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Le jour de Mourey

ParAFP

Publié 09/01/2005 à 10:00 GMT+1

Francis Mourey a eu raison de patienter jusqu'au sprint pour devenir champion de France de cyclo-cross, dans la catégorie élite, dimanche, à Liévin, devant John Gadret, le tenant du titre. Les chefs de file de l'équipe de France ont donc pleinement assumé

Volontairement discret depuis le début de l'hiver, malgré une victoire dans le Challenge national due à sa régularité, Mourey a programmé sa saison pour arriver en forme en janvier.
"Je me suis donné deux objectifs, le Championnat de France et un podium au prochain Championnat du monde (fin janvier à St. Wendel, Allemagne). C'est pour cette raison que j'ai eu moins de résultats que l'an dernier en Coupe du monde", a reconnu le Franc-Comtois de l'équipe Française des Jeux.
Sur le parcours collant de Liévin, Mourey a assumé ses responsabilités face aux deux coureurs qui sont passés à l'attaque dans une course très tactique. Gadret, le favori qui a fait le forcing dans le neuvième et avant-dernier tour, n'a pas eu davantage de réussite que le franc-tireur Jérôme Chevallier, mal récompensé pour finir.
Au sprint, Chevallier a échoué à la quatrième place derrière Arnaud Labbe, longtemps à la peine. Dans un jour très moyen de son propre aveu, le Poitevin s'est donc satisfait rapidement de cette médaille de bronze d'autant qu'il a retrouvé sur le podium ses deux copains de l'équipe de France, les deux chefs de file du cyclo-cross national.
Le tacle de Gadret
"On avait mis en place une tactique avec Marc (Madiot, directeur sportif de la Française des Jeux). J'ai une bonne pointe de vitesse et j'ai joué cette carte-là", a expliqué Mourey, qui est conseillé par des directeurs sportifs anciens champions de France de la discipline, les frères Madiot et Martial Gayant.
Le pari d'attendre s'est avéré payant. Au terme du sprint lancé de loin, dès le retour sur le secteur asphalté, Mourey a renoué avec un titre national qu'il avait déjà enlevé à deux reprises (2001 et 2002) dans la catégorie espoirs.
A 24 ans, l'ancien maçon -il a exercé le métier pendant quatre ans avant de devenir coureur cycliste- envisage de mener une double activité: "Je vais faire de plus en plus de route mais je ne vais pas laisser tomber le cyclo-cross."
Ses débuts dans le peloton professionnel, l'année passée, lui ont valu de disputer un grand tour, le Giro, puis de gagner en juin une étape de la Route du Sud: "Cette année, je vais reprendre le 20 mars et faire les classiques en Belgique. Mes ambitions ? Essayer de gagner encore des courses et aider au maximum l'équipe. J'ai été agréablement surpris par l'état d'esprit chez les pros. Il y a une très bonne ambiance dans l'équipe."
Gadret, lui, a choisi l'option inverse: "Je préfère la mentalité du cyclo-cross. J'habite près de la frontière et je vais souvent en Belgique pour courir." Et le premier Français au classement mondial (14e), légèrement diminué par sa blessure à l'épaule droite, de tacler Marc Madiot à ce sujet: "Il a dit que j'y allais à l'intox. S'il veut les voir, je tiens mes radios à sa disposition !"
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