginait que je ferais 5e (au départ, NDLR)." Mais il ne piétine pas pour autant les espoirs de ceux qui voient en lui le successeur de Bernard Hinault, dernier vainqueur français du Tour de France, en 1985.
Trois (autres) courses le font rêver et lui résistent
Ainsi, "Alaf" n’exclut pas de se lancer dans la quête du maillot jaune : "Si je me fixe ça comme objectif, et si j’y arrive, ça serait l’apothéose (sic)." Le tout avec les mesures de prudence habituelles : "Si un jour je m’y mets (…) je partirai avec ça en tête mais sans trop rêver." Et quand il énumère les grandes épreuves qui manquent à son palmarès, la Grande Boucle n’a pas voix au chapitre : "Les courses qui me font le plus rêver et que je n’ai pas encore gagnées sont Liège-Bastogne-Liège, le Tour de Lombardie et le Tour des Flandres."
L’Enfer du Nord a droit à sa mention. "Paris-Roubaix ? C’est un petit ‘challenge’", déclare Alaphilippe, concernant le seul Monument auquel il n’a jamais participé. Les Jeux Olympiques ne le laissent pas non plus indifférent : "2024, c’est dans un coin de ma tête aussi. Je ne suis pas allé à Tokyo, et je sais pourquoi (il était papa depuis quelques semaines, NDLR), mais je sais pourquoi j’irai à Paris."
"Le jour où je décide de tout miser sur le Tour, je ne le crierai pas sur tous les toits"
Alaphilippe (29 ans) estime "qu’il ne (lui) reste pas dix ans au plus haut niveau". Il insiste, toujours auprès de Ouest France, sur l’importance pour lui de "ne pas vouloir être partout", de privilégier le qualitatif au quantitatif dans sa quête de grandes victoires (il compte 37 succès en pro, dont six étapes du Tour de France, deux titres mondiaux et un Milan-Sanremo). En revanche, zapper le rendez-vous juilletiste n’est pas dans ses projets : "Le Tour reste le point de mire d’une saison, m’imaginer ne pas le faire, c’est difficile…"
Voilà de quoi entretenir le fantasme de son sacre sur les Champs. Une promesse, pour finir ? Celle de maintenir le suspense : "En tout cas, le jour où je décide de tout miser sur le Tour, que ça marche ou que ça ne marche pas, je ne le crierai pas sur tous les toits, car il y a déjà assez de pression comme ça."
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