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Ch. Monde – Épée (H) : Borel, l’or lui va si bien !

Beth Knox

Mis à jour 23/07/2018 à 16:48 GMT+2

Cocorico ! Triple champion d'Europe en titres, l'épéiste Yannick Borel monte enfin sur le toit du monde, au terme d'une finale à sens unique face au Vénézuélien Ruben Limardo Gascon (15-4), ce lundi à Wuxi (Chine).

Ch. Monde – Épée (H) : Borel, l’or lui va si bien !

Crédit: Eurosport

Malgré deux grosses frayeurs en huitièmes et en quarts, le Français étoffe encore un peu plus son palmarès. Un peu plus tôt, Ysaora Thibus avait décroché l’argent au fleuret féminin.
Borel, quand il rentre sur la piste, il est venu tirer, glaner des titres. Un mois après son sacre européen de Novi Sad (Serbie), le troisième consécutif, Yannick Borel s’est une nouvelle fois paré d’or, mais sur la scène mondiale cette fois. Dans le tableau de 8, le géant (1,96 m) a parfaitement mené sa barque, imposant son physique et sa maestria à ses adversaires, qui n’ont pas pesé bien lourd dans la balance.
En quarts, le natif de Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) n’a fait qu’une bouchée du Kazakh Dmitriy Alexanin (15-5), avant de s’imposer tout en maîtrise face à l’Ukrainien Roman Svichkar (15-11) et de dérouler en finale.
Il n’a laissé aucune chance au pauvre Vénézuélien Ruben Limardo Gascon pour s’adjuger l’or, haut la main, sur le score sans appel de 15 touches à 4 ! C’est même sa toute première médaille mondiale en individuel, alors qu’il a déjà été sacré deux fois par équipes (2011 et 2017).
À 29 ans, l’escrimeur français a atteint la plénitude de son talent. Sûr de sa force, à l’aise dans les déplacements, précis dans ses attaques, inatteignable mentalement, Borel est aujourd’hui incontestablement le meilleur épéiste de la planète. Inexorablement, à la fin de l’envoi, il touche. Pourtant, l’aventure chinoise aurait pu tourner au fiasco…
Deux énormes frayeurs !
Malgré une fin brillante, le tournoi du tricolore aurait pu prendre une toute autre tournure. Première grosse alerte en seizièmes de finale. Opposé au modeste Israélien Grigori Beskin (N.69), le Français balbutie son escrime et doit attendre la touche finale (15-14) pour passer cet écueil. Puis dans la foulée bis repetita face au Japonais Koki Kano. C’est dans les moments difficiles que l’on voit les grands champions, Yannick Borel est de cette race-là. Aux portes de l’enfer à deux reprises, son sang est resté froid avant de piquer son adversaire de manière létale.
Il s’agit de la deuxième médaille française – et même guadeloupéenne – de la journée, après l’argent d’Ysaora Thibus, auteure d’un sublime parcours au fleuret féminin. Alex Fava s’est incliné en 8es face au futur finaliste (8-15), alors que Ronan Gustin n’a pu défendre ses chances.
De son côté, le numéro 1 mondial Bogdan Nikishin doit se contenter du bronze, comme son compatriote Svichkar, tandis que l’Estonien Nikolai Novosjolov a été sorti à la surprise générale dès les 32es finale par le Vietnamien Tien Nhat Nguyen (14-15). L’épreuve par équipes de l’épée masculine se déroulera les 25 et 26 juillet. Borel cherchera à accroître sa moisson de médailles, on espère que cette première Marseillaise en appellera d’autres.
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