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Toyota challenger d'Audi

ParAFP

Mis à jour 26/01/2012 à 21:38 GMT+1

La Toyota TS030 des prochaines 24 Heures du Mans a fait sa première apparition publique mercredi, au Castellet. Avec son concept hybride - essence/électricité - le constructeur japonais espère concurrencer Audi en juin dans la Sarthe.

2012 Tests Le Castellet Toyota

Crédit: Toyota Motorsport GmbH

Toyota a entamé mercredi matin, sur le circuit du Castellet, son programme d'essais en vue des prochaines 24 Heures du Mans (16-17 juin), avec un proto hybride (essence/électricité) baptisé TS030, sous les yeux de 120 journalistes européens et japonais. Dans un stand du High Tech Test Track prêt à accueillir l'an prochain un Grand Prix de France de Formule 1, des ingénieurs et mécaniciens français et japonais ont attendu, à chaque arrêt du long proto rouge et blanc, qu'une lumière verte s'allume pour intervenir sous le capot.
"C'est un protocole de sécurité", a souligné Hugues de Chaunac, patron de l'écurie Oreca, basée au bord du circuit, qui fournit son aide logistique à Toyota Motorsport GmbH, basé à Cologne (Allemagne), qui a conçu le châssis. Quant au moteur, il est fabriqué "à 100% au Japon", rappelle de Chaunac. Le moteur principal, un V8 essence de 3,4 l de cylindrée, fait un vrai bruit de moteur de course, très différent des feulements des Audi et Peugeot à moteur diesel qui ont trusté les victoires aux 24 Heures ces dernières années. Au volant, l'Autrichien Alexander Wurz, deux fois vainqueur au Mans.
Le moteur électrique permet à la TS030 de rentrer et sortir des stands grâce à l'énergie stockée lors du freinage précédent, soit 500 kilojoules en deux secondes. Il peut permettre aussi de rentrer au stand en cas de panne d'essence ou d'avoir plus de puissance dans la ligne droite suivante, "ce qui est toujours agréable pour un pilote", sourit Nicolas Lapierre, le pilote français.
"Etre devant Audi"
L'intérêt de la motorisation hybride, que maîtrise parfaitement Toyota depuis les débuts de la Prius de série en 1997 (2,5 millions d'exemplaires vendus), c'est qu'elle permet d'arbitrer, en course, entre plus de performance et moins de consommation, deux facteurs cruciaux d'une victoire aux 24 Heures. Le but de ce programme d'endurance, c'est "d'accélérer le développement de la technologie hybride, en faisant rouler notre proto à 300 km/h pour en faire ensuite profiter nos clients qui roulent à 60 km/h", résume Yoshiaki Kinoshita, le président de Toyota Motorsport GmbH.
Audi n'a pas attendu Toyota et une R18 hybride roule déjà, en secret. Peugeot aussi avait préparé une 908 hybride mais vient de jeter l'éponge, laissant le champ libre à deux des trois plus grands constructeurs mondiaux (Audi fait partie du groupe Volkswagen) pour faire triompher au Mans "la technologie de l'avenir", dixit Hugues de Chaunac. L'objectif, c'est de "gagner en 2013", annonce M. Kinoshita. Il avait préparé un plan de dix ans qui a été validé en octobre 2011 par la direction de Toyota, au lieu de mars 2011 pour cause de tsunami. Il sait que chaque année la décision pourra être prise de tout arrêter, sans préavis.
La logique voudrait que ce programme dure "entre trois et six ans", confie un cadre de Toyota France. A condition que les résultats soient au rendez-vous, pas comme quand la GT-One a terminé 2e au Mans, en 1999, ou quand le géant nippon a végété en Formule 1, dans les années 2000. "Nous voulons d'abord montrer le niveau de performance de notre technologie hybride", insiste M. Kinoshita. "Alors cette année au Mans, si notre voiture s'arrête au bout de dix heures mais qu'elle était devant les Audi, je serai très content".
"Pour montrer la performance, il faut de la fiabilité", conclut de Chaunac. D'où les quatre longues séances d'essais programmées par Toyota avant Le Mans, au Paul Ricard HTTT et au Motorland Aragon, en Espagne.
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