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Amputé, Bruno Rodriguez alerte sur les infiltrations : "On ne veut pas faire du sport pour être handicapé après"

Louis Gilles

Publié 19/03/2022 à 11:52 GMT+1

FOOTBALL - L'ancien footballeur Bruno Rodriguez s'est fait amputer de la jambe droite il y a une semaine, une décision qu'il a prise en raison de trop fortes douleurs après sa carrière professionnelle. A 49 ans, il alerte sur les dangers des infiltrations pour les jeunes joueurs dans un entretien à L'Equipe.

Bruno Rodriguez (PSG)

Crédit: Getty Images

Une décision radicale. Victime de trop nombreuses blessures durant sa carrière de joueur, l'ancien attaquant de Ligue 1 Bruno Rodriguez a raccroché les crampons en 2006 après une rechute à la cheville droite. Empêché de vivre normalement par la douleur, l'ancien joueur du FC Metz a pris la décision de se faire amputer de la jambe droite il y a une semaine.
Je leur ai demandé de couper
Selon lui, ces douleurs sont le fruit des infiltrations reçues plus jeune. "J'avais tout le temps envie de jouer, pour les petits comme pour les grands matches, donc on me faisait des infiltrations. Et ça laisse des traces. La cortisone qu'on m'injectait, c'est connu, ça ronge le cartilage", explique-t-il pour L'Equipe.

Une incapacité à vivre normalement

Un mal qui l'a rongé, au point d'arriver à la rupture, comme il le partage au quotidien français : "Il y a un mois et demi, on a fait une dernière réunion avec les médecins. Je leur ai demandé de couper. Même s'il reste une douleur, au moins, je pourrai marcher normalement avec une prothèse, je pourrai être indépendant." Car son histoire a pris un tournant dramatique quelques années après sa retraite sportive : "Je n'avais plus d'autonomie. Je ne pouvais plus conduire. Ma femme était obligée de me laver. Je ne pouvais plus travailler, donc il n'y avait plus de rentrée d'argent. Ça a fait des dégâts importants dans ma vie. Je n'ai pas pu profiter de mes enfants. Je ne pouvais plus rien faire, je restais à la maison."
Il faut que ça serve
Aujourd'hui, celui qui a vadrouillé dans douze clubs de France et d'Europe de 1992 à 2006 apparaît en paix avec sa décision, et souhaite poursuivre son combat en parlant de sa situation, pour éviter une telle mésaventure à des jeunes joueurs actuels. "Si on m'avait dit que ça allait m'amener là, j'aurais dit non, regrette-t-il. Mais je n'en veux à personne. Il faut que ça serve. Je ne veux pas m'arrêter là. Mon exemple doit servir au monde sportif. On ne veut pas faire du sport pour être handicapé après."
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