Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

L’antisèche : Moins de Neymar mais plus d’efforts, cette Seleção a bien fait d’évoluer

Cyril Morin

Mis à jour 08/07/2019 à 00:31 GMT+2

COPA AMERICA - Sacrée à domicile après sa victoire face au Pérou (3-1), la Seleção a enfin regoûté à la joie d’un sacre continental, une première depuis 2007. Mieux, cela s’est fait à domicile, exorcisant certains démons du passé. Sans Neymar, le collectif brésilien a été bien plus cohérent offensivement mais surtout terriblement effrayant défensivement. Notre antisèche.

La joie des Brésiliens après leur sacre en Copa America

Crédit: Getty Images

Le jeu : Un Brésil dominant et même séduisant par séquences

Malgré le score final, il n’y a pas vraiment eu de match ce dimanche au Maracanã. Le Pérou s’est battu avec ses armes mais elles étaient bien trop légères pour faire vaciller un Brésil supérieur individuellement mais également collectivement. Avec une possession à plus de 60% avant l’heure de jeu, un système tactique équilibré misant sur les talents offensifs et quelques mouvements de grande classe, la Seleção s’est offert une victoire méritée mais surtout prometteuse.

Les joueurs : Gabriel Jesus encore en vue, Arthur en maître du temps

Il avait marqué de son sceau la demi-finale face à l’Argentine. Gabriel Jesus est resté sur sa lancée ce dimanche. Aligné ailier droit, l’attaquant de Manchester City s’est offert une passe décisive parfaite après une action de classe avant de remettre le Brésil à l’endroit sur un but d’avant-centre. Expulsé pour un mauvais geste stupide, il peut au moins sécher ses larmes car il est bien l’un des héros de ce tournoi.
À ses côtés, Firmino a eu un rôle similaire à celui de Liverpool, tout en combat et en intelligence tactique tandis que la révélation Everton a continué à surprendre dans son couloir gauche. Plus en vue mais maladroit, Coutinho n’a pas rassuré à l’inverse d’un Arthur terriblement influent au milieu. Côté péruvien, Guerrero, le buteur, a bien tenté d’embêter la charnière parisienne mais a souvent été bien trop seul.
picture

Arthur félicite Gabriel Jesus en finale de Copa America face au Pérou

Crédit: Getty Images

Le facteur X : La réaction brésilienne

Il y aurait pu avoir un moment de flottement. Du doute. Ce fut tout l’inverse. Après avoir été rejointe au score sur un penalty logique mais quand même sévère au regard des rares attaques péruviennes, la Seleção n’a pas gambergé. Mieux, quatre petites minutes plus tard, au bout du temps additionnel de la première période, Firmino s’est arraché pour gratter un ballon, a transmis la gonfle à Arthur. Le talent de Gabriel Jesus a fait le reste et a permis aux hommes de Tite de regagner le vestiaire dans les meilleures dispositions possibles.

Le thread qui replace le succès brésilien dans son contexte (si) particulier

La stat : 1

Cette défense aurait mérité de rester inviolée. Une main involontaire de Thiago Silva, énorme tout au long de cette Copa America, en a décidé autrement. Il n’empêche, avec un seul petit but encaissé pendant toute la compétition, les coéquipiers d’un Alisson impeccable se sont d’abord appuyés sur une réelle rigueur défensive pour construire leur succès. Avec autant de talents devant, il faut savoir blinder derrière. Tite a trouvé la clé. Et c’est tant mieux pour la Seleção.
picture

La main de Thiago Silva face au Pérou

Crédit: Getty Images

La décla : Dani Alves

On a été critiqué, on a été blessé mais on savait qu'il fallait donner une réponse positive.

La question : Comment le Brésil s’est-il réinventé sans Neymar ?

Avoir l’un des meilleurs joueurs du monde dans son effectif n’est un problème pour personne. Il n’empêche, par son talent hors-norme et ses états de service en sélection, Neymar a longtemps polarisé le jeu auriverde. Offensivement, tous les schémas ou presque passaient par lui, quitte à obliger les autres talents à s’adapter.
Si Tite a depuis longtemps réussi à trouver un équilibre défensif qui avait fini par exploser face à la talentueuse Belgique lors de la dernière Coupe du monde, on avait du mal à imaginer cette Seleção sans sa star. Finalement, c’est un collectif qui est né avec des prises de responsabilités partagées et des joueurs terriblement intelligents tactiquement, à l’image du duo Gabriel Jesus - Robert Firmino. Ajoutez-y un Arthur qui a gagné en volume au milieu et vous aurez un résumé de ce qu’est devenu le Brésil dans cette Copa America. Une vraie équipe et non plus une somme d’individualités.
La joie des Brésiliens après leur sacre en Copa America
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Plus de détails
Publicité
Publicité