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60 ans, 60 matches : le Top des gros coups des clubs français en Coupe d'Europe (1er volet)

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 29/09/2015 à 22:07 GMT+2

COUPE D'EUROPE - A l'occasion du 60e anniversaire de la Coupe d'Europe, nous vous proposons de découvrir notre classement des 60 gros coups réussis par les clubs français sur la scène continentale. 60 matches comme autant de souvenirs, plus ou moins lointains. On débute mardi avec le premier volet, de la 60e à la 56e place.

Manchester United - Montpellier 1991 : Laurent Blanc face à Bryan Robson

Crédit: Imago

Il y a tout juste 60 ans naissait la Coupe d'Europe de football. Une épopée unique, source de légendes, de joies immenses et de frustrations ineffaçables. Notamment pour les clubs français. De 1955 à aujourd'hui, les représentants du Championnat de France ont disputé 1761 matches sur la scène européenne. Nous en avons retenu 60. Les 60 plus marquants, à nos yeux.
Un choix aussi complexe que subjectif. L'objectif étant moins ici d'avoir raison (il y aurait autant de classements que d'auteurs et, y compris au sein de la rédaction, notre hiérarchie finale ne reflète que la somme des avis des uns et des autres) que de revivre, à travers les lieux et les époques, des soirées qui ont, chacune à leur façon, laissé une empreinte indélébile.
Voici les trois critères sur lesquels nous nous sommes basés pour effectuer notre choix :
1. Nous avons pris en compte les trois principales compétitions (C1, C2, C3) sous leurs différentes formes et appellations, de la Coupe des clubs champions à la Ligue des champions moderne, la défunte Coupe des vainqueurs de Coupe, et la C3 sous ses trois appellations (Coupe des Villes de foire, Coupe de l'UEFA, Ligue Europa).
2. Nous avons éliminé de ce classement toutes les défaites. Vous ne trouverez donc pas ici les poteaux carrés de la finale de 1976 Bayern - Saint-Etienne, et toutes les autres finales perdues par les clubs français. Défaites parfois héroïques, mais nous avons fait le choix de ne conserver que des victoires, ou des matches nuls mémorables.
3. Pour départager les différents matches, nous avons tenu compte de l'importance de la rencontre, du prestige de l'adversaire, mais aussi de la dramaturgie du match et/ou de sa qualité pure.

60. PSG - PARME : Le grand frisson sur la route de Bruxelles

Compétition : Coupe des Coupes
Date : 21 mars 1996
Tour : quart de finale retour
Résultat : PSG - Parme 3-1
  • Le contexte : sur la route de son premier et unique titre continental, le PSG se retrouve face à un sacré morceau, Parme. Battu 1-0 à l'aller par l'un des meilleurs clubs italiens de l'époque, Paris se retrouve dos au mur et amoindri par l'absence, notamment, de Youri Djorkaeff.
  • Le match : c'est une course poursuite de 90 minutes à laquelle Paris prend part ce jour-là. Eliminé au coup d'envoi, le club de la capitale revient à hauteur de Parme suite à un penalty provoqué par Nouma et transformé du plat du pied droit par Raï (1-0, 8e). Le PSG parait lancé mais est rattrapé par un loupé de Lama, qui laisse filer sous son ventre une reprise de Melli (1-1, 26e). Tout est à refaire. Et bien plus encore. Heureusement, Loko passe par là (2-1, 37e). Raï aussi, encore une fois sur penalty (3-1, 69e). Paris passe au terme d'une folle soirée. Quatrième demi-finale européenne de suite pour le PSG.
  • Le héros : Raï, évidemment. En l'absence de Djorkaeff, c'est lui qui se charge de transformer deux penalties. Le Brésilien, plein de sang-froid, ne tremble pas. Deux plats du pied. Même côté. Ajoutez à cela une passe décisive pour Loko, lumineuse.
  • Pourquoi c'est marquant : parce que le Parc des Princes a vécu le grand frisson ce soir-là et est passé par tous les états. Sans ce come back, pas de Bruxelles, pas de Rapid de Vienne…

