"Il y aura de la revanche"

Lyon vise la tête en se rendant à Lens, mercredi lors de la 24e journée, pour un duel entre le champion et le vice-champion en titre. Daniel Moreira estime que ce match doit permettre aux Lensois de "se relancer" si "chacun met ses états d'âme de côté" sous peine de "regarder le milieu de tableau jusqu'à la fin de la saison". Interview !

Ecoutez Daniel Moreira avant Lens-Lyon

DANIEL MOREIRA, après l'élimination en Coupe de France face à Toulouse, est-ce que tu attends une réaction face à Lyon ?

D.M. : J'espère ! On va essayer d'avoir la même réaction qu'avait eu Lyon lorsqu'ils ont été sortis de la Coupe de la Ligue. Comme on ne fait plus partie des deux Coupes, c'est vraiment le championnat qui prime. On n'a qu'à penser à notre objectif qui est d'être dans les 5-6 premiers. On sait que tout est encore possible. Sur le côté, on a le match de Nantes en retard. Il faut vraiment essayer de gagner le maximum de matches à la maison et ça passe par le match de Lyon.

Le match du 4 mai dernier à Lyon est encore dans les esprits ?

D.M. : Bien sûr, ça reste. Par rapport à nos supporters, on a l'obligation de gagner ce match là. C'est le match qui va aussi peut-être nous permettre de nous relancer en championnat. Donc ce match là est vraiment très important à tous les niveaux. Il y aura de la revanche. En plus, en début de championnat, on a perdu là-bas 1-0. On n'avait pas été trop mal et on perd sur un coup de pied arrêté. Il faut vraiment qu'on fasse attention à tout ça car on sait que Juninho les frappe très, très bien. Depuis le début de saison, c'est ce qui nous fait défaut parce qu'on en a pris 9 ou 10 sur corner ou coup franc. On travaille à l'entraînement pour éliminer tout ça ou on regarde des vidéos sur les placements. Il faut qu'on améliore tout ça pour e pas être surpris à nouveau.

Depuis la saison dernière, les deux clubs sont dans des situations différentes…

D.M. : Oui. Lyon est en tête du championnat. Ils sont toujours là. Nous, on est un peu à la ramasse. On sait que ça n'est pas notre place. On a le potentiel pour aller plus loin et je pense qu'en gagnant ce match, on pourrait se relancer et refaire sourire tous nos supporters. Donc il faut vraiment essayer de le gagner.

D'autant plus que Lyon alterne le bon et moins bon, surtout à l'extérieur. Il y a peut-être un coup à jouer à domicile ?

D.M. : De toute façon, nous, on a pris confiance qu'on avait un gros effectif et qu'il ne fallait pas tout gâcher par rapport à nos motivations. De temps en temps, certains ont des états d'âme. C'est un peu difficile à vivre. Mais si tout le monde met ça de côté, je pense que ça ira. On a un groupe de qualité. Il faut absolument gagner tous nos matches à la maison parce que, sur la première partie de saison, on n'a pas été performants à la maison. On a perdu un match. On a fait beaucoup de match nul. Ensuite, on grapillera quelques points à l'extérieur.

Tu es d'accord pour dire que le faux-pas est interdit si vous voulez jouer les premiers rôles ?

D.M. : Oui, bien sûr. C'est un match à la maison. Il faut le gagner. Si on perd ce match là, je pense qu'on regardera le milieu du tableau jusqu'à la fin de saison. C'est important de le gagner pour tenir encore tête aux 5-6 premiers.

Comme tu l'évoquais, on a l'impression que l'atmosphère n'est pas très sereine à Lens. Warmuz et Coly ont quitté le club. Bakari et Faye ont été écartés du groupe. Pédron refuse de jouer.

D.M. : Il y a tout ça. C'est sûr que c'est dur pour un coach d'aligner une équipe après tout ce qui s'est passé. Mais tous les postes ont été doublés en début de saison. Si il y en a un qui n'est pas là, l'autre doit pouvoir faire la même chose. On sait que c'est difficile. Cette année, la saison a débuté vraiment très moyennement, on va dire. A la mi-saison, on était 10e. Donc c'est pour ça qu'il faut vraiment se mobiliser pour gagner le maximum de match et ça passe par ce premier match à Lyon.

Toi-même, tu as annoncé que tu partirai en juin.

D.M. : Je l'ai évoqué… Je m'interrogeais. Pourquoi pas partir. Après on en a fait des gros titres dans les journaux. C'est sûr que j'aimerai bien aller voir ailleurs mais il me reste deux ans de contrat et, si les dirigeants veulent que je reste, je resterai avec grand plaisir parce que je suis d'ici en plus. Après, c'est au président de tout faire pour me garder.