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Les Giants voient grand

Eurosport
ParEurosport

Publié 13/09/2009 à 12:45 GMT+2

La NFC Est est sans doute la division la plus dense de toute la conférence nationale. La saison dernière, aucune des quatre équipes n'a fini avec un bilan négatif. Cette fois encore, les New York Giants font office de favoris. Ils peuvent même briguer un nouveau sacre, comme en 2008.

DIVISION NFC EST
Pronostic Eurosport.fr
1. New York Giants (11-5)
2. Philadelphie (10-6)
3. Dallas (10-6)
4. Washington (5-11)
. NEW YORK GIANTS
Entraîneur: Tom Coughlin
Titres: 3
Stade: Giants Stadium (80.242 places)
Saison 2009: 12-4
Playoffs 2009: 2e tour
Deux ans après leur victoire surprise au Super Bowl, les Giants font à nouveau office de favori pour représenter la conférence nationale lors de la grande finale. Les New Yorkais ont il est vrai de sérieux atouts à faire valoir pour se rendre à Miami début février. Sur le papier, ils n'ont qu'une seule faiblesse apparente, au poste de receveur. La perte de Plaxico Burress, qui s'apprête à purger une peine de 18 mois de prison, prive les Giants de leur arme numéro un dans les airs. Comme Amani Toomer, après 14 ans de bons et loyaux services, s'est retiré, le vide est béant. Entre Steve Slith, Domenik Hixon, le rookie Hakeem Nicks ou Mario Manningham, sans compter l'excellent tight end Kevin Boss, NY n'est pas dépourvu. Mais il manque le "go to guy" décisif qu'était Burress. Eli Manning devra faire avec. Ou plutôt sans. Le petit frère de Peyton a gagné ses galons de grand quarterback il y a deux ans mais il reste sur une saison mitigée. Plus que tout autre, il a pâti de l'absence de Burress. Mais Msanning est devenu un véritable leader et il n'y a aucune raison de croire qu'il n'est pas l'homme de la situation. Offensivement, le gros point fort des Giants réside dans leur jeu de courses. L'an passé, ils étaient la meilleure équipe de la NFL dans ce domaine, avec 2518 yards au sol et deux coureurs à plus de 1000 yards, fait inédit depuis 1985 ! Derrick Ward est parti à Tampa Bay mais Brandon Jacobs, le membre le plus important du duo par sa faculté à franchir la ligne (15 TD en 2009) est de retour. A charge pour Ahmad Bradshaw de pallier le départ de Ward. Ce nouveau tandem, comme le précédent, bénéficiera des brèches ouvertes par une ligne offensive de top niveau.
Si l'attaque est très présentable, c'est bien grâce à leur défense que les hommes de Tom Coughlin peuvent espérer reconquérir le titre suprême. Le retour du defensive end Osi Umenyora, qui avait manqué l'intégralité de la dernière saison sur blessure, n'a pas de prix. Il va redonner au pass rush des Giants une efficacité inégalable. La ligne défensive qu'Umenyora compose avec Justin Tuck, Chris Canty et Mathias Kiwanuka est une des meilleures de toute la NFL. Les linebackers (Antonio Pierce en premier lieu) et le secondary (moins expérimenté mais dégoulinant de talents) sont à peine moins prometteurs. On ne sait jamais ce qui peut se produire dans la vie et encore moins en NFL. Les égarements extra-sportifs de Plaxico Burress ont coûté cher aux Giants la saison dernière. Mais ce genre de problèmes n'arrive tout de même pas tous les ans. Si les stars ont la bonne idée de rester sages et de ne pas se blesser, New York sera extrêmement difficile à battre. Camarade de promotion de Ben Roethlisberger dans la draft 2004, Eli Manning a une bague de retard sur le QB de Pittsburgh. Il peut légitimement espérer l'égaler… et dépasser par la même occasion son propre frère.
