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Un an avec sursis et une interdiction d'exercer le métier de coureur requis contre Di Grégorio

ParAFP

Publié 11/06/2018 à 16:32 GMT+2

JUSTICE - Le procureur en charge du pôle santé publique du tribunal correctionnel de Marseille a requis lundi un an de prison avec sursis ainsi qu'une interdiction définitive d'exercer le métier de coureur professionnel à l'encontre du cycliste français Rémy Di Grégorio. Ce dernier est actuellement jugé pour avoir détenu, en 2012, du matériel permettant de se doper. Jugement le 2 juillet.

Remy Di Gregorio 2016

Crédit: Getty Images

Un an de prison avec sursis et une interdiction définitive d'exercer la profession de coureur cycliste professionnel ont été requis lundi contre Rémy Di Grégorio, 32 ans, jugé pour avoir détenu, en 2012, du matériel permettant de se doper. "Au début les accusations étaient graves mais, je n'ai jamais franchi la ligne, dans ce dossier il n'y a pas eu de produits dopants", a assuré devant le tribunal correctionnel de Marseille le sportif.
Alors membre de l'équipe Cofidis, Rémy Di Grégorio avait été interpellé sur le Tour de France le 10 juillet 2012 à Bourg-en-Bresse, lors d'une journée de repos. Depuis une année, les enquêteurs l'avaient placé sur écoute. Ses contacts avec un sulfureux coureur espagnol, avec son médecin - un naturopathe marseillais - et avec sa compagne laissaient transparaître selon l'accusation une volonté de recourir au dopage et à des méthodes d'ozonothérapie, une technique d'autotransfusion avec réinjection du sang enrichi à l'ozone.
Avant le Tour 2012, le coureur avait commandé sur un site internet 100 microperfuseurs à ailettes, 80 seringues de 20 ml et acquis, dans une pharmacie marseillaise, un flacon de 500 mg de glucose. Selon Franck Lagier, le procureur en charge du pôle santé publique du tribunal de Marseille, le glucose permet de masquer d'éventuelles prises de produits dopants. A quatre reprises, Rémy Di Gregorio avait consulté un naturopathe marseillais - décédé en 2016 - qui, avant de se rétracter, avait reconnu avoir pratiqué des injections d'ozone mais aussi une auto-transfusion sanguine.

Contrôlé positif à l'EPO sur le dernier Paris-Nice, enquête en cours

Selon M. Lagier, Rémy Di Grégorio "n'est pas un coureur vertueux animé par une volonté de gagner des courses à la loyale et il a mis à mal l'éthique sportive de ce monument qu'est le Tour de France". Partie civile, la fédération française de cyclisme a réclamé un euro symbolique de dommages et intérêts, son avocat Me Paul Mauriac estimant que le prévenu s'était "lui-même gâché". Rémy Di Grégorio a raconté au tribunal sa subite dégringolade. En 2012, fort de belles victoires, il était un coureur prometteur au salaire de 14.000 euros par mois : "Cette affaire m'a sali, m'a écarté du milieu, ça m'a dévalué. Ma valeur marchande est à zéro".
En mars 2018, membre de l'équipe Delko-Marseille Provence-KTM, il a été suspendu provisoirement par l'union cycliste internationale après un contrôle positif à l'EPO durant Paris-Nice. A la barre, il a contesté s'être dopé. Une enquête préliminaire est en cours, selon le procureur. Estimant que le dossier s'était considérablement dégonflé et "après six années de déshonneur", ses défenseurs Me Dominique Mattéi et Fabienne Bendayan-Chetrit ont sollicité sa relaxe. Le jugement sera rendu le 2 juillet.
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