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Tour du Pays basque | Vingegaard, Evenepoel, Roglic : Le combat des chefs… ou presque

Christophe Gaudot

Mis à jour 01/04/2024 à 13:11 GMT+2

Au lendemain d'un Tour des Flandres remporté par Mathieu Van der Poel, les prétendants au classement général du Tour de France sont de retour. Jonas Vingegaard, Remco Evenepoel et Primoz Roglic s'affrontent toute la semaine sur le si difficile Tour du Pays basque. Un rendez-vous qui promet, même en l'absence de Tadej Pogacar, qui prépare le Giro.

Gilbert : "Dès que Vingegaard a accéléré, il n'y avait plus personne"

Au Pays basque, on ne dépassera pas les 1 000 mètres d'altitude et pourtant, on pourrait bien tutoyer les sommets toute la semaine sur la course qui fait la fierté d'une région. Mikel Landa et les autres Basques seront plus célébrés que d'autres mais les observateurs internationaux n'auront d'yeux que pour un trio : Jonas Vingegaard (Visma | Lease a Bike), Remco Evenepoel (Soudal-Quick Step) et Primoz Roglic (BORA-Hansgrohe). Même s'il conviendra de ne pas tirer des conclusions trop hâtives, chacun aura juillet en tête puisque le casting sera le même sur le Tour de France, à une exception slovène près.
Tout à son programme, Tadej Pogacar a boudé ce rendez-vous des chefs. Il s'est baladé en Catalogne, reviendra pour un deuxième succès sur Liège-Bastogne-Liège avant de prendre la direction de l'Italie pour un Giro dont il sera l'immense favori, pendant que ses adversaires de juillet affineront leur forme en altitude, dans les Alpes ou ailleurs. Ce sont donc trois des quatre étoiles de la Grande Boucle qui se retrouvent cette semaine pour un Tour du Pays basque qui lance d'une certaine manière la séquence des Ardennaises avec ses montées courtes, mais pentues.

Vingegaard, intouchable même face à Evenepoel ou Roglic ?

Pour Vingegaard, le Pays basque rappelle quasiment une autre vie. En 2021, il était loin d'être un potentiel vainqueur du Tour de France mais sa deuxième place sur les routes espagnoles, derrière son leader Primoz Roglic, l'avait propulsé dans une autre dimension. La suite, on la connaît et le Danois a changé de peau. On guettera au Pays basque s'il est encore imbattable, comme il l'est sur les courses par étapes depuis l'édition 2023 (vainqueur sur le Dauphiné, le Tour, O' Gran Camino et Tirreno-Adriatico). Mais à la différence de ces derniers succès, on l'imagine mal se balader, cette fois.
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Une attaque à 6 km de l'arrivée et Vingegaard file encore en solitaire : revivez le moment clé

La faute à la présence d'un Remco Evenepoel bien moins intouchable sur les courses par étapes qu'il ne l'était en début de carrière. Battu par Matteo Jorgenson sur Paris-Nice, il avait accepté son sort, conscient que ce combat-là ne méritait pas un engagement total. Au Pays baque, le Belge retrouvera un terrain sur lequel il avait battu Vingegaard et Roglic en 2022 mais où, surtout, il avait montré des limites sur l'ultime étape, lâchant son beau maillot de leader.

Roglic doit rassurer

Reste que son affrontement avec le Danois sera à suivre tant ils ont des manières de courir différentes et tant on imagine le champion du monde 2022 en trublion sur le prochain Tour de France, lui l'aventurier qui ne refuse jamais une attaque, quel que soit le terrain. Mettre une mauvaise graine dans le cerveau de Vingegaard ne suffira pas pour le battre sur le Tour mais ça rassemble à tout sauf à une mauvaise idée.
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Roglic en retrait : "Il a pris 20 mètres d'avance, puis il a plafonné"

Mais celui qui joue le plus sur la semaine basque se nomme sans doute Primoz Roglic. S'il a assuré que gagner Paris-Nice n'aurait "rien changé à [sa] vie", sa 10e place finale et l'impression globale avaient fait naître quelques interrogations. On avait surtout avancé qu'en changeant d'équipe, le Slovène devait retrouver ses repères et les automatismes dans un collectif solide, mais où les ambitions personnelles prennent parfois le pas sur le reste.
Un mois plus tard, Roglic doit se rassurer et prouver qu'il n'a rien perdu en quittant la Visma à l'intersaison. Double vainqueur en 2018 puis 2021, le leader des BORA-Hansgrohe profitera peut-être d'un parcours moins difficile que d'autres années pour faire parler sa vitesse dans des arrivées en petit comité. Pour ce faire, il faudra s'accrocher aux roues de Vingegaard ou Evenepoel, mais aussi d'un Juan Ayuso qu'il ne faudrait pas laisser monter au-dessus de lui dans la hiérarchie. Ça ferait tache.
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