La Juve s'impose face à l'Atalanta (1-0) et remporte sa quinzième Coupe d'Italie

La Juventus est éternelle ! Dans une finale âpre au stade olympique de Rome face à la redoutable Atalanta, le collectif turinois est parvenu à tirer son épingle du jeu pour remporter une quinzième Coupe d'Italie dans son histoire (1-0). Grâce à un but de l'inévitable Dusan Vlahovic en tout début de partie, la Vieille Dame assoit un peu plus sa domination dans cette compétition et s'évite ainsi une troisième saison blanche consécutive. Les Bergamasques, dans l'attente d'un trophée depuis 1963 et handicapés par la suspension de leur avant-centre Gianluca Scamacca, n'ont jamais trouvé l'ouverture face à la discipline défensive proposée par les hommes de Massimiliano Allegri. Dans cette soirée romaine, l'entraîneur transalpin est d'ailleurs devenu le seul technicien sacré cinq fois dans l'histoire de la Coppa Italia.

C'est une image marquante que l'Italie retiendra probablement pendant de nombreuses semaines. Dans le temps additionnel de cette finale haletante, Max Allegri n'a pas pu contenir ses émotions après un arrêt réflexe de Mattia Perin devant Ederson, et peu importe si une faute en faveur de la Juve était sifflée au préalable. En deux temps et trois mouvements, le coach a jeté sa veste de costard par terre, avant d'être exclu par Fabio Maresca pour contestation envers le corps arbitral. Embarqué dans une colère incontrôlable, Allegri a enlevé sa cravate avant de déboutonner le haut de sa chemise, faisant place à une sorte de one-man-show improvisé. Un excès de folie en bonne et due forme, mais que la Juventus gardera finalement comme un bon souvenir : la voilà vainqueur de la coupe d'Italie 2023-2024.

Sur le papier, il y avait pourtant matière à croire aux chances de l'Atalanta Bergame. Invaincue depuis plus d'un mois en Serie A, l'escouade emmenée par Gian Piero Gasperini était dans une dynamique très positive depuis sa qualification pour la prochaine finale de la Ligue Europa. Oui mais voilà, son adversaire du soir n'était pas détenteur du record de Coupes d'Italie remportées pour rien, et les Zèbres l'ont rapidement fait comprendre dans un Olimpico bouillant. Lancé en profondeur, Vlahovic a profité du mauvais alignement défensif adverse pour tromper Marco Carnesecchi avec sang froid (4e, 1-0). À partir de ce moment-là, l'Atalanta s'est rendue la tâche plus difficile face à une défense extrêmement bien regroupée.

Une statistique suffit à expliquer le manque de réalisme bergamasque : treize tirs tentés pour aucun cadré. Avec un tel ratio, l'égalisation est devenue impossible malgré des offensives comme celles de Charles De Keteleaere (34e). Remplacé à la mi-temps, l'international belge a pu constater l'impuissance de son équipe depuis le banc de touche. Plus tonique que ses partenaires, Ademola Lookman s'est mis en évidence. Cependant, le finaliste de la dernière CAN a vu un premier tir contré passer à droite du but de Perin (51e), puis une deuxième frappe taper le poteau droit du gardien piémontais (80e). De l'autre côté de la pelouse, Vlahovic a vu son doublé déjugé par la VAR (72e) et Fabio Miretti a fracassé la barre transversale (84e). Finalement, il n'y avait pas besoin d'un deuxième but pour assurer le succès de la Juventus. Pour Allegri, cela valait le coup de maltraiter son costume.