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Tour de France 2023 - Le bilan de la 1re étape : Les Yates font le show, Pogacar aussi, Mas au tapis

Mis à jour 01/07/2023 à 18:50 GMT+2

Chaque soir, retrouvez dans "Le Tour du jour" le bilan complet de l'étape. Samedi, le 1er acte de cette édition a tenu toutes ses promesses dans un final échevelé. Tadej Pogacar a prouvé qu'il avait déjà des fourmis dans les jambes, le duel UAE - Jumbo a déjà débuté, les frères Yates, Adam et Simon, se sont éclatés. Puis il y a ceux qui pleurent. Enric Mas, surtout...

Adam Yates vainqueur devant son frère Simon et Tadej Pogacar : l'arrivée de la 1re étape en vidéo

Le fait du jour

Christian Prudhomme et Thierry Gouvenou salivaient à l’idée de proposer cette ouverture basque. On comprend pourquoi. A mi-chemin de ce week-end inaugural, ils peuvent se frotter les mains. On se demandait si les ténors allaient se dévoiler si tôt. La réponse est oui, et après quatre premières heures de course plutôt tranquilles, le final s’est avéré tout feu, tout flamme. Pour le meilleur et pour le pire.
Le Tour 2023 a d’ores et déjà perdu un de ses principaux candidats au podium en la personne d’Enric Mas, dont la chute dans la descente de la côte de Vivero a été fatale puisque l’Espagnol a dû abandonner. Certains ont déjà perdu plus ou moins gros en termes de temps. Finalement, les deux immenses favoris Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard se retrouvent confortés, parce qu’ils ont semblé costauds, même si le tenant du titre est resté discret, et parce que certains de leurs adversaires potentiels sont loin d’avoir tous passé une bonne journée.
Tout le contraire de l’équipe UAE Team Emirates. La victoire et le maillot jaune pour Adam Yates, quatre secondes de bonification prises par Tadej Pogacar, 3e de l’étape. Si un doute subsistait sur la forme de "Pogi" après sa longue absence printanière en raison de sa blessure au scaphoïde, il s’est montré plutôt saignant samedi sur le retour vers Bilbao. Bien sûr, on se gardera bien de tirer des conclusions hâtives après une seule étape. Mais ces premières banderilles ont été loin d’être sans intérêt.
Cerise sur le gâteau, ce premier acte a offert une image pas commune avec les frères Yates, Adam et Simon, échappés tous les deux pour se jouer la victoire. Bref, ce Tour a bien commencé. Pour nous, en tout cas, et cet apéritif a franchement eu un goût de reviens-y. Dès dimanche, si possible. Oui, si ce Tour est encore tout frais, il est bien né. Enfin, pas pour tout le monde.
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Fièvre basque, poisse pour Mas et hostilités lancées : les temps forts de la 1re étape

Le(s) grand(s) perdant(s)

Trois fois deuxième de la Vuelta, deux fois dans le Top 6 du Tour de France : à 28 ans, Enric Mas semblait enfin capable d'être le troisième homme cette année. A l'exception du Dauphiné, tout dans sa saison laissait croire qu'il était le favori pour compléter le podium si Jonas Vingegaard et Tadej Pogacar voyaient Paris. Las, la quête d'Enric Mas a pris fin dans la descente de la côte du Vivero après 160 kilomètres dans le Tour 2023. Sa détresse était terrible à voir.
L'autre perdant du jour n'est autre que la EF Education-EasyPost. Richard Carapaz, troisième en 2021, a chuté avec Mas et si lui est reparti, il a coupé la ligne avec un quart d'heure de retard sur Adam Yates. Mais ce n'est pas tout puisque tous ceux qui auraient pu le seconder ont perdu beaucoup de temps : Neilson Powless (+1'42''), Esteban Chaves (+5'09'') et Rigoberto Uran (+5'46''). Heureusement que Powless sera maillot à pois dimanche sur la 2e étape…
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Premières victimes sur le Tour : Mas et Carapaz chutent à 22 km de l'arrivée

L'image du jour

Ils sont forts, ces UAE Boys. En une étape, ils ont levé… deux fois les bras. Adam Yates, bien sûr, vainqueur de cette 1re étape, mais aussi... Tadej Pogacar, qui a réglé au sprint le premier petit peloton. Preuve qu’il n’est pas contrarié de voir son coéquipier en jaune, il a lui aussi laisser éclater sa joie sur la ligne d’arrivée.
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Tadej Pogacar n'a pas gagné à Bilbao, mais il a quand même levé les bras !

