JO Paris 2024 - Sara Balzer et les sabreuses, à la recherche d'une première médaille d'or historique

Au tour des sabreuses de tirer ce lundi au sein du Grand Palais. Longtemps parent pauvre de l'équipe française d'escrime, le sabre féminin constitue aujourd'hui une des principales chances de titre des Bleus dans ces Jeux Olympiques. Avec Manon Apithy-Brunet, médaillée de bronze à Tokyo, et surtout Sara Balzer, numéro 1 mondiale en 2023, les Françaises visent un premier titre dans la discipline.

Sara Balzer et les sabreuses françaises ont remporté dimanche l'épreuve de Coupe du monde d'Athènes, comptant pour la qualification olympique

Crédit: Getty Images

L'escrime est historiquement le premier pourvoyeur de médailles olympiques françaises, la rengaine est bien connue. Pourtant, au milieu des ors cumulés par les tireurs français, le sabre féminin fait figure d'exception. Deux médailles (de bronze en individuel, d'argent par équipes) glanées à Tokyo, et c'est tout : les Bleues ont l'occasion d'écrire l'histoire ce lundi au Grand Palais.

L'or attendu depuis 2004

Cette incongruité, c'est d'abord l'histoire d'une discipline. Apparu à Athènes en 2004, le sabre féminin est le dernier-né des épreuves olympiques d'escrime. La faute aux attributs masculins prêtés à cette arme où les tireurs peuvent se fouetter avec le corps de leurs armes. "Les dernières réticences venaient du fait que l'on disait que les coups, au sabre, faisaient mal" : témoignait à ce sujet Pierre Guichot, ancien entraîneur de l'équipe de France, dans des propos rapportés par le Monde en 2001.
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Archive olympique - Atlanta 1996  : Laura Flessel wins Gold medal

Video credit: Eurosport

C'est aussi l'histoire d'une particularité française. Il n'y a finalement eu que deux femmes titrées dans l'histoire de l'escrime en individuel : Pascale Trinquet en fleuret en 1980 à Moscou et, la "Guêpe" Laura Flessel en 1996 à Atlanta. Même en gommant les différences chronologiques, l'équipe de France féminine d'escrime n'a rapporté aucun titre depuis 2004, contre 8 chez les messieurs (2 en individuel, 6 par équipes).

Balzer, favorite avec des doutes

Cette année, rien de tout cela. Que ce soit en individuel ce lundi, et en équipes le 3 août, les Françaises sont les figures de proue de leur discipline et de la team France. Tous les regards sont tournés vers Sara Balzer. A 29 ans, l'Alsacienne domine sans partage la Coupe du monde depuis deux ans, remportant pas moins de six tournois sur la période et finissant l'année 2023 au poste de numéro 1 mondiale.
Médaillée d'argent par équipes à Tokyo en 2021 pour ses premiers Jeux, la gauchère a depuis franchi un cap, même si elle a pour l'instant eu du mal à confirmer en grands championnats, avec une élimination décevante en quarts de finale des Mondiaux 2023 et un forfait aux championnats d'Europe cette année en raison de douleurs au dos. 
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Les Sabreuses championnes d'Europe à Bâle malgré le forfait de Sara Balzer (à droite).

Crédit: Getty Images

"L'objectif, c'est de ramener une médaille en individuel et une par équipe" a expliqué Balzer dans une vidéo pour un sponsor cette semaine. Une déclaration mesurée complétée d'un objectif plus ambitieux : "L'objectif, c'est l'or !". D'un naturel qu'elle avoue anxieux, la Strasbourgeoise devra gérer son stress pour faire retentir la Marseillaise.

Le joker Apithy-Brunet

La force de cette équipe de sabre, c'est que Balzer n'est pas la seule à pouvoir prétendre au podium et au titre. Manon Apithy-Brunet, double médaillée à Tokyo (bronze en individuel, argent par équipe), fait partie des sérieuses outsiders. A 32 ans, l'ancienne numéro 1 mondiale, vise le titre. "Je veux être double championne olympique. Je m’entraîne pour ça", confiait-elle en avril à la gendarmerie nationale qui l'emploie à l'année. Des déclarations qui en disent long sur le nouvel appétit d'une équipe décidée à marquer l'histoire.

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