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. PHILADELPHIE EAGLES
Entraîneur: Andy Reid
Titres: 0
Stade: Lincoln Financial Field (67.594 places)
Saison 2009: 9-6-1
Playoffs 2009: Finaliste de conférence
Philadelphie a disputé en janvier dernier sa 5e finale de conférence en 10 ans, ce qui témoigne de la régularité des Eagles au plus haut niveau. Malheureusement pour eux, ils ont perdu cette finale pour la quatrième fois en cinq tentatives, en étant victimes d'une équipe d'Arizona euphorique. Depuis, Philly est devenu le centre du monde, ou tout au moins celui de la NFL, en engageant le 13 août un certain Michael Vick, ex star, ex joueur le plus payé de la Ligue, et surtout ex taulard. Médiatiquement, cela assure aux Eagles une surexposition pas forcément bénéfique. Néanmoins, pour le moment, tout ce cirque ne change rien à l'affaire. Donovan McNabb est le quarterback titulaire de cette équipe et ce sera le cas tant qu'il tiendra debout. Vick n'est donc rien d'autre qu'un remplaçant. La philosophie de l'attaque restera axée sur la le jeu de passe. Même si McNabb ne possède pas de receveur vedette, il pourra s'appuyer sur deux jeunes pousses très prometteuses, DeSean Jackson, auteur d'une excellente année de débutant la saison dernière, et Jeremy Maclin, sélectionné au premier tour de la draft au printemps dernier.
L'autre point d'appui du système offensif d'Andy Reid reste Brian Westbrook, running back aussi performant comme receveur que comme coureur. Mais Westbrook a connu beaucoup de soucis de santé ces derniers temps et à 30 ans ce problème récurrent risque de ne pas s'arranger. Là encore, les Eagles se sont appuyés sur la draft pour prévenir une éventuelle absence de Westbrook en choisissant LeSean McCoy au deuxième tour. L'ensemble, chaperonné par une ligne offensive compétitive (mais plusieurs titulaires abordent la saison sur une jambe ou à l'infirmerie), offre des garanties mais repose tout de même beaucoup sur le tandem McNabb-Westbrook. Autre souci, Philly a une fâcheuse tendance à manque d'efficacité à l'approche de la ligne adverse. La défense des Eagles, très agressive, demeure une des meilleurs de la NFC. Elle a certes perdu son leader emblématique, Brian Dawkins, parti à Denver, mais il avait tout de même 36 ans et sa succession est assurée. La ligne defensive, harassante pour les QB adverses et savant mélange de puissance et de vitesse, sera à nouveau dominatrice. Toute l'escouade aura à coeur de se donner à fond pour son coordinateur Jim Johnson, mort d'un cancer à la fin du mois de juillet.
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. DALLAS COWBOYS
Entraîneur: Wade Phillips
Titres: 5
Stade: Dallas Cowboys Stadium (80.000 places)
Saison 2009: 9-7
Playoffs 2009: Non qualifié
Dallas est la franchise NFL la plus riche de la NFL mais depuis le 6e sacre de Pittsburgh, ce n'est plus la plus titrée. Les Cowboys peuvent-ils eux aussi aller chercher une 6e bague de champion l'hiver prochain? Ce n'est pas impossible mais, pour ce faire, Dallas doit changer beaucoup de choses. Ils ont d'abord commencé par faire le ménage en se séparant d'éléments talentueux mais trop perturbateurs, comme le receveur Terrell Owens ou le cornerback Pacman Jones. Le but étant de retrouver une certaine harmonie dans le vestiaire du flambant neuf Cowboys Stadium, la nouvelle enceinte de l'équipe, aussi majestueuse qu'onéreuse puisque sa construction a coûté 1.2 milliard de dollars. Etre moins clinquant pour mieux briller, tel est le nouveau credo des Texans, désireux de se la jouer modeste en apparaissant moins "bling bling". Comme, en plus, Tony Romo s'est séparé de Jessica Simpson, Dallas est donc prête à changer d'image. Voilà pour les à côtés.
