Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Bundesliga : Pourquoi la 8e journée risque d'être un tournant de la saison

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 05/10/2013 à 10:43 GMT+2

Le duel des deux "Borussen" d’un côté, et Bayer-Bayern de l’autre. La huitième journée de Bundesliga pourrait préfigurer l'issue de la saison, selon Polo.

FOOTBALL 2013 Blog Polo - Bayer Leverkusen-Bayern (Kiessling et Dante)

Crédit: Eurosport

C'est le duel des deux "Borussen" d’un côté, et Bayer-Bayern de l’autre. La huitième journée du championnat allemand nous offre deux alléchants duels qui pourraient bien préfigurer l’avenir de l’exercice 2013-2014.
Le sixième Spieltag était celui de tous les dangers pour le club bavarois. Avec un déplacement à Gelsenkirchen, l’équipe de Pep Guardiola aurait pu boire la tasse. Ce fut tout le contraire contre un Schalke 04 sortant de sa crise estivale (4-0). Le scenario était écrit. Pourtant, c’est bel et bien le FC Bayern  qui est sorti vainqueur du duel à distance qu’il mène pour le leadership national avec le BvB. Ce dernier avait en effet laissé quelques plumes à Nuremberg (1-1), comme par hasard dans une rencontre suivant ou bien précédant une journée de Ligue des champions (défaite à Naples, 1-2). Déjà l’année dernière, les 25 points de retard à l’issue de la saison s'expliquaient grandement par ce phénomène.

Munich a repris l’ascendant sur Dortmund

Ne nous trompons pas de débat. A 20h44, mercredi, juste avant le début de la rencontre contre Manchester City en Ligue des champions, personne n’aurait pu prévoir la démonstration bavaroise (3-1). La chaine Sky Deutschland, d’ailleurs, se permettait de montrer le résultat d'un sondage pratiqué auprès de ses internautes : à la question de savoir si Pep Guardiola avait fait progresser le Bayern Munich par rapport à l’année précédente, la réponse fut à 70% négative ! Preuve, s’il en est, que les "100 jours" du coach catalan ne furent pas de tout repos. Il ne s’agit pas de savoir si le nouvel entraîneur du Rekordmeister est un bon ou pas. Tout le monde le sait. Non, l’Allemagne n’attend qu’une seule chose, c’est que le champion d’Europe 2013 continue sur sa lancée. En d’autres termes, le scepticisme au pays de Goethe n’est que le reflet d’un devoir d’exigence. Quelle que soit la méthode, l’objectif est de rester le numéro un. Uniquement le leader sur le continent.
De son côté, le Borussia Dortmund a certes dominé l’Olympique de Marseille (3-0) avec un nombre important de titulaires absents. Weidenfeller était suspendu, Les latéraux Piszczek et Schmelzer manquaient à l’appel ainsi que Gündogan. Sans oublier le capitaine Kehl théoriquement toujours à la lutte avec Bender. Tandis que, de mon point de vue personnel, la présence de Pierre-Emerick Aubameyang à la place d’un Blaszczykowski fut une vraie surprise. Mais la marge de progression de cette équipe est encore grande. Le BvB n’est pas encore à 100%, tout cela coulisse moins qu’en début d’exercice. Les erreurs, mardi, du quatuor offensif dans l’avant-dernière passe contre l’OM sont un vrai révélateur. Mkhytarian et l’ancien joueur de Saint-Etienne ne se sont pas encore fondus complètement dans le collectif de Jürgen Klopp.
picture

2013 Ligue des champions Dortmund Marseille OM

Crédit: Panoramic

Mönchengladbach, le quatrième cavalier de l’Apocalypse ?