59. LAZIO ROME - FC NANTES : La référence italienne des Canaris

Compétition : Ligue des champions
Date : 19 septembre 2001
Tour : phase de poules, 2e journée
Résultat : Lazio - Nantes 1-3
  • Le contexte : drôle d'automne que celui du FC Nantes en 2001. Champion de France en titre mais lanterne rouge de la Ligue 1, il trouve dans la Ligue des champions un exutoire à ses soucis domestiques. Après une victoire 4-1 face au PSV… le 11 septembre 2001, le FCN se déplace à Rome pour affronter la Lazio lors de la 2e journée.
  • Le match : une divine surprise. Bien lancés par un but sur corner où sont impliqués... trois défenseurs (Gillet, Armand et le buteur Nestor Fabbri), les Nantais vont ensuite faire preuve de courage, de maitrise (après l'égalisation de la Lazio) et de réalisme en seconde période pour inscrire deux buts signés Armand et Ziani sur deux contres et quitter la capitale italienne avec une victoire mémorable.
  • Le héros : Sylvain Armand. Passeur (de la tête) sur le premier but nantais, puis buteur (et quel but, avec cette chevauchée ponctuée d'une frappe du droit) pour redonner définitivement l'avantage aux siens, le latéral gauche nantais n'a pas perdu son temps à Rome.
  • Pourquoi c'est marquant : une victoire en Italie, c'est toujours une performance notable pour un club français. En Ligue des champions, plus encore. Et si l'histoire européenne du FC Nantes est touffue, elle est dépourvue de ces exploits dantesques qui ont fait le sel stéphanois, marseillais, monégasque, parisien ou girondin. Cette victoire au Stadio Olimpico, face à la Lazio de Simeone, Crespo, Stam, Nesta ou Mendieta, est ce qui s'en approche le plus.

58. MARSEILLE - LECH POZNAN : Vercruysse, Vercruysse, Vercruysse

Compétition : Coupe des Clubs Champions
Date : 7 novembre 1990
Tour : 8e de finale retour
Résultat : Marseille - Lech Poznan 6-1
  • Le contexte : demi-finaliste de la dernière C1, Marseille a repris son bâton de pèlerin avec une ambition claire : aller au bout. Après un premier tour tranquille face à Tirana, Marseille défie le champion de Pologne…
  • Le match : la victoire ou la révolution. L'OM n'a pas le choix. Bernard Tapie a tapé du poing sur la table. Le résultat du match aller a mis Marseille dans la panade (3-2). La défaite concédée à Poznan n'était pas vraiment prévue. Ajoutez à cela un revers concédé à Nancy quelques jours plus tôt. Bref, Marseille version Beckenbauer, ça fonctionne moyen… Au Vélodrome, durant 90 minutes, le club phocéen retrouve de la vie et de l'allant. 3-0 à la pause. 6-1 au final. Même Tigana y va de son but, d'une frappe flottante improbable.
  • Le héros : Philippe Vercruysse. Le passage de Beckenbauer à Marseille n'aura pas été marqué du sceau du succès. Mais le Kaiser aura eu un mérite : rappeler à la France combien Philippe Vercruysse est un footballeur de talent. Face à Poznan, il marque trois fois. C'était sa soirée.
  • Pourquoi c'est marquant : c'est l'une des nombreuses soirées incandescentes vécues dans le "vieux" Vélodrome où l'OM a été intouchable en Coupes d'Europe entre 1988 et 1999.

