Tour de Romandie / Julian Alaphilippe (Soudal - Quick Step) retrouve ses sensations : "Les jambes étaient bonnes"

"Si les jambes sont là, c'est une belle étape pour essayer." Avant le départ de la première étape du Tour de Romandie, ce mercredi, Julian Alaphilippe avait annoncé la couleur. Sur un tracé accidenté susceptible de coller à ses qualités de puncheur, le coureur de Soudal - Quick Step avait l'intention de tenter sa chance. Encore fallait-il que sa condition physique le lui permette, lui qui avait renoncé aux Ardennaises à cause d'une fracture de la tête du péroné venue assombrir encore davantage un début de saison déjà bien morose.

Sa troisième place sur le prologue, mardi, avait donné une première indication plutôt encourageante, même s'il était nécessaire de l'analyser avec pondération, eu égard à la très courte distance parcourue (2,28 km). Alors, Alaf' était surveillé de près sur la route reliant Château-d'Oex à Fribourg. Et le double champion du monde (2020, 2021) a fait honneur à sa réputation. Dans le final, il a placé deux attaques. L'une à moins de dix kilomètres de l'arrivée, au sommet de la dernière difficulté du jour, l'autre trois bornes plus loin.

Certes, ni la première banderille, ni la seconde n'ont été suffisamment tranchantes pour prendre le large et filer vers la victoire, à laquelle il n'a plus goûté depuis la deuxième étape du Critérium du Dauphiné, il y a près d'un an. Pas de quoi lui ôter le sourire de son visage au moment de faire le bilan. "Les jambes étaient bonnes", s'est ainsi félicité Alaphilippe au micro de la Chaîne L'Équipe. Avant d'analyser : "Au premier passage, j'ai vu que la bosse était bien, mais peut-être pas assez longue (1,8 km à 7,3%, ndlr) pour faire la différence."

Le natif de Saint-Amand-Montrond a également tenu à rappeler que son équipier Fausto Masnada était présent dans l'échappée - finalement reprise à moins de dix kilomètres du but -, ce qui a évidemment eu son importance dans l'approche tactique de la course. De même, il n'était pas question pour lui de prendre part au sprint massif, remporté par Dorian Godon (Decathlon - AG2R La Mondiale). Pour des raisons collectives, là encore. "J'aurais pu, a pourtant relevé le Français. Mais ce matin, dans le bus, on a compris que le sprint était prévu pour Kasper (Asgreen, ndlr). Je ne sais pas à quelle place il a terminé (5e, ndlr), mais il m'a dit qu'il était content. C'est une bonne journée pour nous." Pour lui aussi, assurément.