Et le terrain dans tout ça? Il y a du talent à tous les étages et pas de faiblesse béante. Tony Romo est un bon quarterback, excellent même jusqu'au mois de décembre. Mais s'il veut avoir un avenir, il doit apprendre à porter son équipe quand la saison se joue. Il ne l'a pas fait pour l'heure. Le jeu de course, avec Marion Barber et Felix Jones, est potentiellement effrayant de vitesse et de puissance. Le départ d'Owens prive Romo de son unique receveur à plus de 1000 yards mais les Cowboys ne sont toutefois pas totalement dépourvus avec Roy Williams et trois numéros deux potentiels en Patrick Crayton, Miles Austin et Sam Hurd. Mais sa cible favorite sera certainement le tight end Jason Witten, quintuple Pro Bowler, ce qui pose un joueur. La défense est portée par le redoutable linebacker Demarcus Ware (20 sacks, six fumbles provoqués la saison dernière). L'arrivée de Keith Brooking compense largement le départ de Zach Thomas et apporte même du leadership. La ligne défensive est solide, le secondary aussi. Alors, où est le problème? Comme toujours, dans l'environnement. A Dallas, la somme des talents n'a jamais suffi à donner un visage cohérent à l'ensemble ces dernières années. C'est cette alchimie qui peut permettre aux Texans de revenir au top. Mais c'est aussi ce qui reste le plus délicat à trouver. Le temps presse en tout cas pour Tony Romo et le coach Wade Phillips, qui jouent gros dans les quatre mois qui viennent.
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. WASHINGTON REDSKINS
Entraîneur: Jim Zorn
Titres: 1
Stade: Fedex Field (91.655 places)
Saison 2009: 8-8
Playoffs 2009: Non qualifié
Si vous voulez savoir comment il faut faire pour bien gérer une franchise NFL et bâtir une équipe solide et durablement capable de gagner, c'est très simple: regardez les Washington Redskins depuis 10 ans et faites exactement le contraire. Daniel Snyder, l'homme qui a racheté les Skins en 1999, a dépensé plus d'argent que n'importe qui en une décennie. Le club de la capitale est le roi du free agency et le champion du monde du carnet de chèques, mais cette façon de surpayer les free agents revient à jeter l'argent par les fenêtres. Faute d'une politique cohérente, Washington donne l'impression de faire un pas en avant et quatre en arrière, pour finalement repartir de zéro chaque saison. Un constat désespérant. Le printemps 2009 n'a pas failli à cette tradition. Dès l'ouverture de la fenêtre des transferts, Snyder a affolé les compteurs en dépensant 100 millions de dollars pour s'offrir le defensive end de Tennessee, Albert Haynesworth.
Difficile de contester l'apport de ce redoutable chasseur. La ligne défensive et plus généralement le 7 de devant, également renforcée par le rookie Brian Orakpo, choisi au premier tour cette année, apparait désormais comme un des points forts de l'équipe. L'autre réside dans les jambes de Clinton Portis. A 28 ans, l'ancien running back des Broncos reste sur une saison à 1500 yards et il est toujours capable de faire la différence sur une ou deux accélérations. Mais l'attaque repose trop sur lui. La faute à un jeu de passe erratique. Jason Campbell, au mieux, est un quarterback correct, mais pas un joueur susceptible de porter une équipe vers les sommets. Il joue sa carrière cette saison. Colt Brennan, l'ancienne idole d'Hawaï, sera son remplaçant, en attendant peut-être mieux. A la décharge de Campbell, il n'a pas de Jerry Rice à sa disposition. Santana Moss est un numéro un décent, mais il manque de présence dans la zone rouge. Même constat pour le tight end Chris Cooley. Derrière, ce duo, l'ensemble est léger et l'ancien Steeler Antwan Randel El n'a jamais justifié l'argent investi. Comme tant d'autres à Washington. Personne n'est condamné à la médiocrité à perpétuité, mais pour Washington, la peine se prolongera une année de plus…
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