Les Giants au tapis

NEW YORK – PHILADELPHIE: 11-23
(3-7, 5-3, 3-3, 0-10)

New York
Passe – E.Manning: 169 yards (15 sur 29) 0 TD, 2 Int
Course – B.Jacobs: 92 yards (19 courses)
Réception – : K.Boss 52 yards (3 réc.)

Philadelphie
Passe – D.McNabb: 161 yards (1 sur 22) 1 TD
Course – B.Westbrook: 36 yards (18 courses)
Réception – : D.Jackson 81 yards 45 réc.)

Pas de doublé pour les Giants. Comme Tennessee et Carolina la veille, les New Yorkais ont disparu dès leur entrée dans ces playoffs 2009. Battus dans leur antre par une équipe de Philadelphie dont la destinée depuis trois semaines rappelle curieusement celle des Giants voilà douze mois. Philly s'est qualifié par miracle pour les playoffs. Depuis, les Eagles jouent sans aucune crainte et ça paie. Ils ont étouffé Eli Manning et son attaque. Un Manning bien seul, incapable de sortir les grosses actions qui font la différence dans ce genre de rencontre. Donovan McNabb, lui, les a sorties.

La clé du match a tenu dans l'incapacité des Giants à convertir efficacement leurs opportunités. Cinq fois ils sont allés dans les 20 yards de Philadelphie. Pour quel pécule? Trois field goals, soit neuf points. Trop peu à ce niveau là. "Dans ces moments là, il nous a manqués la petite étincelle", reconnaît Manning. New York n'a donc pas inscrit le moindre touchdown. Impossible de gagner dans ces conditions. "Je suis très, très déçu", a confié un Tom Coughlin abattu. C'est vraiment dur de voir une saison se terminer de cette façon. Nous payons le fait d'avoir laissé passer notre chance. En playoffs, ça ne pardonne pas", a ajouté le coach de Big Apple.

McNabb, lui, a paris sa chance quand elle s'est présentée. Un touchdown à la course et un autre à la passe ont largement compensé ses deux interceptions. "Il est le meilleur quarterback de la NFL, tout simplement", estime Andy Reid, l'entraineur des Eagles. Dire qu'il y a deux mois, ce même Reid avait décidé de sortir McNabb à la mi-temps du match face à Baltimore. Un affront terrible pour la star de Philadelphie, qui allait toutefois s'avérer payant. Depuis, McNabb joue juste. Le voilà pour la cinquième fois de sa carrière en finale de conférence. "On sent toute la ville derrière nous, c'est incroyable. C'est notre année, c'est l'année de Philadelphie", s'emballe McNabb, en référence à la victoire des Phillies dans les World Series de Baseball au mois d'octobre.

Ce n'était en tout cas pas l'année de New York en NFL. Les Giants abordaient pourtant ces playoffs en favoris et ils se sentaient armés pour défendre leur titre. D'où l'immensité de leur déception. "Notre saison est raté. Tout ce qui compte, c'est ce que vous faites en playoffs. Et nous avons échoué", regrette Eli Manning. Lorsque ce dernier a lancé sa seconde interception en fin de match, le Giants Stadium était déjà à moitié désert. New York avait compris. Les Giants n'ont plus gagné le moindre match de playoff à domicile depuis neuf ans maintenant. L'an dernier, sur la route de leur Superbowl victorieux, ils s'étaient imposés trois fois à l'extérieur. Philadelphie est peut-être parti pour en faire de même cette année...

Arizona continue son étonnant parcours. Les Cardinals n'ont fait qu'une bouchée des Panthers, qui payé cash la faillite absolue de leur quarterback Jake Delhomme. Le Cajun a perdu six ballons, dont cinq interceptions, une première en playoffs depuis Rich Gannon (Oakland) lors du Superbowl 2003. A l'inverse, Kurt Warner, 37 ans, revit à Phoenix et rêve d'un troisième voyage au Superbowl après les deux disputés avec Saint-Louis (une victoire, une défaite). Les Cardinals vont maintenant jouer chez eux la finale de la NFC. Qui l'aurait cru en début de saison? Personne, probablement.