Avec Dunga, le Brésil ne vend plus du rêve : il est redevenu une machine à gagner

Loïc Tanzi

Mis à jour 14/06/2015 à 18:24 GMT+2

COPA AMERICA - Depuis un an qu’il a pris la succession de Luiz Felipe Scolari à la tête de la Seleçao, Dunga n’a pas changé de méthode par rapport à son premier passage en tant que sélectionneur, de 2006 à 2010. Et ça fait toujours autant débat. Voici les quatre piliers de ce Brésil 2015, avant son entrée en lice face au Pérou, dimanche (23h30).

Dunga - Brésil

Crédit: Panoramic

Un retour pour espérer retrouver la lumière. Après un premier passage entre 2006 et 2010, Dunga est revenu à la tête de la Seleçao en juillet dernier, suite au couac de la Coupe du monde 2014. Avec le même objectif qu’en 2006 : redonner l’envie à un peuple auriverde terriblement décu. Dimanche, face au Pérou (23h30), le double champion du monde et ses hommes entament leur rédemption. Avec la même méthode qui avait coûté la tête du technicien après le Mondial 2010, en Afrique du Sud. Mais qui avait aussi permis au Brésil de remporter la Copa America 2007.

Il ne veut pas vendre de rêve

Son prédécesseur, Luiz Felipe Scolari, n’a jamais caché ses ambitions. Son Brésil se devait de tout gagner. Avec la manière en plus. Dès son arrivée en juillet dernier, Dunga s’est voulu plus terre à terre. "Nous ne pouvons pas vendre l'illusion au supporter que nous allons obtenir ce que nous voulons du jour au lendemain. Ça va être un gros travail." Le Brésilien ne s’attendait sûrement pas, un peu moins d’un an plus tard, à faire naître une nouvelle attente autour de sa sélection avant la Copa America. Grâce à neuf victoires de rang depuis la fin de la Coupe du monde, le Brésil est redevenu une équipe qui fait peur.

Il ne fait pas attention aux "noms"

Plus que d’empiler les stars, Dunga veut construire un groupe. Le sélectionneur n’a ainsi pas hésité à mettre Thiago Silva sur le banc de touche après le Mondial, alors même qu’il était le capitaine. Une décision aidée par les très bonnes performances de Miranda aux côtés de David Luiz. Thigao Silva n’a pas été le seul à faire les frais du nouveau sélectionneur. Felipe Luis, Elias, Coutinho, Firmino ou Fabinho sont autant de joueurs qui ont su saisir leur chance. "Quand je suis arrivé à la tête de la Seleçao, j’ai demandé à ce que l’on observe tout le monde, a expliqué Dunga, en conférence de presse. Je voulais chercher de nouveaux joueurs pour renouveler cette équipe et offrir des opportunités à certains joueurs méconnus du grand public. C’est le cas avec Firmino, Douglas Costa ou encore Fred. Chacun a su saisir cette opportunité de la meilleure manière possible." De ce côté là, personne ne trouve rien à redire.

Il a intronisé Neymar capitaine

D’autres joueurs, en revanche, se sont vus accorder plus de responsabilités. C’est le cas de Neymar, devenu capitaine de la sélection. Surprenant alors que lors de son premier passage, Dunga n’avait même pas sélectionné le joueur pour la Coupe du monde 2010. Mais le fait que l’attaquant évolue désormais à Barcelone a tout changé. "Il est toujours bon de pouvoir compter sur un joueur de la qualité de Neymar, cela donne encore plus de motivation aux autres, justifiait Dunga avant le match de préparation face au Honduras, la semaine dernière. J’ai très vite décidé de le mettre capitaine, car il a su surmonter la difficulté de jouer dans un grand club comme le FC Barcelone et sait ce que cela représente comme il sait l’importance de représenter son pays." La sélection est basée autour de la pépite brésilienne.
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Neymar (Brésil) face à la Turquie

Crédit: AFP

Il privilégie la défense

Fini le "JogaBonito". Bon retour au Brésil rigoureux et efficace. Avant de penser à enflammer les tribunes par des gris-gris qui ont fait la légende de la sélection, ses joueurs doivent avant tout exceller tactiquement. Et ça fonctionne. En neuf matches, l'équipe de Dunga n'a encaissé que deux buts. "Il s’agit d’un changement radical, a concédé l’ancien international Mazinho à Goal. Nous devions le faire pour remonter la pente. Dunga est l’homme qu’il fallait à la sélection." Critiquée par les supporters et la presse, la Seleçao ne se réfère qu’aux résultats satisfaisants. L'homme reste persuadé qu'en Afrique du Sud, la Seleçao aurait pu aller beaucoup plus loin sans l'erreur fatale de Julio Cesar en quart de finale, face aux Pays-Bas (2-1). Cinq ans plus tard, il croit toujours en la solidité de son équipe.
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UNITED STATES, East Rutherford : EAST RUTHERFORD, NJ - SEPTEMBER 9 : Dunga, head coach of Brazil walks on the pitch during their match against Ecuador at MetLife Stadium on September 9, 2014 in East Rutherford, New Jersey. Jeff Zelevansky/Getty Images/AF

Crédit: AFP

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