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Caïazzo : "La FIFA, un système de dictature"

Martin Mosnier

Mis à jour 11/06/2015 à 16:51 GMT+2

A l'occasion de sa visite dans nos locaux mercredi, Bernard Caïazzo, président du comité de surveillance de l'ASSE et vice-président de la LFP, est revenu sur les affaires qui ont secoué la FIFA. Pour lui, Blatter est un des problèmes mais il faut surtout réformer en profondeur l'instance internationale.

Bernard Caiazzo, président de l'ASSE

Crédit: Panoramic

Comment avez-vous accueilli la démission de Sepp Blatter ? 
B.C. : On peut d'abord remercier la presse internationale. Elle a joué un rôle important. Les Américains ont dû expliquer à Blatter qu'ils avaient des dossiers bien précis et qu'il n'avait pas le choix : soit il démissionnait, soit la FIFA explosait. C'est une très bonne nouvelle. On ne peut pas être roi du football mondial à vie. C'est un système de dictature. Il faut prendre des mesures. Par exemple, pas plus de deux mandats de quatre ans. 
Sa démission ne résout sans doute pas tout... 
B.C. : Tout à fait. Le problème, c'est le système. Le risque c'est d'avoir un Blatter bis. Il faut un contre pouvoir en particulier sur les flux financiers. C'est ce qu'on a fait à Saint-Etienne avec d'un côté le comité de surveillance et de l'autre, le directoire. Il faut également que la FIFA paie les joueurs. Ils ont corrompu avec notre argent. C'est nous qui payons les joueurs et la FIFA rafle la mise. Ce n'est pas normal. J'acceptais de payer les joueurs si l'argent allait aux pays pauvres, c'était le deal. Mais pas pour que cet argent aille dans les poches de gens corrompus. 
Noël Le Graët a-t-il fait une erreur en votant pour Blatter ? 
B.C. : Je n'ai jamais cru que Noël Le Graët avait voté pour Blatter mais qu'il l'avait annoncé pour des questions relationnelles. Je suis certain que Noël Le Graët est un fidèle de Michel Platini. Mais oui, c'est une maladresse, il a fait une erreur mais on en fait tous. 
Platini est-il capable de redorer le blason de la FIFA ? 
B.C. : Avant de parler des hommes, il faut parler du modèle. Platini sans nouvelle mesure, ce n'est pas la solution. Michel est le plus grand personnage du football français en tant que joueur et dirigeant. Il fait partie d'un camp : tout ceux qui aiment le foot depuis l'âge de six ans. Et puis, il y a ceux qui utilisent le football. 
Il a aussi instauré le fair-play financier dont vous n'êtres pas franchement fan... 
B.C. : Michel n'est pas un grand expert de tout ça. Les gens qu'il a mis en place ont été trop durs dans ce système. La différence de charges sociales entre le PSG et le Barça, c'est 100 millions d'euros. C'est ça le problème. Il semble que l'évolution du fair-play financier en tienne compte désormais. Au départ, le fair-play financier est une bonne idée mais il ne faut pas que le remède soit pire que le mal. 
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