TRANSFERTS - "Nous allons dépenser beaucoup d’argent" : Le Bayern Munich en pleine révolution

Ces dernières années, le Bayern Munich ne cessait de se targuer d’être prudent sur le marché devant l'inflation des prix des transferts. Le club bavarois, qui avait déjà passé un cap avec le recrutement de Lucas Hernandez en 2019, est cependant en train de changer de philosophie et se dit aujourd'hui prêt à franchir la barre symbolique des 100 millions d'euros. Pour plusieurs raisons.

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Dans le "cercle fermé" des grands clubs, le Bayern Munich fait office d'exception. Le géant bavarois n'a toujours pas dépensé plus de 100 millions d'euros pour s'acheter un joueur. Et si Liverpool n'a également jamais passé ce cap, ils ne sont pas légion à ne jamais être montés aussi haut dans cette sphère européenne où vit la formation bavaroise. Mais cette année, le plafond de verre pourrait être brisé. Car un vent de renouveau souffle en Bavière.
Pendant des années, le Bayern Munich, qui poussait en coulisse pour calmer l'inflation sur le marché des transferts, s'est pourtant érigé en symbole avec sa volonté de ne pas céder à la folie des grandeurs. Par moment moralisateur sur le sujet, le sixième club le mieux valorisé au monde selon Forbes (ndlr : valorisé à 4.86 milliards de dollars avec 739 millions de dollars de chiffre d’affaires) refusait de se lancer dans la surenchère du marché des transferts. Et l'annonçait haut et fort. "Il y a une philosophie : nous ne dépensons que ce que nous gagnons, avait encore résumé en mars dans L'Equipe Oliver Kahn, qui était alors président du directoire avant de prendre la porte en fin de saison. Et investir beaucoup d'argent sur un seul joueur représente toujours un gros risque. (...) Nous ne ferons rien qui puisse mettre en danger la stabilité économique du club."
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La prudence était de mise pour un club fier de sa gestion en bon père de famille et désireux de rester rationnel. Ces dernières années et après une saison déjà décevante, un tournant avait cependant déjà été pris avec le transfert de Lucas Hernandez, acheté pour 80 millions d'euros en 2019 soit un nouveau record pour le mastodonte allemand qui n'avait jamais mis plus de 41 millions avant la venue du défenseur français. Depuis, le champion d'Allemagne n'a pas non plus lésiné sur les moyens. 67 millions ont été investis sur Matthijs de Ligt en 2022, 49 sur Leroy Sané en 2021 et 42 sur Dayot Upamecano en 2022 aussi. Mais jamais, un transfert en Bavière ne s'est approché de la barre symbolique des 100 millions. C'était une question de principe. De cohérence aussi. Cependant, la donne pourrait évoluer cet été.
Les dernières rumeurs venues d'Allemagne annoncent ainsi qu'Harry Kane serait proche du Bayern. Et si le club bavarois espère toujours le récupérer pour un peu moins, Tottenham et son président si redoutable en affaires – Daniel Levy - ne comptent pas se séparer de leur serial buteur pour moins de 100 millions d'euros. Visiblement, cette somme ne ferait toutefois plus peur au board munichois, désireux d'offrir à Thomas Tuchel un avant-centre de très haut niveau pour compenser enfin le départ de Robert Lewandowski. "La réponse est donc oui, nous pouvons recruter un joueur à 100 millions d'euros. Mais nous en discuterons intensément", a prévenu dans Bild le président Herbert Hainer.
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Harry Kane

Crédit: Getty Images

La volonté de rester dans la cour des grands

Les raisons de ce revirement sont évidentes. Sacré champion d'Allemagne grâce à la défaillance improbable du Borussia Dortmund lors de la dernière journée, le Bayern sort d'une saison loin des attentes, tant sur le plan du jeu que des résultats. L'élimination en quarts de finale de la Ligue des champions est notamment restée en travers de la gorge de plus d'un dirigeant bavarois. Et l'heure a sonné de se donner les moyens de revenir au plus haut niveau. "Notre objectif est d’avoir une équipe qui concourt au sommet au niveau national et international, a encore confié Hainer. Si nous voulons vraiment quelqu’un, le Bayern peut même recruter un joueur de Premier League. (…) Nous sommes très bien positionnés économiquement et avons de grands objectifs."
Le discours a changé. Le Bayern est aujourd’hui prêt aux grandes manœuvres pour rester dans la cour des grands avec Thomas Tuchel aux manettes. Et si l'attaque est le chantier prioritaire avec la quête d'un neuf de premier plan même si des départs ont aussi été évoqués par Bild (Sadio Mané, Serge Gnabry, Leroy Sané), les autres secteurs ne sont pas en reste. Après avoir ciblé Declan Rice, l'ancien technicien du PSG ou de Chelsea aurait notamment Mason Mount (Chelsea) ou encore Frenkie de Jong (Barça) en tête pour renforcer son entrejeu et son animation. Et la défense n'est pas en reste avec les bons de sorties accordés à Lucas Hernandez et à Benjamin Pavard alors qu'Alphonso Davies est ciblé par le Real Madrid. Mais cela ne fait pas peur au Bayern, aujourd'hui prêt à mettre la main au portefeuille pour se renouveler. "Nous allons dépenser beaucoup d’argent", a encore prévenu Hainer. La fin d'une époque et d'une posture.
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