Real : Le paradis ou enfer

Pour le Real Madrid, il dépasse le simple cadre de la Coupe du Roi. A Madrid et depuis le match aller, la Maison Blanche brûle. Parce que le Real a encore perdu face au FC Barcelone (1-2). Mais aussi et surtout parce que la vénérable institution a cédé aux sirènes de la violence gratuite, Pepe cristallisant ce déversement d'agressivité, symbolisant également l'impuissance à rivaliser avec le Barça. Depuis, la presse s'en est donné à cœur joie pour vilipender José Mourinho. Le vestiaire a pris feu et la capitale espagnole bruisse de rumeurs quant à un départ estival du Portugais. Plus que la qualification, c'est un honneur perdu que les Madrilènes viendront chercher sur la pelouse du Camp Nou. Côté barcelonais, il y a un travail à terminer et Pep Guardiola n'a pas pris la chose à la légère. La préparation a été très studieuse, avec une mini-mise au vert à l'hôtel dès mardi. Comme en Ligue des Champions.

Comme le nombre de fois où le Real Madrid a gagné au Camp Nou sur un score qui lui permettrait de se qualifier pour les demi-finales de la Coupe du Roi. La dernière fois, c'était... en 2002, en demi-finale de la Ligue des Champions. Le Real Madrid avait mis le FC Barcelone au pas (0-2) avec deux réalisations signées Zinedine Zidane et Steve McManaman. Autre époque. Autre histoire.

A l'aller, il avait ouvert le score et laissé penser qu'il était sur la bonne voie. La suite l'a ramené à la dure réalité. Comme le Real Madrid, Cristiano Ronaldo est retombé dans ses travers et a disparu petit à petit du radar. Mercredi au Camp Nou, le Portugais aura intérêt à se montrer plus consistant. Difficile d'imaginer les Madrilènes renverser la situation sans leur numéro 7, qui aura sur le paletot un certain Daniel Alves. Façon de parler puisque le latéral brésilien est aimanté par le camp adverse. Et force son adversaire direct à défendre. Ronaldo l'a fait à l'aller, en première période principalement. Mercredi, il faudra remettre le bleu de travail mais ne pas oublier l'habit de lumière. Compliqué. A la hauteur du challenge proposé au Real Madrid.

"En ce moment, nous sommes leaders du championnat avec cinq points d'avance sur l'équipe qu'on dit être la meilleure du monde (...). Donc je pense que nous n'avons pas tant de problèmes que ce qu'on veut bien dire", a ironisé l'entraîneur du Real Madrid, mardi lors de la conférence de presse d'avant-match.

Une question est sur toutes les lèvres : Pepe sera-t-il sur la pelouse du Camp Nou après son "festival" de l'aller ? La réponse, on la connaitra mercredi soir. José Mourinho assure lui-même ne pas savoir. Comme Granero et Diarra, le Portugais serait quelque peu diminué. Mais "s'il est bien physiquement, il jouera", a assuré Mou. Devant, Ozil et Kaka pourraient être associés si l'on se fie à la presse espagnole. Côté catalan, moins de souci. Pep Guardiola a le choix des armes et devrait aligner un onze identique au match aller. Pinto sera une nouvelle fois dans les buts.

Barcelone : Pinto - Alves, Puyol, Pique, Abidal - Iniesta, Busquets, Xavi - Messi, Fabregas, Sanchez

Real Madrid : Casillas - Arbeloa, Varane, Ramos, Marcelo - Xabi Alonso, Granero (ou Pepe) - Ozil, Kaka, Ronaldo - Benzema