Le déplacement de Dortmund au Borussia-Park ne sera pas une sinécure. Je vous le garantis. Mais remémorons-nous ce qui s’est déroulé ces deux, trois dernières années depuis la prise en charge de l’équipe par Lucien Favre. Le 20 février 2011, le coach suisse débute son règne chez les Fohlen par une victoire contre Schalke 04 (2-1). Il sauvera le club promis à la relégation grâce aux barrages victorieux contre le VfL Bochum (1-0, 1-1). Durant ces quelques mois, il s’attache à restaurer la confiance défensive. L’exercice suivant est un feu d’artifice et l’éclosion au plus haut niveau d’un certain Marco Reus. Récompensé par une superbe quatrième place en fin de saison et par quelques victoires d’anthologie comme celle du 21 janvier 2012 à domicile contre le Bayern Munich (3-1), le Verein est victime de son succès : pillé au mercato estival 2012-2013 (Reus à Dortmund, Dante à Munich, Neustädter à Gelsenkirchen), Mönchengladbach perd sa colonne vertébrale et échoue contre le Dynamo Kiev pour la qualification en Ligue des champions (1-3, 2-1).
Les nouvelles recrues (Xhaka, de Jong, Dominguez) ont besoin de temps pour s’adapter. Certaines comme l’international helvète sont même une petite déception. C’est une saison classique de transition. L’intersaison est fortement animée, le groupe s’élargit, la concurrence augmente : l’international allemand Kruse débarque de Fribourg, le chouchou de "Lulu", le Brésilien Raffael, aussi. Kramer, prêté deux ans par le Bayer Leverkusen, est une splendide réussite et supplante l’international norvégien Nordtveit au poste de milieu défensif. Tout cela ne se voit pas forcément au classement. La faute à un parcours à l’extérieur catastrophique (1 point en 4 matches) et une terrible désillusion à Hoffenheim (1-2) alors que les Fohlen avaient dominé la grande majorité de la rencontre. Le directeur sportif, Max Eberl n’en est toujours pas revenu : "cette rencontre me donne envie de vomir".
picture

Lieblingsschüler von Lucien Favre: Der Brasilianer Raffael

Crédit: Getty Images

Leverkusen ou "Neverkusen" ?

Question quizz : quelle est la dernière équipe à avoir battu le Bayern Munich en Bundesliga ? Oui, c’est bien le TSV. C’était même à l’Allianz Arena, le 28 octobre 2012. Depuis le club munichois a enchaîné 32 matches sans connaitre la défaite ! Loin des clichés habituels, le Verein de la multinationale chimique et pharmaceutique Bayer AG reste lors les dix dernières confrontations sur 3 victoires, 3 nuls pour 4 défaites toutes compétitions confondues. Des statistiques que beaucoup d’adversaires de l’ogre bavarois aimeraient posséder.
Seul club à pouvoir tenir le rythme des finalistes de la dernière prestigieuse compétition européenne, le Bayer Leverkusen a remporté d’une façon un peu chanceuse son match de Ligue des champions mercredi contre une très belle équipe de la Real Sociedad (2-1). Les deux buts allemands sont respectivement marqués à la 45e minute + 1 et à la 90e + 2. Soit, à chaque fois durant les arrêts de jeu. Cela montre une fois de plus que l’expérience est importante dans ce genre de compétition. Autant que le talent.
Mais la bonne nouvelle pour le Werkself, c’est qu'il s'agit enfin d'une victoire, aussi étriquée soit-elle, contre une équipe espagnole. Les précédentes campagnes européennes (je fais référence aux trois dernières années pour cette génération emmenée successivement par Heynckes puis par le duo Lewandowski-Hyypiä et enfin le Finlandais tout seul), ont vu un ratio famélique contre les clubs de la Liga (EL 2010-2011 : groupe Atletico Madrid 1-1, 1-1, huitièmes de finale Villareal 2-3, 1-2/LdC 2011-2012 : groupe Valence 2-1, 1-3, huitièmes de finale Barcelone 1-3, 1-7) soit en tout seulement deux succès en neuf oppositions.
Cela n’empêche pas d’avoir des doutes sur cette équipe lorsqu’elle rencontre des grosses cylindrées et le FC Bayern en est une. Lors de la quatrième journée de Bundesliga, le Bayer Leverkusen s’inclinait logiquement (0-2) contre un Schalke 04 pourtant la tête sous l’eau tandis que le match à Old Trafford contre Manchester United (2-4) montrait l’écart entre les deux formations.
Borussia contre Borussia, Bayer contre Bayern. La huitième journée de Bundesliga risque d’être riche d’enseignements et l’on ne sera pas surpris que l’un des deux cadors de la Bundesliga se retrouve le nez dans le gazon. Reste à chaque équipe de combattre les vents contraires ou de suivre l’alizé.
picture

Bayern Munich v Bayer Leverkusen (Reuters)

Crédit: Reuters

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article