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L'envol de Gil

ParAFP

Publié 15/06/2006 à 17:51 GMT+2

Koldo Gil Perez (Saunier Duval) a signé une superbe victoire sur le parcours en haute altitude de la 6e étape du Tour de Suisse, jeudi. L'Espagnol, qui s'est imposé en solitaire devant les Allemands Jorg Jaksche (Wurth) et Jan Ullrich (T-Mobile), est déso

Les Espagnols, en sensible retrait pendant le récent Dauphiné, ont repris leurs habitudes dans le Tour de Suisse à l'image de Koldo Gil (Saunier Duval), vainqueur jeudi à La Punt de la sixième étape et nouveau leader de l'épreuve. Dans les 4 derniers kilomètres de l'Albula, la troisième et dernière ascension de cette dure étape de montagne, Gil a imposé un rythme supérieur pour devancer d'une quarantaine de secondes les Allemands Jörg Jasksche et Jan Ullrich. Gil a contré après un premier démarrage de son coéquipier, l'Espagnol José Angel Gomez Marchante, annihilé par Ullrich.
Il a creusé aussitôt l'écart et a basculé au sommet, à 10 kilomètres de l'arrivée, avec 40 secondes d'avance sur le duo allemand qui ne lui a pratiquement rien repris dans la descente vers La Punt, une bourgade des Grisons située au pied du col. L'offensive a condamné l'Australien Simon Gerrans, dernier rescapé d'une échappée de six coureurs (avec Rasmussen, Bellotti, Moos, Moreno et Albasini) partis dès les premières minutes de cette journée en haute montagne.
Ullrich presque au point
La course, sous un soleil brlant, a franchi trois grands cols (Furka, Oberalp, Albula) au long des 212,2 kilomètres et a usé la plupart des énergies. Le Danois Michael Rasmussen, qui avait distancé ses compagnons sur les premières rampes de l'Albula, a payé soudainement ses efforts à mi-col. A l'arrivée, le meilleur grimpeur du Tour 2005, sur le chemin de sa meilleure forme, a comptabilisé un retard supérieur à huit minutes. L'Albula, un col éprouvant, rugueux, bosselé (13 km à 7%), a décanté la hiérarchie. A l'avantage de Jaksche et d'Ullrich, qui a demandé à ses coéquipiers (Gerdemann, Kirchen) de hausser l'allure et a pris ses responsabilités pour finir.
L'allure s'est avérée trop rapide pour l'Espagnol Angel Vicioso, qui portait le maillot jaune de leader au départ de Fiesch, mais aussi pour le champion du Luxembourg Frank Schleck. Tous deux ont franchi la ligne, à près d'une minute et demie d'Ullrich, au sein d'un petit groupe comprenant également le Slovène Janez Brajkovic, l'une des valeurs montantes de l'équipe Discovery Channel. Gagnant du jour, Gil a pris les commandes de l'épreuve avec une marge de 34 secondes sur Jaksche et de 54 secondes sur Ullrich.
"Mais, pour gagner le Tour de Suisse, il me faudrait une minute et demie avant le contre-la-montre de dimanche (30 km)", a estimé le coureur de Pampelune, qui a commencé sa carrière dans les rangs de l'équipe Banesto et l'a poursuivie dans la formation de Manolo Saiz pour lequel il a remporté l'année passée une étape du Giro. Vendredi, la septième étape franchit deux cols de haute altitude (Julier, Lukmanier) entre Saint-Moritz et Ascona mais le second sommet est distant de 90 kilomètres de l'arrivée sur les bords du lac Majeur.
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