Tour du Luxembourg – Vainqueur de la 5e étape, David Gaudu signe la confirmation d’un retour au premier plan

L’éclaircie de la Vuelta n’était donc pas une simple éclipse. David Gaudu a retrouvé la forme, la grande. Celle qui lui a permis de jouer avec les meilleurs sur les pentes de l’épreuve espagnole (6e du général). Deux semaines après l’arrivée à Madrid, le Breton est toujours là, à ferrailler avec les cadors. Au tableau de chasse ce dimanche sur la 5e et dernière étape du Tour du Luxembourg, Gaudu s’est offert une belle victoire (la 11e en carrière) et de sacrés noms avant de s’envoler vers Zurich, théâtre des championnats du monde sur route.

Un succès chapeauté comme un grand. D’abord observateur, le grimpeur de Groupama-FDJ a senti le bon coup en suivant un trio filant entre les doigts d’un peloton resserré et agité. "Dans la première partie de l’étape, je me suis contenté de suivre les autres leaders, a rembobiné le Français au micro de l’organisation après l’étape. Je me suis retrouvé dans le premier groupe avec beaucoup de grands coureurs, ceux qui jouaient le général. Dans le final, je me suis senti très fort. J’étais avec Tiberi, qui était mieux placé au général que moi. Je l’ai laissé travailler. J’ai attaqué sur le haut de la dernière bosse et j’ai gagné. C’est merveilleux."

Lucide et tranchant quand il le faut, Gaudu roule désormais avec la confiance, celle après laquelle il court depuis près d’un an et demi. "Les sensations sont super bonnes, pétille-t-il après l’arrivée. Je n’ai gagné qu’une seule fois cette année. L’année dernière, je n’ai pas pu le faire. J’ai passé un an et demi très difficile sur le vélo. C’est la plus belle chose au monde pour un coureur je pense de gagner et de franchir la ligne d’arrivée en tête". Une sensation si spéciale rendue possible grâce à une forme rutilante.

Un retour en état de grâce, qui lui permet de concourir dans les sphères de mastodontes tels que Marc Hirschi ou Mathieu van der Poel. Deux favoris affirmés des prochains Mondiaux de Zurich. Forcément ça doit donner des idées à un Thomas Voeckler jamais avare en prises de risques sur le plan tactique. Pour cela, il faudra prolonger une forme que Gaudu (3e du général final) entend conserver jusqu’aux "classiques italiennes de fin de saison." Avec en point d’orgue le Tour de Lombardie. L’appétit vient en mangeant, l’ambition vient en gagnant.