Mercato - Pour Harry Kane, le Bayern Munich est prêt à tout, même à se renier

Uli Hoeness n'en finit plus de mettre la pression sur Tottenham pour récupérer Harry Kane cet été. Longtemps chevalier blanc du mercato, le Bayern Munich tombe à son tour dans la guerre des transferts et ses travers. Parce qu'il y a urgence à remplacer Robert Lewandowski et parce que le Bayern ne peut pas se permettre de laisser passer l'opportunité quitte à s'éloigner de ses principes.

Harry Kane est parti en Australie avec Tottenham

Crédit: Getty Images

"Je ne comprends pas pourquoi le Barça drague ouvertement et de manière si offensive notre joueur. Joshua Kimmich est une pierre angulaire pour nous." En juin dernier, Herbert Hainer, le nouveau président du Bayern Munich, n'était pas content du tout. Pourquoi ? Simplement parce que Xavi avait témoigné de son admiration pour son milieu de terrain en conférence de presse. Pas de quoi, a priori, déclencher une guerre médiatique. Mais à Munich, bien plus qu'ailleurs, on se veut le garant d'un certain code d'honneur qui viserait à ne pas évoquer le sort de joueurs sous contrat. L'an passé, les Bavarois en voulaient à Barcelone d'avoir ouvert des discussions avec Robert Lewandowski sans qu'ils ne les aient autorisées.
Sauf que le Bayern a désormais bien du mal à suivre les principes qu'il défend bec et ongles. Le dossier Harry Kane a définitivement fait basculer le vénérable FCB du côté obscur du mercato. L'attaquant international anglais "a dans toutes les conversations signifié très clairement que sa décision était prise" de rejoindre le champion d'Allemagne cet été "et s'il en reste là, nous l'aurons et Tottenham va céder", déclarait micro ouvert aux journalistes Uli Hoeness, président d'honneur du Bayern. Jusqu'à preuve du contraire, Kane est toujours un joueur des Spurs.
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Uli Hoeness, Thomas Tuchel

Crédit: Imago

"Tottenham n'est pas qualifié la saison prochaine" pour l'une des compétitions européennes, "contrairement à notre club", a ajouté Hoeness dans une charge visant assez clairement à mettre la pression sur le club anglais alors qu'il ne reste qu'un an de contrat à Kane et qu'il pourrait partir gratuitement en 2024. Une attitude que s'est toujours refusée à adopter le Bayern jusqu'ici. Les champions d'Allemagne, qui, par ailleurs, ont toujours œuvré dans l'ombre pour cadrer l'inflation sur le marché des transferts, ont toujours juré qu'ils ne grimperaient jamais à des hauteurs folles pour une seule et même individualité.
"Je ne veux pas acheter un joueur pour 150 ou 200 millions d’euros, je ne veux pas participer à une telle folie, ce sont des choses que nous refusons totalement au Bayern", jurait Uli Hoeness en 2017. Six ans plus tard, il s'apprête à rentrer dans le rang et dépenser, comme Manchester City, le Barça ou le PSG avant lui, 100 millions d'euros pour un attaquant. Alors pour ce virage à 180 degrés ? Qu'est-ce qui pousse alors le Bayern à suivre la meute ? Une saison ratée assurément. Il faut se rappeler qu'il a fallu un vrai miracle, et un effondrement de Dortmund lors de la dernière journée, pour que le titre de champion n'échappe pas à Thomas Tuchel et ses hommes.
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Harry Kane (Tottenham) face à Alphonse Davies (Bayern Munich)

Crédit: Getty Images

En quart de finale de Ligue des champions, les Allemands n'ont pas existé contre le futur vainqueur Manchester City (3-0, 1-1). Et ils ont rapidement compris qu'Eric Maxim Choupo-Moting ne suffira pas à combler leurs ambitions européennes. Le Bayern a-t-il cédé à un péché d'orgueil en ne remplaçant pas poste pour poste Robert Lewandowski l'été dernier ? Kane comblerait le vide béant laissé par le Polonais. Un buteur de sa trempe sur le marché des transferts et prêt à venir en Allemagne, ça n'arrive pas tous les quatre matins. A priori, le Bayern est, cette fois, prêt à tout pour arriver à ses fins.
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