Paris 2024 - L'escrime français en or : Manon Apithy-Brunet sacrée au sabre face à sa compatriote Sara Balzer
Mis à jour 29/07/2024 à 23:21 GMT+2
Une finale 100% française et une première médaille d'or pour la délégation d'escrime. Pour sa première finale olympique individuelle, Manon Apithy-Brunet a été sacrée au sabre ce lundi soir au Grand Palais face à sa compatriote Sara Balzer (15-12). La n°1 mondiale Balzer remporte sa deuxième médaille d'argent olympique, sa première individuelle.
Des larmes et des bisous : le titre olympique en sabre d'Apithy-Brunet face à Balzer en vidéo
Video credit: Eurosport
Il fallait qu'il n'en reste qu'une. Qu'elles finissent par se séparer au bout d'une journée historique pour l'escrime tricolore. Deux filles en finale du sabre individuel aux Jeux Olympiques, c'était une première. Elle ne pouvait pas se dérouler dans un meilleur cadre que le Grand Palais. Mais il fallait que la gloire choisisse un camp. Elle a souri à Manon Apithy-Brunet. Plus constante, la Lyonnaise est sortie victorieuse du duel qui l'opposait à sa compatriote Sara Balzer (15-12). Et ses larmes de frustration sont devenues des larmes de joie.
Les déceptions de Rio et de Tokyo, où elle avait tout de même décroché la médaille de bronze, sont désormais derrière elle. Manon Apithy-Brunet a su les effacer dans une finale où elle n'avait pas forcément les faveurs des pronostics face à sa compatriote, numéro un mondiale. Mais elle a montré une faculté plus importante à se montrer à la hauteur de l'événement. Balzer a remporté la première touche, mais Apithy-Brunet a parfaitement régi en signant quatre touches consécutives. Elle a créé un écart que son adversaire n'a jamais réussi à combler.
/origin-imgresizer.eurosport.com/2024/07/29/4012873-81395108-2560-1440.jpg)
Apithy-Brunet à l'apogée de l'émotion : la Marseillaise en honneur de la sabreuse
Video credit: Eurosport
Balzer n'est pas parvenue à afficher le même niveau que face à l'Ukrainienne Olga Kharlan en demi-finale. Un peu attentiste, elle a parfois donné l'impression d'être figée, trop pour résister à l'intensité mise par Apithy-Brunet sur chacun de ses assauts. La Strasbourgeoise a vu les points défiler. Menée 5-10, elle est enfin parvenue à rentrer dans sa finale, passant un 5-1 à son adversaire pour revenir à une longueur (10-11).
Portée en triomphe
C'était le test ultime pour Apithy-Brunet. L'épreuve qui devait la voir se mobiliser pour résister au retour de Balzer et ne pas subir une nouvelle désillusion olympique. Elle a passé ce test avec succès. Et avec un brin de réussite aussi, sur une touche cruciale qui lui a été accordée à la vidéo à 11-13. En position de force, elle n'a plus rien lâché jusqu'au bout. Et au terme d'un dernier mouvement parfaitement négocié, elle a trouvé ce moment de gloire autour duquel elle tournait.
Et même plus que ça. La Lyonnaise de 28 ans est entrée dans l'histoire par la grande porte. Elle est devenue la première Française sacrée championne olympique au sabre depuis l'introduction de l'arme aux JO, en 2004, à Athènes. Elle restera aussi comme la première médaillée d'or de l'escrime tricolore dans ces Jeux de Paris 2024. Auriane Mallo-Breton et Yannick Borel étaient passés tout près avant de se contenter de l'argent. Apithy-Brunet, elle, est allée tout au bout de son rêve.
Sa consécration appelait les plus grandes émotions. Celles savourées avec son compagnon Boladé Apithy, qui l'a portée en triomphe sur la piste devant un public conquis. Celles, aussi, qu'elle a partagées avec Sara Balzer. La Strasbourgeoise aura certainement des choses à regretter dans cette finale. C'est la loi du sport. Dans cette finale historique pour la France, il ne pouvait rester qu'une reine. Elle s'appelle Manon Apithy-Brunet.
Publicité
Publicité