Escrime : Yannick Borel battu en finale de l'épée !

L'histoire a été belle, mais son dénouement a été cruel pour Yannick Borel. Impérial tout au long de la journée, l'épéiste français a chuté en finale, ce dimanche, lors des Jeux Olympiques de Paris 2024. Le Guadeloupéen n'est pas parvenu à trouver la solution face à Koki Kano (15-9) et termine donc avec une médaille d'argent. La deuxième pour les bretteurs tricolores, la huitième pour l'ensemble de la délégation.

Jamais deux sans trois, a-t-on coutume de répéter. Malheureusement pour Yannick Borel, ce dicton ne s'est pas vérifié dimanche, sous la verrière du Grand Palais. Après avoir dégoûté Kazuyasu Minobe en huitième (15-11) et renversé Masaru Yamada en quart (12-11), le colosse originaire de Pointe-à-Pitre espérait faire tomber le troisième Japonais du tableau, en l'occurrence Koki Kano. Mais il est tombé sur un os. À la fois agile avec sa pointe et très dynamique sur ses appuis, le n°3 mondial a petit à petit creusé l'écart face au Français, qui a eu du mal à gérer la distance.

Mené 9-5 au terme du deuxième tiers-temps, le quadruple champion d'Europe a pris tous les risques pour tenter de revenir. La précision létale dont il avait fait preuve en demie lui a toutefois manqué sur certaines attaques et quelques offensives, pas assez préparées, ont offert des opportunités rêvées au Japonais. Qui ne s'est pas fait prier pour s'envoler au score et décrocher un succès somme toute logique, trois ans après avoir triomphé lors de l'épreuve par équipes disputée à domicile.

Cette défaite en finale laissera évidemment des regrets à Borel, qui a vu filer le seul titre majeur qui manquait à son palmarès. Avec du recul, le combattant de 35 ans devrait néanmoins apprécier la saveur de cette médaille d'argent, lui qui avait certes été sacré par équipes en 2016 mais n'avait jamais vraiment brillé en individuel aux Jeux, que ce soit à Londres, à Rio ou à Tokyo. 24 heures après Auriane Mallo-Breton, il vient également donner un peu plus de corps au bilan de l'escrime française, qui maintient un rythme prometteur. Maintenant, il ne reste plus qu'à enrichir la moisson avec le plus précieux des métaux.