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Schalke, suceur de roues

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 29/11/2012 à 21:04 GMT+1

Choc de la quatrième journée en Bundesliga, la rencontre entre Gelsenkirchen et Munich oppose aussi deux clubs aux parcours diamétralement opposés. Le "club maudit" de la Ruhr contre l’omnipotence bavaroise.

Polo Schalke

Crédit: Eurosport

2001, l’odyssée de l’espace-temps
Alors que la Bundesliga fête son cinquantenaire, tous les suiveurs de ce championnat se remémorent le moment le plus fort de l’histoire de cette compétition. Le 19 mai 2001, S04 et le FC Bayern sont à la lutte pour le Meisterschale. Il suffit d’un nul au club munichois lequel effectue un déplacement périlleux au Hamburger SV. Tandis que les « Königsblauen » ne doivent faire qu’une bouchée du petit SpVgg Unterhaching. Mais Schalke est mené rapidement 0-2 puis 2-3 avant de l’emporter 5-3. Dans le nord de l’Allemagne, l’unique Barbarez ouvre le score à la 90ème minute pour les locaux ! Schalke est champion…en tout cas c’est ce que l'on annonce à la télévision…mais à la 94ème minute sur un ultime coup franc, Andersson égalise pour le Bayern Munich. Le paroxysme est à son comble. Le titre s’envole de nouveau vers la Bavière laissant les supporters de Schalke 04 en larmes.
S04 n’a jamais remporté la Bundesliga depuis sa création, trustant les places d’honneur alors que le Bayern Munich a écrasé ce championnat.
Ligue des champions en apéritif
Il faut bien reconnaître que mardi et mercredi les adversaires des deux clubs allemands dans la compétition phare européenne, n’ont pas été à la hauteur. Les « Knappen » ont mérité leur victoire en Grèce contre l’Olympiakos le Pirée (ce qui historiquement n’était pas évident car le club helléniste avait prit l’habitude de rosser, depuis quelques années, les Vereine germaniques). Quant au Bayern Munich, tous les regards étaient braqués sur Javier Martinez, enfin titularisé, vu la piètre opposition d’un FC Valence cantonné dans ses quarante derniers mètres. Les deux clubs allemands se permettant de rater chacun un penalty, imité aussi par le BVB Dortmund en ligue des Champions mais aussi par le Borussia Mönchengladbach en Europa League. Un record je pense. Ces échecs n’ont pas eu de conséquences sur le résultat mais on regrettera simplement, notamment pour le FC Bayern, que l’amplitude du score ne fut pas plus importante.
« on ne tue pas les pauvres types » (1)
Autre portée symbolique lors des confrontations européennes, le turnover opéré par les deux coaches Stevens et Heynckes : coté Schalke 04, Affelay et Draxler étaient sur le banc. Barnetta fêtait sa première titularisation. A Munich, si nous avons déjà évoqué le cas Martinez, il est à noter que c’était l’attaquant Pizarro, troisième dans la hiérarchie, qui menait l’attaque. Quant on sait que Gomez et Alaba sont out et que Ribery a dû sortir sur blessure à la mi-temps, on se rend compte de la qualité et de la densité de l’effectif. D’ailleurs, une partie de la presse régionale bavaroise ne voulait pas en découdre avec le club espagnol pour des raisons sportives mais bien économiques. Valence, tout seul, étant plus endetté que l’ensemble des clubs de l’élite allemande. « Un bon moment pour remporter une victoire et donner une leçon de gestion à ce club » écrivait « FZ ».
(1) Le sous-titre de ce paragraphe est tiré d’une nouvelle de G. Simenon mettant en scène l’inspecteur Jules Maigret. Il a pour but de faire réfléchir les lecteurs sur l’état du football européen.
Plus fort que jamais ?
Alors que les analystes sont obnubilés par le duel entre le BVB Dortmund et le Bayern Munich, ils oublient que l’autre club de la Ruhr a réalisé l’année dernière plus de 200 millions de chiffre d’affaires, soit le dixième d’Europe. Ce qui fait que l'on peut construire une équipe plus que compétitive. C’est d’ailleurs l’excellent travail mené par la direction des « Königsblauen » depuis quelques années : développer le club sportivement et se désendetter le plus rapidement possible.
La troisième place de l’exercice précédent n’est donc pas une surprise. L’attaque est impressionnante avec le « Hunter » Huntelaar (2) en pointe, Farfan sur son coté droit et le choix entre des internationaux (Barnetta, Affelay, Holtby et Draxler) pour compléter le tableau. En défense centrale Papadopoulos et Matip sont en pleine progression. Sans oublier les Höwedes, Jones et consorts.
Enfin comment oublier que les deux dernières saisons ont vu les « Knappen’ s’implanter dans les compétitions européennes (1/2 finaliste de la ligue des champions en 2011, 1/4 de finaliste de l’Europa League en 2012).
(2) Huntelaar et Jones devraient pouvoir tenir leur place, pas Ribery.
Un Schalke 04 invaincu depuis le début de la saison, toutes compétitions confondues, qui a bêtement laisser en route, à l'extérieur, deux points contre Hannover 96. Une équipe plus puissante que ses devancières…tout comme son adversaire du jour, le Bayern Munich.
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