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Une journée à oublier

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 06/11/2010 à 17:30 GMT+1

Les sabreurs et les sabreuses n'ont pas permis à l'équipe de France d'ouvrir son compteur samedi au Grand Palais, pour l'ouverture des Championnats du monde de Paris. Mais plus encore que l'absence de médailles, c'est la faiblesse du bilan d'ensemble des huit tireurs qui inquiète.

2010 Mondiaux Paris Sabre Carole Vergne

Crédit: AFP

Le clan français avait la tête des mauvais jours samedi. Aussi terne que le ciel parisien. Pendant que la pluie résonnait sans discontinuer sur l'interminable verrière du Grand Palais, l'équipe de France de sabre cherchait à comprendre ce qui venait de lui arriver. Car, à l'exception de Carole Vergne, quart de finaliste et éliminée par la future championne du monde, la reine de la discipline, Mariel Zagunis, les sept autres tireurs du jour ont disparu au premier tour (pour cinq d'entre eux) ou au deuxième (pour les deux autres). Un bilan d'ensemble peu reluisant, donc.
Si la déception est réelle par l'ampleur de la catastrophe, il n'est en soi pas étonnant de voir le groupe des sabreurs bredouilles au vu de leur saison. Nicolas Lopez ne dit d'ailleurs pas autre chose. "C'est forcément un constat d'échec, car on avait les moyens de faire mieux que ça et l'objectif, c'était d'en placer un sur le podium. Mais quand on regarde nos résultats ces derniers mois, ce n'est qu'un demi-échec", témoigne le vice-champion olympique de Pékin. Selon lui, il aurait fallu un peu de réussite pour qu'un Français puisse se frayer un chemin jusque dans le dernier carré. "Ça aurait pu sourire, parce que deux matches se perdent à 15-14 (NDLR: les deux face au même adversaire, l'Américain Homer), nous n'avons pas réussi à mettre la dernière touche", regrette Jean-Philippe Daurelle, le coach des sabreurs.
Vivement l'épreuve par équipes
L'analyse est à peu près similaire chez les filles, si l'on met donc de côté le parcours de Carole Vergne, dont la place de quart de finaliste n'est pas déshonorante. Si elle avait pu hériter d'une autre adversaire que Zagunis à ce stade, peut-être aurait-elle été sur le podium. "J'étais fatiguée quand je suis arrivée en quarts. J'avais laissé beaucoup d'énergie dans mon match précédent et je n'ai pas pu faire de jeu et elle a décidé de tout. C'est dommage car franchement, elle est battable", souligne la tireuse du Team Lagardère. Elle a sauvé l'honneur, même si elle espérait secrètement rééditer sa médaille de bronze de 2009 à Antalya.
La grosse déception est venue de Léonore Perrus, qui possédait davantage de références ces derniers temps. Tête de série numéro 7, elle n'a pas su profiter de cette place préférentielle dans le tableau. C'est le moins qu'on puisse dire. Elle avait en quelque sorte donné le ton en étant éliminé d'entrée puisqu'elle fut la toute première Française à tirer sous la nef du Grand Palais. Elle n'en gardera probablement pas un bon souvenir. "Ça nous a mis un petit coup sur la tête d'entrée, admet Cyril Tahon, l'entraîneur national de l'équipe de France féminine de sabre. "C'est une journée difficile à partir du moment où l'on ne remplit pas les objectifs qu'on s'était fixé", analyse-t-il.
Pour les sabreurs et les sabreuses, il reste maintenant l'épreuve par équipes pour sauver les meubles et finir sur une note positive. "Les résultats de l'individuelle ne signifient rien dans la perspective de l'épreuve par équipes, assure Jean-Philippe Daurelle. On peut faire une médaille d'or en indiv' et passer au travers dans le par équipes, tout est remis à zéro." Heureusement pour les Français. C'est aussi l'avis de Carole Vergne: "Ce qui s'est passé aujourd'hui ne laissera pas de trace. On va tout donner par équipes pour aller le plus loin possible". "Il faudra faire mieux de toute façon, conclut Daurelle. Car là, ce n'est vraiment pas terrible."
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