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Liverpool vendu

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 15/10/2010 à 19:01 GMT+2

Le Liverpool FC a officiellement de nouveaux propriétaires: le groupe à New England Sports Ventures (NESV). La vente du club des Reds a été réalisée vendredi à Londres, a annoncé le nouveau propriétaire John W. Henry.

FOOTBALL Liverpool FC's emblem in front of the stadium at Anfield.

Crédit: Reuters

Dès l'annonce de l'accord, vendredi à Londres, le nouveau propriétaire, l'Américain John W. Henry, déjà possesseur du club de base-ball des Boston Red Sox, a fixé le cap: "rendre au club sa grandeur sur le terrain et en dehors". La reprise, conclue pour la somme de 300 millions de livres (environ 340 millions d'euros), était attendue depuis de longs mois par les supporteurs, convaincus de la responsabilité des anciens propriétaires, Tom Hicks et George Gillett, dans les déboires sportifs de leur équipe, engluée à une humiliante dix-huitième place en Championnat.
Son premier mérite est de libérer Liverpool de sa colossale dette. Tenu de rembourser 237 millions de livres à son principal créancier, la Royal Bank of Scotland, le club était menacé d'être placé en redressement judiciaire, avec à la clé la perte de neuf points au classement et une probable relégation. "C'est un bon accord car il règle le problème pressant de l'endettement", a immédiatement souligné Martin Broughton, le président du conseil d'administration, en première ligne pendant une semaine pour contrer les tentatives de blocage des anciens propriétaires. Car le rachat ne s'est pas fait sans mal. A peine l'annonce faite le 6 octobre, Hicks et Gillett avaient tenté d'y faire échec, estimant le prix insuffisant.
Sortir de la zone de relégation
Ils avaient d'abord essayé de modifier la composition du conseil d'administration pour y récupérer la majorité, mais leur tentative avait été invalidée mercredi par la Haute cour de Londres. C'est ensuite une juridiction du Texas qui avait été saisie, en vain, poussant le duo américain à annoncer vendredi une future procédure en dédommagement pour ce qu'ils considèrent comme "une escroquerie". Entre-temps, l'homme d'affaires singapourien Peter Lim, qui avait ajouté à la confusion en renchérissant à la dernière minute, avait finalement retiré son offre jeudi, laissant NESV seul en lice.
La défaite de Hicks et Gillett ouvre de nouveaux horizons au club, qui devront toutefois être confirmés par les nouveaux propriétaires au-delà des premières déclarations d'intention. Ces dernières années, Liverpool a laissé partir des joueurs de classe mondiale, comme l'Espagnol Xavi Alonso (vers le Real Madrid) ou encore cet été l'Argentin Javier Mascherano (vers Barcelone), sans pouvoir leur trouver de remplaçants à la hauteur, faute de visibilité financière. Les plus grandes stars du club, l'Anglais Steven Gerrard et plus encore l'Espagnol Fernando Torres, étaient régulièrement annoncées sur le départ. C'est cette tendance que NESV va devoir inverser. La prochaine occasion d'engager une nouvelle dynamique se présentera dès le mois de janvier lors du mercato d'hiver.
Car Liverpool a bien besoin de renforts. Ejecté du "Big Four" l'année dernière, le club ne peut plus guère espérer rejoindre Chelsea, Arsenal et les deux équipes de Manchester, United et City, d'ici à la fin de la saison. L'urgence est de se sortir de la zone de relégation, dans laquelle se trouve le club dix-huit fois champion d'Angleterre, la dernière fois il y a vingt ans, et cinq fois champion d'Europe. Le traditionnel "derby de la Mersey" contre Everton, prévu dimanche, prend dans ce contexte un relief particulier. Les nouveaux patrons devront ensuite se pencher sur le problème du stade. Car si les fans de foot du monde entier rêvent de connaître un jour l'ambiance incomparable d'Anfield Road, l'enceinte ne répond plus aux exigences du foot business.
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