57. MANCHESTER UNITED - MONTPELLIER : Les héros de l'Hérault à Old Trafford

Compétition : Coupe des Coupes
Date : 6 mars 1991
Tour : Quart de finale aller
Résultat : Manchester United - Montpellier 1-1
  • Le contexte : tenant de la Coupe de France, Montpellier découvre la Coupe des Coupes en 1990/1991, avec, sur le papier, un programme XXL. Le PSV, vainqueur de la C1 en 1988, tombe au premier tour, et le Steaua Bucarest, sacré en 1986, sort au suivant, punis par l'audace des Montpelliérains. En quart de finale aller, c'est Manchester United qui se dresse sur la route des hommes d'Henryk Kasperczak. Six ans après le drame du Heysel, c'est le grand retour des Anglais sur la scène continentale.
  • Le match : à l'ancienne. Un vrai duel de Coupe d'Europe dans le nord de l'Angleterre, avec l'humidité et le brouillard qui vont bien. United n'est pas encore le géant qui va mettre le pays au pas. Mais une formation qui joue à l'anglaise. "Je suis persuadé qu'on est meilleurs footballeurs qu'eux", dira Laurent Blanc après le match. Sur cette rencontre, difficile de lui donner tort. Menés 1-0 dès la première minute suite à un but de McClair, les Héraultais vont livrer un match héroïque. Ils égalisent sur un éclair de Jacek Ziober, leur feu follet, qui pousse Martin à égaliser contre son camp (1-1, 7e). La suite, c'est un combat de tous les instants que les Français termineront à dix suite à l'expulsion de Pascal Baills.
  • Le héros : Jean-Claude Lemoult. Ce jour-là, le milieu de terrain réussit un match XXL. Agé de 31 ans, celui qui compte deux capes en équipe de France règne sur Old Trafford et tient bon face aux Red Devils qui tentent d'imposer leur défi physique. Probablement même l'un des plus grands matches de sa carrière.
  • Pourquoi c'est marquant : parce que Montpellier n'a pas vécu des centaines de soirées européennes mythiques. Celle-là, au cœur d'une magnifique épopéen, aura marqué les joueurs et les supporters du MHSC. Ce match, c'est tout le charme de la Coupe d'Europe à l'ancienne. Un seul regret : le retour, que Montpellier perdra avec une énorme faute de main de Claude Barrabé.

56. DINAMO ZAGREB - AUXERRE : L'AJA décolle enfin

Compétition : Coupe UEFA
Date : 23 août 1989
Tour : tour préliminaire retour
Résultat : Zagreb - Auxerre 1-3
  • Le contexte : Auxerre participe pour la 4e fois de son histoire à la Coupe d'Europe et n'a toujours pas franchi le moindre tour. En cet été 1989, l'AJA est contrainte de passer par le tour préliminaire en Coupe UEFA. Les hommes de Guy Roux y affrontent le Dinamo Zagreb, porté par deux jeunes stars qui marqueront le football européen des années 90 : Zvonimir Boban et Davor Suker. A l'aller, Auxerre s'est incliné 1-0 sur sa pelouse, sur un but de Suker justement. Une fois encore, ça sent l'élimination d'entrée pour le club icaunais…
  • Le match : le Maksimir de Zagreb est un des stades les plus bouillants d'Europe à l'époque. C'est là qu'Auxerre va signer le premier grand exploit de son épopée continentale, dans le sillage d'un Enzo Scifo étincelant en maitre à jouer. La rencontre bascule en trois minutes après la demi-heure de jeu, sur des buts de Kalman Kovacs et Didier Otokoré. Ce même Otokoré scelle définitivement la qualification bourguignonne en seconde période après la réduction du score de Panadic. Guy Roux peut jubiler, il a réussi son coup.
  • Le héros : Didier Otokoré. Si Scifo survole le match de toute sa classe, l'exploit auxerrois reste à jamais associé à l'attaquant ivoirien, alors âgé de 20 ans. Le jour de gloire d'Otokoré, qui ne pourra pourtant jamais vraiment se départir d'un rôle de remplaçant face à la concurrence de Vahirua et Cocard.
  • Pourquoi c'est marquant : parce que ce match a tout changé pour l'AJ Auxerre. C'est le véritable décollage d'un club jusqu'alors trop timide, qui deviendra pendant une bonne quinzaine d'années un des représentants français les plus fiables dans les compétitions européennes.

Découvrez le classement à chaque journée de Ligue des champions

Du 60e au 56e : Mardi 15 septembre
Du 55e au 51e : Mercredi 16 septembre
Du 50e au 46e: Mardi 29 septembre
Du 45e au 41e : Mercredi 30 septembre
Du 40e au 36e : Mardi 20 octobre
Du 35e au 31e : Mercredi 21 octobre
Du 30e au 26e : Mardi 3 novembre
Du 25e au 21e : Mercredi 4 novembre
Du 20e au 16e : Mardi 24 novembre
Du 15e au 11e : Mercredi 25 novembre
Du 10e au 6e : Mardi 8 décembre
Du 5e au 1er : Mercredi 9 décembre
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