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Blanc joue l'ouverture

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 02/08/2010 à 22:34 GMT+2

Laurent Blanc, le nouveau sélectionneur des Bleus, a rencontré les entraîneurs de Ligue 1 ce lundi. Le Président a exprimé un souhait clair : un mode de fonctionnement plus ouvert qu'avant avec les techniciens de l'élite.

blanc fernandez boghossian

Crédit: AFP

Un mois après sa prise de fonction officielle, Laurent Blanc se distingue déjà de son prédécesseur et fixe un nouveau cap. Le nouveau sélectionneur des Bleus a rencontré les entraîneurs de Ligue 1 ce lundi pour leur faire passer un message très clair : il souhaite instaurer un nouveau mode de fonctionnement avec eux pour plus d'ouverture et de compréhension mutuelle. De quoi ravir les principaux intéressés.
"Laurent Blanc nous a dit qu'il voulait se rapprocher un peu des entraîneurs de L1. C'est une bonne chose", a apprécié Jean Fernandez, son collègue d'Auxerre. "Il a expliqué comment il voulait faire et cela devrait bien se passer pour les entraîneurs de L1. C'est bien d'avoir la volonté de changer un peu l'image du foot français, qui a été un peu égratignée". Antoine Kombouaré trace le même sillon que son homologue de l'AJA : "On a eu un petit mot du nouveau sélectionneur qui nous a expliqué comment il voulait fonctionner. Il n'a pas essayé de parler de son prédécesseur mais il a mis un cadre à son fonctionnement, avec l'idée de donner des informations."
Cette approche constitue une véritable rupture par rapport à la pratique de Raymond Domenech, entre 2004 et 2010. "Blanc veut une relation plus fréquente que par le passé mais il n'a pas critiqué qui que ce soit", corrige le DTN Gérard Houllier, même si chacun a bien saisi la profondeur de la réforme. "Comme entraîneur de Bordeaux, il espérait avoir plus de contacts avec le sélectionneur. Ce n'est pas moi qui avais dit à Raymond Domenech de ne pas avoir de contact avec les clubs". Quand il était à la tête de l’OL, Gérard Houllier lui-même avait nourri la chronique de nombreuses incompréhensions avec Raymond Domenech, notamment en 2006 autour d’une blessure à la cheville d’Eric Abidal. L'empoignade la plus marquante reste celle qui avait opposé le prédécesseur de Blanc à José Mourinho au sujet de Claude Makelele, toujours en 2006. Domenech n’accordait qu’une confiance restreinte aux staff médicaux ces clubs, n’hésitait jamais à retenir des joueurs non opérationnels et déclarait souvent que la surcharge du calendrier concernait surtout les matches des clubs.
Au nom d’une réalité qu’il a bien connue pendant trois ans, l’enchaînement des matches à outrance, Blanc semble disposé à entrer dans une logique d’optimisation des temps de jeu de ses joueurs les plus sollicités et d’échanges d’information sur leur état physique. Depuis les années 90 et l’engraissage du calendrier des clubs, deux écoles alternent à la tête de l’équipe de France. Aimé Jacquet (1994-1998) puis Jacques Santini (2002-2004) avaient déjà placé ce dialogue avec les clubs au premier rang de leur mode de fonctionnement.
"Les entraîneurs de club ont des objectifs différents, plus durs que les nôtres d'ailleurs, mais si vous leur expliquez clairement ce que vous voulez faire, ils vous aident de bon coeur", a expliqué Jacquet après son départ. Son successeur et adjoint, Roger Lemerre, était entré dans une logique plus recroquevillée, assumant une indépendance totale de ses choix, quitte à ouvrir un conflit public avec Arsène Wenger en 2001, au moment des voyages des Bleus au Chili ou en Australie pour de simples matches amicaux. Wenger, un autre ennemi feutré de Domenech. Et probable futur ami de Laurent Blanc.
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