Bienvenue à tous sur notre site pour suivre le Tour des Flandres ! Le grand duel entre Fabian Cancellara et Tom Boonen aura-t-il lieu sur les 256 kilomètres de la Classique ? Réponse sur les coups de 17 heures.

Les atouts de Fabian Cancellara: Intrinsèquement, il reste probablement le plus fort de tous. Le nouveau parcours, plus dur dans les 50 derniers km que le précédent, n'est pas pour le desservir. Vu le numéro qu'il a réalisé dans le final de Milan-Sanremo, nul doute qu'il a les moyens fe faire exploser la course. Une seule accélération peut lui suffire. Il va falloir s'accrocher pour le suivre. Le retour au top de Boonen lui évite, comme l'an dernier, de voir tout le monde fixer sur la sienne.

Deuxième l'an dernier, Sylvain Chavanel a peut-être laissé passer la chance de sa vie. Chez Omega, le Français n'est évidemment pas le premier choix, et il en convient aisément. "On ne mise pas, pour la gagne, sur quelqu'un qui n'a fait qu'une fois deuxième. Tom est le leader incontesté de l'équipe", admet-t-il. Reste qu'il n'est pas un équipier comme les autres. Sans être l'option numéro un, Chavanel sera protégé.

Rappel composition du groupe de tête: Lund (Saxo Bank), Belletti (AG2R), Dockx (Lotto), Boucher (FDJ), Isaichev (Katusha), Farrar (Garmin), Veelers (Argos), Bilbao (Euskaltel), Schorn (Netapp), Graziato (Lampre), Schillinger (Netapp), Lastras (Movistar), Vandousselaere (Topsport), Planckaert (Landbouwkrediet) et Tjallingii (Rabobank).

LES OUTSIDERS - ALESSANDRO BALLAN: L'Italien n'est sans doute plus au niveau qui fut le sien lors de sa victoire au Tour des Flandres en 2007 ou de son titre mondial, mais il reste un client. Il vient de finir dans le Top 10 des Strade Bianche, de Milan-Sanremo et du Grand Prix E3. Mais entre un Top 10 et une victoire, il y a une marge. L'affaire Mantoue plane aussi au-dessus de sa tête. Sera-t-il perturbé par ces considérations extra-sportives?

Une certaine unanimité se dégage même pour considérer que, finalement, ce nouveau tracé parait plus dur que le précédent. C'est l'avis du co-recordman des victoires, Johan Museeuw. "Cela s'annonce très, très difficile. Bien plus qu'avant", estime le légendaire Lion de Gistel. "Seuls les plus costauds pourront résister, poursuit-il, dans un petit groupe. Ceux qui pourront encore faire parler leur puissance, comme Boonen ou Cancellara, surtout si le vent est de face dans les derniers km."

Dernier écart: 5'30".

STAT - 66. Le Tour des Flandres porte vraiment bien son nom. Plus que la course des Belges, c'est celle des Flamands. la Belgique a remporté 67 des 95 premières éditions. Mais 66 de ces 67 victoires sont flamandes. Le seul Wallon à avir inscrit son nom au palmarès est Claudy Criquelion, dans les années 80.

Le premier des 16 monts escaladés aujourd'hui sera le Taaienberg. 530 mètres de montée à 6,6% de moyenne. Il surviendra après 115 kilomètres de course.

L'écart continue de grimper, mais petitement. Il flirte désormais avec la barre des 5 minutes (4'55"). C'est tout de même très peu si loin de l'arrivée.

Un seul coureur français figure parmi l'échappée matinale. Il s'agit de David Boucher (FDJ). A 32 ans, le Nordiste a rejoint l'équipe de Marc Madiot cet hiver après plusieurs années passées en Belgique.

STAT - . 0 : Aucun non-européen n'est encore parvenu à s'imposer dans l'épreuve. Seuls trois coureurs originaires d'un autre continent sont en fait parvenus à monter sur le podium. Il s'agit de l'Australien Phil Anderson, deuxième en 1985 et 1988, de son compatriote Stuart O'Grady, troisième en 2003, et de l'Américain George Hincapie, troisième en 2006. Mais attention, c'était aussi le cas sur Milan-Sanremo jusqu'à l'an dernier, avant que Goss et Gerrans ne tordent le cou à cette stat.

LES OUTSIDERS - FILIPPO POZZATO: Le playboy un peu dilettante, c'est fini, promis. L'Italien, freiné par une fracture de la clavicule lors du Tour du Qatar, n'avait pas de temps à perdre pour préparer sa campagne de classiques. 6e de Milan-Sanremo, 9e d'A travers les Flandres et 6e de Gand-Wevelgem, Pippo est en forme, pas de doute là-dessus et il a envie de prouver qu'il peut encore briller sur une telle course. Son équipe, Farnese-Vini, n'est pas si mal outillée pour le soutenir.

Rappel composition du groupe de tête: Lund (Saxo Bank), Belletti (AG2R), Dockx (Lotto), Boucher (FDJ), Isaichev (Katusha), Farrar (Garmin), Veelers (Argos), Bilbao (Euskaltel), Schorn (Netapp), Graziato (Lampre), Schillinger (Netapp), Lastras (Movistar), Vandousselaere (Topsport), Planckaert (Landbouwkrediet) et Tjallingii (Rabobank).

Rappel: Nick Nuyens, le tenant du titre, n'est pas là aujourd'hui. Victime d'une lourde chute sur le chrono inaugural de Paris-Nice souffre, le Belge d'une fracture de la hanche droite et il n'a pu se rétablir à temps pour le Ronde.

L'écart continue d'augmenter: 4'20".

La disparition du Mur de Grammont a suscité un certain émoi en Flandre, tant sa force symbolique était forte. Pour autant, même privé de son juge de paix, le Ronde sera terriblement difficile et éprouvant dimanche. Il n'y a pas le moindre doute à ce sujet. Les organisateurs ont opté pour trois boucles se resserrant de plus en plus dans les Ardennes flamandes et la répétition des ascensions du Vieux Quaremont et du Paterberg, escaladées chacune à trois reprises.

Cette fois, le peloton s'est relevé pour de bon. 3'45" d'avance pour le groupe de tête.

L'écart a du mal à s'envoler: 1 minute pour l'instant à l'avantage des 15 échappés.

On pourrait s'étonner de voir Tyler Farrar si tôt dans une échappée. Rappelons quand même que l'Américain a terminé 5e il y a seulement deux ans! Mais Jonathan Vaughters vient d'expliquer sur Twitter que c'était bien son rôle aujourd'hui: "Farrar dans une grosse échappée matinale. Selon le plan prévu."

Fabian Cancellara et Tom Boonen font office de grandissimes favoris du Tour des Flandres, dimanche. La course s'articulera sans nul doute autour de ces deux stars. Nous avons passé au crible le Suisse et le Belge avant le grand rendez-vous flandrien.

STAT - 16 : Soit le nombre d'ascensions répertoriées sur le parcours 2012. 16 monts à gravir et un changement majeur puisque le tracé a été largement modifié cette année. Le grand changement, c'est évidemment la suppression du Mur de Grammont, habituel juge de paix de l'épreuve dans les 20 derniers kilomètres. Cette fois, le Vieux Quarémont et le Paterberg seront les deux dernières difficultés. Ces deux monts seront d'ailleurs gravis chacun trois fois dimanche.