Copa del Rey | Demie aller : Le FC Barcelone l'emporte chez le Real Madrid (0-1) et fait un pas vers la finale

Avantage aux Catalans. En s'imposant dans la manche aller de la demi-finale de Coupe du Roi jeudi soir, le FC Barcelone a réussi sa mission délicate au stade Santiago-Bernabeu (0-1). Les hommes de Xavi, qui ont poussé Eder Militao à la faute dans le premier acte, relèvent la tête après deux défaites de rang. Mais les Madrilènes, qui les retrouveront le 19 mars en championnat avant le match retour le 5 avril, n'ont pas dit leur dernier mot.

Le public madrilène n'a pas attendu le coup de sifflet final de l'arbitre, au bout des cinq minutes (plutôt sept) de temps additionnel, pour dépeupler les travées de Santiago Bernabeu. Les socios de la Maison Blanche étaient agacés de voir le rival catalan poursuivre sa série de victoires en Coupe du Roi dans leur antre débutée en 1970. Ils pouvaient également être frustrés par l'imprécision de leurs protégés. Car oui, après un match à 0 tir cadré en 13 tentatives, dire que les Merengues ont manqué d'imagination serait un euphémisme.

La seule frappe cadrée par un Madrilène a fait but, et elle a permis au FC Barcelone de quitter la capitale espagnole avec un léger mais précieux avantage. Eder Militao fut l'acteur malheureux de cette rencontre, le Brésilien catapultant le ballon dans ses buts après un arrêt de Thibaut Courtois devant Franck Kessié (27e). Au départ de l'action, une perte de balle d'Eduardo Camavinga, l'un des trois Français alignés d'entrée avec Karim Benzema et Jules Koundé.

Un véritable coup du sort pour le Real Madrid, qui avait fait trembler les filets adverses par l'intermédiaire de l'inévitable KB9. Mais le capitaine français était hors-jeu au moment de la passe de Federico Valverde (26e). C'est précisément à cet instant, alors que Santiago-Bernabeu commençait à se réveiller, que les Barcelonais ont pris les devants contre le cours du jeu.

Les hommes de Xavi ont souffert tout au long de ce match électrique, symbolisé par les 6 avertissements adressés par l'arbitre. Acceptant leur sort, délaissant le ballon et optant pour un bloc compact capable d'exploser en contre-attaque, ils ont joué sur le reculoir en attendant que la tempête prenne fin. L'éclaircie n'a jamais vraiment eu lieu, mais les Barcelonais ont eu le mérite de ne pas courber l'échine face à la domination - certes stérile - adverse.

Ils étaient pourtant démunis, aussi bien en attaque (Robert Lewandowski, Pedri et Ousmane Dembélé) qu'en défense. En l'absence d'Andreas Christensen, incertain et finalement sur le banc au coup d'envoi, Xavi a placé Ronald Araujo sur le flanc droit et Marcos Alonso dans l'axe gauche de sa ligne arrière. C'était suffisant pour endiguer la série de 6 victoires toutes compétitions confondues du Real Madrid. Les Merengues devront procéder à une remontada début avril au Camp Nou pour se donner la chance de disputer une 40e finale de Coupe du Roi, la dernière remontant à 2014...