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Bilan de la 12e étape du Tour de France 2023, remportée par Ion Izagirre et folle dans son entame

Mis à jour 13/07/2023 à 19:10 GMT+2

C'était fou… encore. La 12e étape du Tour de France a été débridée dans de sacrées proportions, jeudi, entre Roanne et Belleville-en-Beaujolais. Elle a débuté sur un rythme effréné, comme celle de mardi, Pogacar et Vingegaard se montrant même prêts à bondir à l'avant. Ion Izagirre a triomphé de cette drôle de journée, qui a vu Julian Alaphilippe et Thibaut Pinot passer à l'attaque. Notre bilan.

Entame débridée, numéro de soliste et Pinot frustré : le résumé d'une étape folle

Le fait du jour

Allaient-ils refaire le coup ? La réponse est oui. Deux jours après une étape rendue spectaculaire par un départ supersonique, sous une chaleur écrasante, les coureurs du Tour de France 2023 ont encore transformé la course en chantier, sur un parcours similaire. Ce jeudi, entre Roanne et Belleville-en-Beaujolais, il y en avait de partout, très tôt. Jonas Vingegaard et Tadej Pogacar ont même, à nouveau, pointé le bout de leur nez dans un groupe qu'on ne savait même plus comment nommer.
Du chaos a fini par s'extirper une échappée composée de coureurs, de fait, méritants et en jambes. Thibaut Pinot y a figuré, comme un Julian Alaphilippe pourtant sorti dans le mauvais timing, ou encore un Mathieu van der Poel enfin en vue à titre individuel. Ion Izagirre a été le meilleur d'entre eux, tandis que Tadej Pogacar s'est amusé à faire le sprint, quatre minutes plus tard, dans le groupe des favoris. Un dernier petit effort avant trois jours en montagne... sacré Tour.
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Quand Pogacar et Vingegaard jouent au chat et à la souris dans le col des Ecorbans

Le grand perdant

Pas de grand perdant, mais une tonne de petits. Tous les membres de cette échappée si difficile à intégrer qui n'ont pas réussi à conclure, à l'exception de Guillaume Martin, coéquipier du vainqueur et auteur d'une bonne opération au classement général (de 18e à 13e), ou encore Thibaut Pinot, qui grimpe au 10e rang après ce douzième jour de course.
Parmi tous ces déçus, c'est peut-être Julian Alaphilippe qui se classe "n°1". Il a sans doute manqué sa plus belle occasion de lever les bras sur la 110e édition de la Grande Boucle, après avoir placé un nombre incalculable d'attaques dès l'entame de la course et en dégageant un grand sentiment d'impuissance dans le final, comme face aux micros.

L'image du jour

On a aimé

La réaction d'orgueil de Mathieu van der Poel, longtemps en tête avant d'être repris dans l'ultime montée répertoriée, puis d'exploser dans le final (51e).
La joie de toute l'équipe Cofidis et particulièrement celle de Cédric Vasseur, dans les bras duquel Ion Izagirre s'est jeté quelques mètres après la ligne d'arrivée. L'équipe Cofidis a plus que mangé son pain noir sur le Tour de France en restant 15 années entières sont la moindre victoire. Elle vient d'en claquer deux depuis le départ de Bilbao (en ajoutant celle de Victor Lafay à Saint-Sébastien). Elle s'éclate, Vasseur aussi et tous l'ont bien mérité.
Revoir Thibaut Pinot devant. On l'attendait dans une échappée. Lui aussi, sans doute, devait commencer à trouver le temps long. Il a longtemps couru à la perfection, ménageant ses efforts dans ce début d'étape complètement dingue, avant de réussir un jump rapide et tranchant pour revenir sur la bonne échappée. Avouons-le, on a même cru à sa victoire à cet instant.
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Pinot et Alaphilippe réussissent le jump dans la bonne échappée

On n'a pas aimé

Que le même Thibaut Pinot ait manqué de cannes dans la partie finale de l'échappée. Dans la dernière ascension, quand Izagirre s'est envolé, il n'a pas pu réagir. Par la suite, le Franc-Comtois est resté assez neutre. Dommage, même s'il n'a pas tout perdu en se replaçant au général. Mais il s'en moque, non ?
Jadis, les INEOS, surtout du temps de Sky, roulaient pour rincer la concurrence. Ou, au moins, pour protéger un maillot jaune. Désormais, ils roulent pour que leur 4e place au classement général ne soit pas trop menacée par Thibaut Pinot, qui n'en fait pourtant pas du tout un objectif. On comprend la démarche sur le principe évidemment, mais il y a un côté grandeur et décadence dans tout cela. On n'oubliera pas les AG2R-Citroën, qui, avant les INEOS, s'étaient mis en marche en espérant replacer Felix Gall dans les Top 12 ou 13. Bref, le cyclisme panache, le cyclisme comme on l'aime.
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Une stratégie qui interroge : "Ce n'était pas à AG2R Citroën de rouler"

La décla : Julian Alaphilippe

"Il y a des fois, je ne comprends plus grand-chose". Julian Alaphilippe a été sidéré par le rythme démentiel de cette 12e étape, notamment de l'attitude de Jonas Vingegaard et Tadej Pogacar, "qui faisaient encore le saut" pour revenir devant alors que l'échappée cherchait à partir plusieurs dizaines de kilomètres après le départ.
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Alaphilippe, désabusé : "Je ne comprends plus grand-chose"

Les stats :

Cofidis et l'Espagne font fort, en termes de fin de séries. Ion Izagirre a non seulement ajouté la deuxième couche à la renaissance nordiste sur le Tour (voir "On a aimé") mais aussi à celle de son pays. Omar Fraile, vainqueur à Mende en 2018, a donc attendu un successeur pendant cinq ans. Entre Pello Bilbao et, donc, Izagirre, il en a trouvé deux en trois jours. Que des Basques, d'ailleurs.
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Izagirre : "Je me sentais vraiment fort"

Juste pour savoir...

Qui est la meilleure carte de Groupama-FDJ pour le classement général ?
Comment vont les jambes des sprinteurs ?
Caleb Ewan peut-il en claquer une sur ce Tour de France ? L'histoire serait belle, tant il a ramé pour rentrer dans les délais, aidé par Jasper de Buyst, dix minutes après le gruppetto. En tout cas, ce ne sera pas pour ce week-end…
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Le joli coup d'Izagirre qui s'impose en solitaire : revivez son arrivée en vidéo

Le quiz

La réponse à la question de mercredi : Les quatre coureurs ayant gagné au moins quatre étapes, comme Jasper Philipsen, au cours des dix dernières éditions sont : Vincenzo Nibali, Andre Greipel, Marcel Kittel et Mark Cavendish.
Voici la question de ce jeudi : Jai Hindley est pour l'instant bien accroché à sa 3e place au classement général. Qui est le dernier Australien à avoir fini sur le podium à Paris ?

Le sondage

Pogacar va-t-il reprendre du temps à Vingegaard au sommet du Grand Colombier ?
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