Le Congo miraculé !

CAMEROUN - RD CONGO : 2-0
Buts : Geremi (32e) et Eto'o (33e)
Le film du match

Un but. C'est ce qui a séparé la RDC de l'élimination. Au terme d'un scénario catastrophe, les troupes de Claude Leroy n'ont effet décroché leur qualification pour les quarts de finale que grâce à une meilleure différence de but sur l'Angola. Dès le début, les choses s'engageaient mal. Après une première occasion congolaise signée Matumona (7e), le rouleau-compresseur camerounais se mettait en marche. Sur un coup franc dans l'axe, Geremi profitait d'une belle combinaison entre Eto'o et Olembé pour frapper le premier (31e, 1-0).

A peine le temps de s'en remettre que ce diable de Samuel Eto'o, titularisé malgré la qualification du Cameroun, gonflait son compteur but d'une frappe qui rebondissait sur le gardien avant de franchir la ligne (33e, 2-0). Les absences de la défense congolaise compliquaient d'entrée leurs chances de qualification, d'autant que, dans le même temps, le résultat de l'autre match n'évoluait pas en leur faveur. Alors qu'un but suffirait pour prendre la porte, les Congolais tremblaient encore après la pause sur un coup franc d'Eto'o qui allait s'écraser sur la transversale (49e).

Le Barcelonais, intenable, perdait ensuite un duel avec Kalemba (58e) alors que les actions congolaises étaient trop timides (frappe à côté de Mbala, 57e). Le scénario catastrophe se poursuivait avec l'expulsion (idiote) de Bokese pour un vilain geste sur Webo, entré en cours de jeu (71e). Réduite à dix, la RDC était une nouvelle fois sauvée par la barre sur une reprise à bout-portant de Webo (81e). Incrédule, Claude Leroy osait à peine croire à la qualification des Simbas qui s'offrent au forceps le droit d'affronter l'Egypte en quarts de finale. Le Cameroun, lui, défiera la Côte d'Ivoire !

ANGOLA - TOGO : 3-2
Buts : Flavio (9e, 39e), Maurito (86e) pour l'Angola et Cougbadja (24e), Touré (67e) pour le Togo
Le film du match

Gagner, et gagner avec la manière de préférence, telle était la mission des Palancas Negras face au Togo. Un large succès était en effet la condition nécessaire mais pas suffisante pour que l'Angola puisse continuer sa route lors de cette CAN. Dans le même temps, il fallait aux coéquipiers d'Akwa compter sur un faux pas du Congo, en ballotage très favorable (grâce à une différence de but de +2, contre -2 pour l'Angola) avant cette dernière journée et son match devant la Cameroun.

Face à une équipe minée par le conflit opposant le sélectionneur Stephen Keshi à Emmanuel Adebayor (déjà reparti avant même ce match), l'Angola abordait la rencontre avec beaucoup d'envie. Débordant d'emblée une défense togolaise démobilisée, Figueiredo multipliait les bons ballons pour ses coéquipiers. Et après une première occasion vendangée par Akwa (8e), Flavio devançait la sortie de Tchagnirou pour le battre d'une balle piquée (1-0, 9e).

Les affaires débutaient bien pour les Palancas Negras, qui inscrivaient même un deuxième but par Akwa onze minutes plus tard... refusé pour un hors-jeu rien moins qu'évident. Et c'était au contraire Kader qui trouvait l'ouverture, avec un lob imparable pour le portier angolais (1-1, 24e). Revenu au score, le Togo se retrouvait cependant très vite réduit à dix (30e) après l'expulsion stupide de Kassim (coupable de deux fautes de main en dix minutes !). L'Angola en profitait pour reprendre l'avantage grâce au second but de Flavio (2-1, 39e), parfaitement placé pour reprendre un centre au coeur de la surface.

Menant 2-1, à onze contre dix et informés du résultat du match Cameroun - Congo (2-0 à la mi-temps), les Angolais abordaient la seconde période dans les meilleures conditions pour assurer la qualification. Pourtant, entre des remplacements un peu surprenants - sorties d'Edson Nobre (54e) et d'Akwa (64e) - et un enjeu visiblement tétanisant, ils ne parvenaient plus à se créer de réelles occasions. Et comme en première période, les Eperviers en profitaient pour égaliser, par l'intermédiaire de Chérif Touré, servi sur un plateau par Kader (2-2, 67e).

L'Angola cherchait le salut dans des frappes de loin, mais elles permettaient surtout à Tchagnirou de se mettre en évidence. Le joli but inscrit par Maurito (3-2, 88e), d'une frappe enroulée à l'entrée de la surface, arrivait trop tard pour sauver les Palancas Negras. Sous les yeux de Raymond Domenech, venu superviser le Togo (futur adversaire des Bleus), les deux équipes quittaient donc la CAN. Qualifiées pour la Coupe du monde, elles devront monter un tout autre visage pour espérer briller en Allemagne en juin prochain.