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Au bon souvenir de Jonas Vingegaard, vainqueur du Tour du Pays Basque

Christophe Gaudot

Mis à jour 10/04/2023 à 18:11 GMT+2

Battu par Tadej Pogacar (UAE-Team Emirates) et, plus embêtant pour lui, David Gaudu (Groupama-FDJ) sur Paris-Nice, Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma) a remis les pendules à l'heure toute la semaine passée au Tour du Pays Basque. Une victoire sans appel face à une concurrence solide, même privée de son ennemi numéro un. Le Danois a rappelé qu'il était bien le vainqueur sortant du Tour de France.

Une partie d'échecs, puis Vingegaard a fait parler la poudre : résumé de la 6e étape

Il y avait un doute, pas grand-chose, une petite musique. Parce que Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma) est ce qu'il est, un grand timide qui n'était en rien préparé pour la lumière offerte au vainqueur du Tour de France, on attendait de voir, ou plutôt de le revoir. Car le Danois avait disparu de longs mois entre la fin de l'été et l'automne dernier. Son retour au très haut niveau sur Paris-Nice s'est passé très moyennement. Alors, le doute a grandi. Avant sa semaine au Pays Basque, où Vingegaard a rappelé qui il était.
Trois étapes et le général. Quand le Danois des Jumbo-Visma se déplace en Espagne, c'est tantôt pour y affiner sa forme (en stage), tantôt pour y écraser la course. Ce fut le cas au Gran Camino, sa course de rentrée mais il n'y avait battu que Jesus Herrada (Cofidis). Ce fut aussi le tarif la semaine dernière mais face à Enric Mas, David Gaudu ou Mikel Landa. Tous ont essayé de le déstabiliser, ils n'y sont pas parvenus. Loin de là.

Simple comme Vingegaard

L'écart final, un peu plus d'une minute sur Landa, ne dit pas tout de la domination de Vingegaard. Ses trois succès d'étape et sa facilité sur un terrain qui n'est pas tout à fait celui qu'il préfère, un peu plus. Il y a eu les 3e et 4e étape, et puis cette démonstration sur la 6e, samedi. Un solo de 28 kilomètres pour sceller son succès en mode "la meilleure défense, c'est l'attaque". Le principal intéressé n'a d'ailleurs pas dit autre chose.
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Joue-la comme Pogacar : la fusée Vingegaard décolle à 29 km de l'arrivée

"J'avais de bonnes jambes, alors j'ai tenté ma chance. Le plan était d'essayer de prendre le large. Je voulais défendre mon maillot de leader, il était donc préférable d'atteindre l'arrivée dans un petit groupe. Quand j'ai vu que personne ne pouvait me suivre, j'ai décidé de continuer." Une manière de faire qui n'est pas sans rappeler le numéro de Tadej Pogacar vers la Promenade des Anglais sur le dernier Paris-Nice.
Le Vingegaard d'avril n'a rien à voir avec celui du mois de mars. Sur les routes françaises, il avait, la plupart du temps, été incapable de suivre Tadej pogacar et même David Gaudu était plus en jambes que lui. Ça voulait dire beaucoup pour le grimpeur français. Moins, a priori, pour le Danois.

Pogacar mène 1-0, mais...

L'évolution de son niveau a d'ailleurs impressionné puisque s'il était apparu léger sur Paris-Nice (mais 3e du général), il a réussi une sacrée performance dans l'avant-dernière ascension de la 6e étape, un mur de 4 bornes à plus de 9%. L'une de ses plus impressionnantes, et c'est peu dire pour un coureur qui a remporté le Tour de France. S'il fallait se rassurer, l'opération basque a marché à plein. "Nous avions tout planifié de cette façon, mais c'est fantastique de voir les choses se dérouler de la sorte", a d'ailleurs commenté Frank Maassen, directeur sportif des Jumbo-Visma.
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Vingegaard a encore eu le dernier mot : l'arrivée de la 4e étape en images

Si Pogacar a de suite retrouvé un niveau très élevé, le Danois a pris son temps. Lui ne s'éparpille pas et on ne le reverra pas avant le Critérium du Dauphiné, début juin. Son agenda est rythmé par les stages, plus que par les courses car il n'a au fond qu'un objectif cette saison, doubler sur le Tour de France et devenir l'égal de Pogacar mais aussi Contador, Fignon, Thévenet, Coppi ou Bartali.
A ce titre, son succès basque est-il plus encourageant que n'était inquiétant son échec sur Paris-Nice ? Question de sensibilité. On notera tout de même qu'un certain Tadej Pogacar mène 1-0 dans leurs confrontations en 2023 mais qu'il menait sur le même score en 2022 avant la Grande Boucle. Ce qui ne l'avait pas empêché de prendre la foudre et n'être jamais capable de lâcher Vingegaard.
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