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Tour de France 2023 | Matej Mohoric remporte la 19e étape à la photo-finish face à Kasper Asgreen

Amaury Erdogan-Gutierrez

Mis à jour 21/07/2023 à 17:54 GMT+2

Ce Tour de France nous avait habitués à des étapes dites de transition menée sur un rythme dingue, la 19e n'a pas dérogé à la règle avec notamment Julian Alaphilippe ou Mathieu Van der Poel en animateurs. La victoire s'est jouée à la photo-finish mais c'est bien Matej Mohoric qui a mieux lancé son vélo que Kasper Asgreen, vainqueur jeudi de la 18e étape, qui s'impose.

Un jeter de vélo exceptionnel et Mohoric a coiffé Asgreen : l'arrivée en vidéo

Une nouvelle journée de folie, Asgreen tout proche du doublé. Ce Tour de France 2023 tutoie des sommets vertigineux en termes d’intensité et de vitesse. Au bout d’un nouvel acte avalé à plus de 49 km/h de moyenne, les coureurs ont encore produit un véritable feu d’artifice sur la route. Vainqueur la veille, Kasper Asgreen (Soudal – Quick Step) a été tout proche de réaliser le doublé, seulement battu au jeté de vélo par Matej Mohoric (Bahrain – Victorious), victorieux de cette 19e étape dantesque.
Le Slovène, désormais trois fois vainqueur sur le Tour, a réglé un trio qui a réussi à étourdir une échappée fleuve. Pas concernés par cette lutte de tous les instants pour le gain de l’étape, les cadors du général ont gardé des forces pour le dernier acte montagneux, demain dans les Vosges.
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Comment Alpecin a relancé la course (discrètement) au sprint intermédiaire

Une échappée fleuve constituée en deux temps

Qu’importe le tracé, ce sont les coureurs qui font la course. La maxime s’échappe souvent des lèvres de Thierry Gouvenou, directeur technique du Tour de France, mais elle a rarement autant épousé la vérité que sur cette 110e édition. Promise aux échappés, la 19e étape a aiguisé l’appétit des 22 formations engagées. Même la Jumbo-Visma du maillot jaune a ouvert la voie à Christophe Laporte, libéré depuis le départ de Wout van Aert, occupé à fêter une deuxième paternité.
Problème, le Varois a loupé le coche d'un premier coup parti en costaud. Heureusement pour le Français, les Uno-X et EF Education-EasyPost ont engagé une poursuite féroce derrière un groupe de neuf où traînaient quelques clients (Alaphilippe, Campenaerts, Pedersen, Politt, Trentin). Présent à l'avant mais trahi par sa chaîne, Nils Politt (BORA – hansgrohe) a dû laisser filer une chance unique de s’imposer sur ce Tour. Il faudra attendre le sprint intermédiaire placé à 75 kilomètres de la ligne pour voir le maillot vert favoriser un retour de Mathieu van der Poel sur la tête de course, désorganisée depuis le coup du sort de l’ancien champion d’Allemagne.
Dix kilomètres plus loin, la jonction est faite. On retrouve alors 36 coureurs pour ouvrir la route. N’en déplaise aux Intermarché - Circus – Wanty de Biniam Girmay, le vainqueur se trouve devant. Frustré, l’Erythréen a laissé filer une belle occasion de lever les bras. Annoncée comme le moment clé de ce 19e acte, la côte d’Ivory (2,3 km à 5,9%) a tenu à moitié ses promesses. Attendus au tournant, les puncheurs tels qu’Alaphilippe ou van der Poel ont disparu de la circulation.

Mohoric et les petits détails

Dans la lancée de son succès de la veille, Asgreen a secoué le groupe en compagnie de Mohoric et Ben O’Connor (AG2R Citroën), à 31 kilomètres de l’arrivée. Actifs, Mads Pedersen et Christophe Laporte ont pourtant échoué à boucher l’écart avec le trio. La constitution d’un groupe de contre de neuf unités, avec en son sein la paire van der Poel-Philipsen, n’a rien changé : la victoire allait se jouer entre les trois fuyards.
Réputé bien moins véloce que ses compagnons de fortune, O’Connor a bien tenté d’anticiper à 400 mètres de la ligne, sans succès. Calé dans le sillage de l’Australien, Asgreen a produit, comme à son habitude, un sprint long qui a failli porter ses fruits, une fois de plus. Il a fallu que ce diable de Mohoric traîne par là. Au prix d’un jeté de vélo effarant, le Slovène a raflé le butin pour quelques centimètres. Emu aux larmes après l’arrivée, Mohoric sentait à juste titre qu’il s’agissait là de sa dernière chance de lever les bras. Demain, ce sera celle des grimpeurs.
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