Les méthodes indignes et les pressions sur les arbitres du Real Madrid n'ont pas suffi à leur faire remporter la Coupe du Roi contre le FC Barcelone

C'était l'histoire de ce match. Malheureusement, le contexte autour de l'arbitrage de la rencontre a pris le pas sur l'aspect sportif d'un nouveau Clasico en finale de Coupe du roi. Globalement avantagés par l'arbitre de la rencontre, les Madrilènes ont quand même perdu, mais ont notamment bénéficié d'une décision laxiste sur un tacle dangereux d'Aurélien Tchouaméni et de l'oubli d'un pénalty.

Les joueurs du Real Madrid font pression sur Ricardo De Burgos, lors de la finale de Coupe du roi face au FC Barcelone

Crédit: Getty Images

Ce match fera date dans l'histoire des relations entre les clubs, surtout le Real Madrid, et les arbitres. Mis sous pression par le Real Madrid, via sa chaîne Real Madrid TV, les arbitres de la rencontre avec en tête M. Ricardo De Burgos Bengoetxea, l'arbitre central désigné pour la finale avait tiré la sonnette d'alarme et fondu en larmes en conférence de presse, la veille de la grande finale à Séville. Vexés d'avoir été ciblés, les Madrilènes ont menacé de boycotter la rencontre si les arbitres restaient en place. La fédération n'a pas cédé, mais ces pressions ont indubitablement joué sur le contexte de la rencontre et la performance globale des arbitres.
Tout au long de la rencontre, les Madrilènes ont globalement été avantagés dans les décisions prises par le corps arbitral. Ils sont rois en la matière. Venir à quatre, cinq joueurs autour de l'arbitre pour faire pression à chaque coup de sifflet et au-delà de ça, encore une fois, impossible d'évacuer les menaces et les polémiques initiées par le Real Madrid. Le comportement du club tout entier a dépassé les bornes, ce samedi soir. Et c'est le football tout entier qui n'en ressort pas grandi. Cette séquence pourrait même créer un précédent dangereux. Car s'ils ont été battus in fine par des Barcelonais qui leur étaient supérieurs, les Madrilènes ont bénéficié de plusieurs décisions très avantageuses.

Un rouge oublié pour Tchouaméni

En premier lieu, le Real Madrid n'aurait jamais dû prendre l'avantage sur le coup de casque d'Aurélien Tchouaméni en seconde période. Le milieu français s'est rendu coupable d'un vilain tacle en forme de cisaille sur Dani Olmo. Le milieu espagnol a été sérieusement touché, mais a pu tenir sa place. Quant au Madrilène, il n'a écopé que d'un avertissement, alors que son intervention était dangereuse, largement en retard et aurait sûrement mérité une exclusion. Pendant le match, l'arbitre a souvent fait pencher la balance du côté du Real en n'ayant pas la main lourde sur les cartons jaunes. Alors que l'agressivité virait souvent à la méchanceté gratuite.
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Dani Olmo au sol après l'intervention musclée d'Aurélien Tchouaméni

Crédit: Getty Images

À la décharge de l'arbitre central, il n'a pas été beaucoup aidé par ses collègues de la VAR. Complètement absents des débats jusqu'à une intervention en fin de match, les arbitres vidéos n'ont pas rendu service à leur collègue. Ils auraient déjà pu appeler l'arbitre central pour vérifier l'intervention de Tchouaméni. Au-delà de ça, lorsque Ferran Torres a été balayé à la 95e minute par Antonio Rüdiger dans la surface madrilène, le directeur du jeu n'a pas bronché, le VAR non plus. Quelques secondes plus tard, c'est Raul Asencio qui a fait tomber Raphinha dans la surface. L'arbitre, cette fois-ci a porté le sifflet à sa bouche et désigné le point de pénalty.

Et le VAR s'est réveillé...

Cette fois-ci, ça s'est agité dans le camion et on lui a demandé de venir admirer le beau plongeon de Raphinha. Pénalty annulé et carton jaune pour simulation, dans la cohue générale. Car forcément, les Barcelonais y sont aussi allés de leur grain de sel en encerclant l'arbitre et en faisant pression, imitant leurs adversaires du soir, experts en la matière. Ce sera la seule intervention du VAR de la soirée. Durant la prolongation, les débats se sont globalement calmés, la fatigue aidant.
Le sommet du ridicule est atteint lorsque, pour une fois, M. Bengoetxea sanctionne Kylian Mbappé pour une gifle involontaire dans un duel, dans les ultimes instants de la rencontre. Hors de lui, Antonio Rüdiger, alors assis sur le banc, s'est levé pour lancer des projectiles sur l'arbitre. Comportement dangereux et honteux, pour lequel le défenseur devrait écoper d'une sanction lourde. Logiquement expulsé, le défenseur allemand a mis longtemps à être calmé par les rares qui restaient raisonnables, dans un club où l'on n'a pas l'habitude de voir l'arbitre faire pencher la balance de l'autre côté.

Des méthodes indignes

Après ce nouveau mélodrame, il a mis un terme à la rencontre et sacré le vainqueur sportif et moral - par défaut - de la rencontre, tant les adversaires ont repoussé les limites du manque de classe, voire de l'antisportivité. Difficile d'en vouloir à l'arbitre central qui a été jeté au feu, ce samedi. Par contre, le dossier du Real Madrid s'alourdit. Une profonde remise en question s'avère nécessaire et indispensable. Grâce à leurs coups de pression et à leur lobbying malsain, les Madrilènes ont été avantagés, mais même cela n'a pas suffi à les voir soulever la Coupe, et heureusement. Ces méthodes ne sont pas dignes d'un club de la stature de la Casa Blanca.
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