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Ligue Europa - Le raté d'Aubameyang, spectacle mitigé au Vélodrome Les tops et flops d'OM/Atalanta (1-1)

Mis à jour 03/05/2024 à 02:47 GMT+2

L'OM et l'Atalanta Bergame n'ont pas réussi à se départager, jeudi soir, en demi-finale aller de Ligue Europa (1-1). Dans un Vélodrome bouillant où on a malheureusement aussi vu des gestes inacceptables en tribunes, Chancel Mbemba a marqué un but magnifique. Globalement, les Marseillais ont été à la hauteur de l'événement même s'ils peuvent nourrir quelques regrets. Les tops et flops.

Pierre-Emerick Aubameyang face à l'Atalanta

Crédit: Getty Images

LES TOPS

L’OM à la hauteur de l’événement
C’est décidément dans leur ADN. Les joueurs de l’Olympique de Marseille ont répondu présent dans ce premier acte de la demi-finale. A part lors des 10 premières minutes où ils ont subi le pressing de l’Atalanta et concédé un but sur le premier tir adverse, les hommes de Jean-Louis Gasset ont montré un visage conquérant. Ils ont d'abord su réagir en égalisant très rapidement. Et ont géré intelligemment les temps faibles, à l’image d’un Léonardo Balerdi en patron.
Dans l’intensité, les Olympiens ont pris petit à petit le dessus sur une équipe qui a quand même collé un 3-0 à Liverpool à Anfield au tour précédent. Les coéquipiers de Jordan Vérétout sont à la moitié du chemin (1-1) et peuvent sérieusement croire en leurs chances. Ils ne sont d’ailleurs pas passés loin de l’emporter mais il a manqué de réussite notamment à Pierre-Emerick Aubameyang et Azzedine Ounahi. Aucun Marseillais n’est passé à côté, même si Amir Murillo a particulièrement souffert, et les remplaçants ont apporté. Encourageant donc.
Le Vélodrome, éternel volcan
Du dit et redit ? Pas faux. On tentera donc d'éviter de tomber dans la rhétorique. Mais l'ambiance des grands soirs au Vélodrome, c'est quand même quelque chose. Du moment des tifos aux nombreux "qui ne saute pas n'est pas marseillais", en passant par le "aux armes" assourdissant de la 75e minute, les 64.711 personnes présentes ont su créer une atmosphère digne d'une demi-finale européenne. Ce dont personne ne doutait, d'ailleurs. Mais il est toujours bon de se souvenir que quand il se met sur son 31, le Vélodrome est un vrai facteur. Qu'importe l'adversaire. Qu'importe l'enjeu. L'enceinte marseillaise est unique en son genre.
Au commentaire du match pour la chaîne Sky Italia, Giancarlo Marocchi, titulaire lors de la demi-finale de la Coupe de l'UEFA en 1999 entre l'OM et Bologne, s'est souvenu qu'il "n'entendait plus rien" à l'époque une fois sur le terrain. "Je l'ai d'ailleurs dit à Gasperini (l'entraîneur de l'Atalanta, ndlr) avant le match (...) C'est un stade qui marque les esprits", souriait-il. Et traverse les générations. "C'est un stade merveilleux, très beau. Le bruit, ce qu'il donne à son équipe... Ça leur offre quelque chose de plus. Nous on a souffert mais on a joué avec personnalité et ce n'était pas facile dans cette atmosphère", a résumé Gasperini en conférence de presse après la rencontre.
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Le Vélodrome bouillant face à l'Atalanta.

Crédit: Getty Images

Balerdi-Scamacca : duel dans le duel
Un régal, du début à la... 58e minute, moment où Scamacca est sorti pour laisser place à Ademola Lookman. Mais l'attaquant italien et le défenseur de l'OM nous ont offert un vrai rapport de force pendant presque une heure. Parfois à l'intox, quand le premier a réclamé, après quelques minutes, un corner inexistant, ce à quoi Balerdi lui a rétorqué gentiment de se taire, provoquant un grand sourire à son adversaire. Les deux ont souvent joué des coudes, parfois de manière rugueuse, mais sans jamais exagérer. Le duel est resté correct et n'a jamais dérapé. Si Balerdi finira par prendre un carton jaune, ce sera pour un tirage de maillot sur Charles De Ketelaere (68e). Vivement le retour.
Mbemba, défenseur-artificier
Il a égalisé avec un véritable geste d’attaquant de classe. Chancel Mbemba a allumé la mèche à la 20e minute avec une frappe enroulée du droit. Pourtant positionné dans l’axe, le défenseur de l’Olympique de Marseille a réussi à trouver une zone imparable pour Juan Musso qui a assisté impuissant à ce petit bijou. Blessé et absent depuis trois matches, le Congolais a entamé difficilement la rencontre mais a symbolisé le réveil de l’OM. Avec ce but, son sixième en compétition européenne, Mbemba est devenu le défenseur marseillais le plus efficace face au but devant Taye Taiwo (5 buts), Gabriel Heinze et un certain Basile Boli (3 réalisations).

LES FLOPS

Un raté qui va l'empêcher de dormir : Aubameyang avait la balle du 2-1
Celle-là, Pierre-Emerick Aubameyang risque de la ruminer longtemps. Auteur de 27 buts et 9 passes décisives cette saison, l'attaquant gabonais a été à deux doigts (ou deux centimètres) de donner l'avantage à l'OM juste avant la mi-temps. Parfaitement servi par Amine Harit, "PEA" s'est présenté dans la surface de réparation côté gauche, seul, avant de frapper du pied gauche... et voir son ballon trop croisé. Un raté, qu'on se le dise. Surtout pour un joueur de ce calibre et dans un tel rendez-vous. Il n'y a plus qu'à espérer qu'il soit sans conséquence sur cette double confrontation.
Dans les tribunes de l'ambiance… et des gestes inacceptables
Bien aidé par un dispositif de sécurité exceptionnel, l’accueil des quelque 2800 supporters de l’Atalanta n’avait pas posé de problème avant le coup d’envoi. Mais dans l’enceinte du Vélodrome, des supporters de l’OM ont filmé des gestes inacceptables de la part de certains Tifosi présents dans le parcage. On y voit des imitations de singes et des saluts nazis. Des gestes de racisme totalement inacceptables, qui continuent de sévir dans le football et avaient notamment poussé Mike Maignan à stopper une rencontre en Serie A, il y a plusieurs mois.
Kolasinac, les retrouvailles ont tourné court
Il retrouvait le Vélodrome pour la première fois depuis son départ l'été dernier. Et ce fut aussi intense que court. Quelques minutes après un sauvetage in extremis de la tête pour sauver les siens, Sead Kolasinac a été contraint de demander l'intervention ses soigneurs pour une blessure musculaire. Grimaçant, le défenseur, titulaire indiscutable de la Dea depuis son arrivée, a fini par rendre les armes et sortir du terrain. Une blessure qui a fait mal aux Bergamasques, contraints à changer de système et adapter Marten de Roon en défense centrale. "Sa blessure a été un gros coup dur, on verra si on peut l'avoir au retour mais ce sera difficile", a réagi Gian Piero Gasperini.
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