Coupe du Roi - FC Barcelone - Real Sociedad | Buteur, Ousmane Dembélé a pris une belle revanche

Le Roi, c'est lui. Buteur, mais pas seulement loin de là, Ousmane Dembélé a livré un véritable récital sur la pelouse d'un Camp Nou ravi mercredi soir face à la Real Sociedad, qui plus est équipe du haut de tableau en Liga (3e). Virevoltant, notamment au coeur de vingt premières minutes décoiffantes, l'international français (35 sélections, 4 buts) est la raison principale de la qualification des siens en demie de la Coupe du Roi. Un an après sa mise à l'écart, ce match a le doux parfum de la revanche

Il faut regarder une fois, deux fois, trois fois, les vingt premières minutes du duel entre le Barça et la Real Sociedad mercredi soir pour y admirer un Dembélé omniprésent.

9e minute : Un déboulé côté droit pour un service au presque-parfait pour Lewandowski qui ne cadre pas.

11e minute : Un centre dévié depuis son aile, récupéré par Lewandowski qui tire et marque. La frappe est déviée par De Jong, hors-jeu.

17e minute : Une percée de 60 mètres et un choix, personnel cette fois, celui de la frappe à l'entrée de la surface, qui manque le cadre d'un rien.

20e minute : Le clou du spectacle. Alors que pas moins de quatre défenseurs de la Real Sociedad sont face à lui, Dembélé trouve une passe lumineuse pour De Jong dans la surface. Le Néerlandais reprend du bout du pied mais ne cadre pas.

Vingt minutes, onze en réalité pour quatre actions qui auraient pu, et dû pour certaines, se conclure par l'ouverture du score barcelonaise. Suffisant pour, déjà, se faire lever le Camp Nou, tout content de se réchauffer dans la fraîcheur de la soirée catalane. "Si vous lui donnez un demi-mètre, vous êtes foutu", a soufflé Imanol Alguacil, entraîneur de la Real Sociedad, après la rencontre.

Si vous avez aimé le début, vous adorerez la suite. Ce but, plein de confiance, après une course côté droit avec le soupçon de réussite qu'il faut (52e) et puis une nouvelle offrande pour la frappe de Gavi sur la barre (68e) et enfin un festival achevé par une frappe ratée dans l'axe (76e). Nul besoin de scruter les statistiques, Dembélé fut le Barcelonais le plus en vue, le plus en réussite et le plus dangereux mercredi soir. C'est tout logiquement que le Camp Nou lui a offert une belle ovation à sa sortie (84e).

"Il est tranchant, note Xavi. Je le vois heureux. Il est létal. Il est dans un état formidable. Il est l'un des meilleurs à son poste au monde. Je suis très heureux pour lui. Il a renversé la situation et ce n'est pas facile à Barcelone. Nous lui avons donné confiance. Je crois beaucoup, beaucoup en lui. Aujourd'hui, son jeu est extraordinaire." Quand Xavi dit qu'il a "donné confiance à Dembelé", peut-être devrait-il faire amende honorable. Il y a un an, alors que le marché hivernal 2022 battait son plein, il l'avait laissé à la maison pour le match de Coupe contre Bilbao (20 janvier) et de Liga face à Alavés (23 janvier) puis sur le banc contre l'Atlético (6 février). La faute à une fin de contrat proche, le refus du joueur de partir en janvier ou de signer une extension.

L'affaire fut réglée à l'été et bien en a pris à toutes les parties. Sans être toujours aussi précis et concentré que face à la Real Sociedad, Dembélé a pris une autre dimension cette saison. Hasard ou pas, il n'a souffert d'aucune blessure et a participé à toutes les rencontres du Barça en Liga, reprenant même dès le 31 décembre, soit moins de deux semaines après la finale de la Coupe du monde.

Pourtant son cas fait encore débat en Espagne. Mercredi soir, après sa prestation XXL, certains louaient son immense talent, Mundo Deportivo l'a même rebaptisé "DemPelé", d'autres se demandant quand il allait exploser ou se blesser. Que Dembélé ait changé ou non, ceci arrivera tôt ou tard. Reste qu'en attendant, il est le détonateur d'une équipe leader en Liga et toujours en lice en Coupe du Roi après un festival de son ailier français. Une fort belle revanche.