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Jonathan Schmid : "Pourquoi pas battre le record de Ribéry ?"

Fabien Esvan

Mis à jour 08/02/2021 à 15:07 GMT+1

BUNDESLIGA - Joueur français le plus capé de Bundesliga après Ribéry, Jonathan Schmid est aussi l'un des piliers du SC Fribourg, l'une des belles surprises de la saison outre-Rhin. A quelques heures du dénouement de l’exercice 2019-2020, le Français se confie sur son parcours et sur le nouvel Eldorado allemand des joueurs français. Entretien.

Jonathan Schmid (SC Freiburg)

Crédit: Getty Images

Jonathan, à une journée de la fin, et après avoir longtemps fait la course à l'Europe, vous êtes huitièmes de Bundesliga, un très beau résultat pour le club. Au début de la saison, vous visiez un maintien confortable avant d’éventuellement aller chercher plus haut, c’est ça ?
Jonathan Schmid : Oui, à Fribourg, ça a toujours été comme ça. L’objectif est de se maintenir le plus rapidement possible et de voir ce qu’on peut aller chercher après.
En France, il y a peu de gens qui s’intéressent à Fribourg. C’est le club qui travaille bien dans son coin, mais qui est peu médiatisé. Pourtant, vous êtes l’une des équipes les plus séduisantes dans le jeu. Pourriez-vous nous parler de cette philosophie et de cet état d’esprit qui vous anime ?
J.S : Je pense qu’avec l’entraîneur que l’on a (Christian Streich), on cherche à jouer, à se faire plaisir sur le terrain et surtout à être bon défensivement, à laisser peu d’espaces et pourquoi pas partir en contre et jouer vite face aux grandes équipes. On aime bien jouer avec le ballon. On est vraiment une équipe très familiale, on s’entend tous très bien, on se donne tous à fond sur le terrain les uns pour les autres. C’est une de nos forces.
Parlons de Christian Streich justement. C’est votre entraîneur depuis plusieurs années déjà. Qu’est-ce qui le rend si spécial aux yeux du groupe, mais aussi, pour le grand public ?
J.S : Il se distingue déjà par sa personnalité. C’est une très bonne personne. Il suit vraiment à fond le foot. Il est toujours là pour nous. Il défendra toujours ses joueurs dans tous les médias. Il vit pour ce club, il a de l’amour pour la ville de Fribourg. Ça fait déjà plusieurs années qu’il le montre, qu’il a de bons résultats. Avec le peu de moyens qu’il a, il arrive toujours à trouver le moyen de bâtir une bonne équipe équilibrée et compétitive.
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Jonathan Schmid mit Christian Streich - SC Freiburg

Crédit: Imago

Vous êtes sur le point de quitter le Schwarzwald-Stadion, le stade emblématique de Fribourg depuis 1954. Qu’est-ce que vous inspire l’arrivée et le déménagement dans le nouveau stade ?
J.S : C’est vrai que ça va tous nous faire bizarre d’évoluer dans ce nouveau stade. Après, on va prendre l’habitude d’y évoluer, on n’aura pas le choix. Maintenant, il nous reste la fin de saison au Schwarzwald. A nous de la jouer à fond, en allant chercher un maximum de points. Je pense que le nouveau stade sera quand même rempli car Fribourg a de très grands supporters, très fidèles. On est confiant là-dessus.
Vous concernant, vous êtes ailier de formation, mais cette saison, vous avez de plus en plus été utilisé au poste d’arrière droit. Comment vous sentez-vous à ce poste ?
J.S : Peu importe où je joue, je suis à la disposition de l’équipe. En U19 déjà, j’avais joué à plusieurs postes. L’année dernière, à Augsbourg, j’ai aussi joué plusieurs fois en tant qu’arrière droit car il y avait eu beaucoup de blessés. Cette saison, à Fribourg, on a aussi eu des absences à ce poste. Pour moi, ce n’est pas un problème d’évoluer en tant qu’arrière droit. Je me sens bien en tant que latéral ou piston droit, ça dépend de ce que demande le coach et le système dans lequel on évolue.
Vous allez bientôt terminer votre treizième saison chez les pros, depuis vos débuts en Regionalliga (quatrième division). Vous avez passé toute votre carrière en Allemagne. Qu’est-ce que ça représente pour vous d’être l’un des français les plus capés de Bundesliga ?
J.S : Ça fait plaisir. Je crois que j’ai joué mon 250e match de Bundesliga ce week-end (face au Hertha Berlin, ce mardi 16 juin). Pourquoi pas battre le record de Ribéry ? (ndlr, l’ancien Bavarois a disputé 273 rencontres dans l’élite du football allemand, Jonathan Schmid culmine lui à 251). Après, il reste encore quelques matches. En gardant la tête sur les épaules et surtout en essayant de ne pas se blesser, pourquoi ne pas aller chercher ce record !
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Jonathan Schmid au duel avec Franck Ribéry en 2019

Crédit: Getty Images

De plus en plus de français débarquent en Bundesliga. La question vous a déjà été posée, mais est-ce que ça vous surprend et qu’est-ce que vous pensez de cette arrivée massive de joueurs de l’Hexagone outre-Rhin ?
J.S : Je trouve ça bien. Ils savent que c’est un très bon championnat, l’un des meilleurs même. Il y a beaucoup de supporters, beaucoup d’ambiance et je pense que ça joue pour un jeune joueur français. C’est un football qui leur convient bien et l’un des meilleurs endroits où jouer. Il y a de plus en plus de joueurs français qui débarquent et c’est très bien.
Tanguy Kouassi a récemment été annoncé proche de Leipzig et du Bayern. Pourtant, le PSG semblait lui offrir davantage de temps de jeu par rapport à la saison écoulée. Le Bayern est quand même bien fourni en charnière et au milieu. Est-ce que vous comprenez sa décision de tenter le challenge en Allemagne et surtout au Bayern ?
J.S : On sait que le Bayern est une très grande équipe. Il ne pourra que progresser aux côtés de grands joueurs et pourquoi pas gagner du temps de jeu. Est-ce qu’il fait le bon choix ou pas ? C’est son choix à lui donc on verra bien son évolution.
Vous avez joué au RC Strasbourg jusqu’à vos 16 ans avant de partir en Allemagne. Est-ce que vous avez noté des différences dans la formation ?
J.S : On sait qu’en France, c’est plus fermé alors qu’en Allemagne, c’est un plus ouvert. Maintenant, je pense qu’il y a plus de joueurs talentueux en France. Le championnat allemand est également plus discipliné qu’en France notamment défensivement.
Vous qui êtes formé à Strasbourg, mais qui avez quitté la France avant la fin de votre formation, est-ce que ça vous plairait un jour de venir jouer dans l’Hexagone ?
J.S : Oui, franchement. Pourquoi pas un jour fouler la pelouse de la Meinau, à Strasbourg ? Ça a toujours été un rêve depuis que je suis gamin.
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Jonathan Schmid - SC Freiburg

Crédit: Getty Images

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