Crédit: Getty Images

On a aimé

Voir Victor Lafay attaquer Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard. Quand le Slovène a accéléré, il ne restait plus grand monde dans la roue. Le Danois, évidemment, mais aussi le Français de la Cofidis, qui a même osé contrer le duo !
En difficulté sur le Critérium du Dauphiné, la Groupama-FDJ a répondu présent sur cette première étape avec Thibaut Pinot à la 4e place juste derrière Tadej Pogacar et David Gaudu qui a navigué proche du Slovène et de Jonas Vingegaard dans l'ascension.
Le mouvement des UAE Team Emirates et l'attaque de Tadej Pogacar. L'équipe émiratie a permis de voir, dès le premier jour de ce Tour de France, les favoris à l'avant, ce qui est toujours un événement.
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Lafay : "Je suis déçu, j'avais les jambes pour jouer la gagne"

On n'a pas aimé

Julian Alaphilippe avait le premier maillot jaune dans un coin de la tête à Bilbao ? Le Français a terminé à une anonyme 25e place et il a explosé dès que les grandes manœuvres ont été lancées. Définitivement, "Loulou" ne boxe plus dans la meilleure catégorie sur ce type de profil.
Même résultat pour Mathieu Van der Poel (37e à 33'' du vainqueur). Après sa reconnaissance, le Néerlandais avait prévenu que la côte était un peu limite pour lui, les faits lui ont donné raison mais on aurait aimé que le colosse se joigne à la fête ce samedi.
Le clan français avait trois représentants dans l'échappée du jour, Lilian Calmejane, Valentin Ferron et Simon Guglielmi mais aucun de ces coureurs n'a passé la moindre côte en tête sur une étape qui en comptait pourtant cinq.

La décla : Thibaut Pinot

"C'est une bonne entame, on est deux dans le bon groupe, c'est une journée presque parfaite. Il y avait une troisième place à aller chercher, je me fais battre au sprint (par Pogacar, NDLR) mais c'est plutôt bien".
Thibaut Pinot et David Gaudu, le leader de son équipe Groupama-FDJ, ont fini dans le même groupe restreint que les deux favoris de la Grande Boucle, Jonas Vingegaard et Tadej Pogacar.
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Madiot sur Pinot 4e du jour : "Thibaut a pourtant cassé une cale à 25 km de l'arrivée..."

La stat : 52

En prenant le maillot blanc du meilleur jeune dès cette 1re étape à Bilbao grâce à sa 3e place, Tadej Pogacar a prolongé une série assez folle. Le 11 septembre 2020, à l’issue de la 13e étape, le Slovène s’en était emparé au détriment d'Egan Bernal. Qui aurait cru alors que, sur les 52 jours de course suivants sur le Tour, il en serait l’unique propriétaire ?
Pogacar avait conservé la tunique immaculée jusqu’au bout de ce Tour 2020. Puis il l’a arboré du début à la fin du Tour 2021 avant d’en faire de même lors de l’édition 2022. Il n’est pas du tout improbable d’imaginer que le leader du UAE Team Emirates puisse rééditer cette performance dans les trois prochaines semaines. Bien sûr, c’est une autre couleur qui intéresse Pogacar, mais ce trust absolu sur le maillot blanc a tout de même quelque chose d’exceptionnel. Au passage, avec 55 maillots blancs, il égale un certain Jan Ullrich.

Juste pour savoir...

Reverra-t-on Richard Carapaz sur ce Tour 2023 ?
Adam Yates- co-leader chez UAE, est-ce que ça fait encore sourire autant de monde ?
UAE > Jumbo ? (Oui, c’est beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup trop tôt)
Et si Victor Lafay avait une bonne tête de grande révélation ces trois prochaines semaines ?
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Lafay dans la roue de Pogacar et Vingegaard : ça s'anime déjà en tête !

Le quiz du jour

Quelle était la dernière fratrie à avoir signé un doublé sur une étape d’un grand Tour ?
Réponse dans 'Le Tour du jour" de dimanche
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