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Tour des Flandres - Tadej Pogacar : "Après ça, je peux prendre ma retraite tranquille"

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 02/04/2023 à 20:34 GMT+2

TOUR DES FLANDRES - Il en avait fait son objectif affiché et il est allé le chercher. Tadej Pogacar est encore un peu plus entré dans l'histoire en remportant la 107e édition du Ronde, en solitaire, après avoir fait exploser toute la concurrence. Une victoire primordiale pour le Slovène, qui tenait à s'imposer sur le Tour des Flandres. Presque l'accomplissement d'une carrière, déjà.

Pogacar, "le coureur du 21e siècle !"

Il banalise l'exceptionnel, fait de tous les terrains son jardin et une seule question se pose : Tadej Pogacar remportera-t-il un jour les cinq Monuments ? Factuellement, il n'en a jamais été aussi près. En remportant pour la première fois le Tour des Flandres, le Slovène vient de décrocher le troisième Monument de sa carrière, après ses deux Tours de Lombardie (2021, 2022) et son Liège-Bastogne-Liège, en 2021. Un exploit qu'il savourait à l'arrivée. "C'était fantastique, témoignait-il. Ce succès, je le dois à mes équipiers, ils ont effectué un travail fantastique. C'est un jour que je n'oublierai jamais, surtout après les déceptions de ces dernières années".
J'ai déjà de quoi être fier de ma carrière
Sans doute avait-il en tête sa 4e place l'an passé sur le Ronde et sa "seulement" 2e place sur le Tour de France… Mais la phrase prête à sourire pour le leader d'UAE Team Emirates, qui n'avait décroché "que" 35 succès depuis mars 2021. Dont trois Monuments, un Tour de France et six autres épreuves World Tour, hors étapes. Mais tous les succès ne se valent pas. "Le Ronde, c'est probablement la plus grande course d'un jour, admet le Slovène. L'ambiance, le parcours très intéressant… C'est une course extraordinaire". Alors, forcément, il s'est mis en tête de la gagner.
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Un triomphe total : L'arrivée de Pogacar en vidéo

Qu'importe qu'il ne soit pas normal d'y voir un vainqueur du Tour y jouer la victoire. Tadej Pogacar est hors norme, il est unique. "Avoir gagné le Ronde après avoir gagné le Tour… Après avoir réalisé ça, je crois que je peux prendre ma retraite tranquille, plaisantait-il, comme un symbole de son insouciance et d'un palmarès déjà stratosphérique. J'ai déjà largement de quoi être fier de ma carrière". D'autant que pour gagner ce 107e Tour des Flandres, le Slovène y a mis la manière. C'est lui qui a pris les choses en main derrière l'échappée, dès le deuxième passage sur le Vieux Quaremont. C'est dans ce même mont pavé qu'il a fini par s'isoler, lors du dernier passage. Presque comme prévu.
Ma saison sera réussie, même si je ne gagne pas le Tour
"Je savais que je devais partir en solitaire dans le Vieux Quaremont cette fois, explique Pogacar. C'est l'ascension qui me correspond le plus. On arrive avec de la vitesse sur les pavés donc, à partir de là, ce n'est qu'une question de puissance pure jusqu'au sommet. En plus, l'ascension est assez longue, c'est vraiment une montée taillée pour mes qualités. Alors j'ai tout donné. Mais il restait encore pas mal de kilomètres au sommet et, dans le Paterberg, j'étais à la limite. J'ai souffert. J'ai même failli exploser ! Il faut aussi admettre que j'ai eu la chance d'être dans un très bon jour".
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Trois mines d'une puissance rare : Les trois fois où Pogacar a attaqué

Et aussi d'avoir eu une équipe à son meilleur niveau ce dimanche pour l'accompagner. "Nous avons bien manœuvré en équipe, analyse-t-il. Si l'on excepte la chute de Tim (Wellens), tout s'est parfaitement mis en place. Notamment quand Matteo Trentin a pris les devants. Cela m'a enlevé pas mal de stress". Avoir déjà remporté un Monument va en tout cas lui enlever pas mal de pression en prévision des prochaines échéances, et notamment le Tour de France où il voudra récupérer sa couronne. "Ma saison sera réussie, même si je ne gagne pas le Tour", déclare-t-il même, sans que l'on soit forcé de le croire.
Pour Roubaix, je pense qu'il va falloir que je prenne quelques kilos
En revanche, difficile de ne pas être d'accord avec le Slovène sur la probable "plus grande "difficulté qu'il aura à ajouter à son palmarès les deux autres Monuments qui lui manquent encore, Milan-Sanremo et Paris-Roubaix. "On a vu sur Milan-Sanremo que c'était sans doute la plus difficile à gagner, explique la star d'UAE Team Emirates. Cette année, je suis arrivé sur la course avec l'une des meilleures formes de ma carrière et ça a quand même été trop compliqué pour gagner. Mais je n'abandonne pas. Pour Roubaix, je pense qu'il va falloir que je prenne quelques kilos mais, peut-être, un jour..." Le voir y lever les bras serait aussi exceptionnel qu'historique. Même s'il assure ne pas trop s'y intéresser pour le moment. "Je ne regarde pas l'histoire, tempère-t-il. Je regarde le présent et je suis content de ce que je fais". Et il y a de quoi.
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Pogacar : "Un jour que je n'oublierai jamais"

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