Coupe d'Italie | Inter Milan - Lazio Rome | À Rome, l'indispensable Mattéo Guendouzi

Après avoir traversé des mois difficiles la saison passée, notamment après la venue d'Igor Tudor sur le banc de la Lazio Rome, Mattéo Guendouzi est de retour à son meilleur niveau. Libéré par le départ de son ancien entraîneur, avec qui il a toujours entretenu des relations conflictuelles depuis leur passage commun à l'OM, l'international français est redevenu indispensable à son équipe.

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Video credit: Eurosport

Libéré, délivré. Et donc pas de "je m'en vais" pour Mattéo Guendouzi, qui y a pourtant songé un temps l'été dernier. Patron du milieu de la Lazio Rome depuis son arrivée à la fin de l'été 2023, l'ancien milieu de terrain de l'OM avait eu la (mauvaise) surprise de voir débarquer, quelques mois plus tard, Igor Tudor. La poisse. Avec le technicien croate, il s'était écharpé à plusieurs reprises sur la Canebière, parfois même de manière assez véhémente. Résultat, Guendouzi décidait de faire ses valises pour quitter un club auquel il était pourtant très attaché. Le scénario aurait pu se reproduire à Rome. Sauf que, cette fois, c'est son entraîneur qui a été remercié le premier, après une deuxième partie de saison mouvementée et une volonté de révolutionner son effectif. Pas vraiment du goût de ses dirigeants. Rassuré, presque soulagé, le milieu de terrain a pu prendre le fil de sa belle histoire romaine, commencée du mieux possible sous les ordres de Maurizio Sarri, puis désormais poursuivie par Roberto Baroni, avec qui il entretient une très bonne relation.
"Mon retour en forme ? Tout le mérite lui revient, confiait-il à La Gazzetta dello Sport fin novembre. Il nous a donné un jeu séduisant et efficace, tout le monde attaque et tout le monde défend. Il nous a redonné de l'enthousiasme et une organisation quasi parfaite. Je me sens vraiment heureux avec lui. J'ai travaillé avec d'excellents techniciens, comme (Jorge) Sampaoli, (Maurizio) Sarri et enfin (Roberto) Baroni. Il a une philosophie de jeu similaire à (Unai) Emery et Sampaoli. Son football exalte les tifosi."
Pas faux. Arrivé dans le scepticisme général l'été dernier, l'ancien coach de l'Hellas Vérone a su renverser la tendance et les avis. À trois mois de la fin de saison, son équipe est encore en lice dans trois compétitions : le championnat, où une qualification en Ligue des champions reste un objectif possible (la Lazio est 5e), la Ligue Europa, où les Biancocelesti ont réalisé une première phrase presque parfaite, et enfin la Coupe d'Italie, avec un quart de finale face à l'Inter ce mardi soir. Et si le onze initial pourrait subir quelques rotations, Mattéo Guendouzi, lui, devrait être titularisé. Comme d'habitude.

Indispensable

En championnat, l'international français a toujours été aligné d'entrée par son entraîneur : 26 titularisations en 26 matches. "C'est un joueur auquel Baroni ne renoncerait jamais, rapportait le quotidien romain Il Messaggero. En plus, il a toujours délivré des prestations de haute volée." Les chiffres peuvent le confirmer. Lors du choc face au Napoli (2-2) le 15 février dernier, Guendouzi était le deuxième joueur avec le plus de kilomètres au compteur : 11,967 km. Contre l'Hellas et la Fiorentina, le premier : 11,578 et 11,460 km parcourus.
Sur l'ensemble de ses 26 matches disputés, l'ancien Lorientais n'a été remplacé que trois fois : face à Venise, la Juventus et Cagliari. Il en a tellement peu l'habitude que sa colère avait explosé au moment de rejoindre le banc lors de la réception du club sarde. "Mais j'en suis très content, s'était félicité son entraîneur. Le fait qu'il soit énervé est une très bonne chose. Moi, je veux des joueurs comme ça, qui veulent toujours être sur le terrain."
Pour le reste du temps, on est sur une moyenne de 90 minutes à chaque fois. Si l'on rajoute la Ligue Europa et la Coupe d'Italie, son compteur affiche 2.689 minutes jouées cette saison. Guendouzi semble donc bien parti pour dépasser celui de la saison passée : 50 rencontres et 3.342 minutes. Sa moyenne de notes ? Un très joli 6,36 du côté de La Gazzetta dello Sport. "Il est l'âme de cette équipe. Il travaille pour deux et il est vraiment partout où il faut", écrivait le quotidien aux pages roses après le choc contre Naples. "Il est monstrueux", pouvait-on encore lire dans les colonnes du Corriere dello Sport au sujet du Français, dont la relation avec Nicolò Rovella, son compère au milieu de terrain, est l'une des bases du jeu romain cette saison.

Deschamps peu sourire

"Hors terrain, c'est tout l'inverse de ce qu'on peut voir sur la pelouse. C'est un super gars, bon et sympathique, il fait toujours des blagues, racontait le milieu de terrain italien le week-end dernier. Nous avons vraiment une excellente relation. Nous sommes arrivés ici ensemble, nous étions nouveaux et cela a solidifié notre amitié. On interprète le football de la même manière." "Ça se passe super bien à la Lazio, je prends du plaisir, on joue la Coupe d’Europe, j’ai une très belle équipe. Il y a aussi des joueurs qui ont joué à l’OM comme Nuno Tavares ou Samuel Gigot. Donc aujourd’hui, je pense au présent et le présent, c’est la Lazio", racontait-il à Free Foot ces derniers mois. Comme si la parenthèse Tudor n'avait jamais existé.
Adoré des tifosi, aimé par son entraîneur et ses coéquipiers, Guendouzi s'éclate de nouveau. Une bonne nouvelle pour Didier Deschamps, aussi, qui compte toujours sur lui. En octobre, Guendouzi avait inscrit un but et délivré une passe décisive lors de la victoire de la France contre Israël (4-1), à Budapest en Ligue des nations. Ce qu'il a probablement trop peu fait en club cette saison (1 but, 3 passes décisives).
"Ça ne m'est pas arrivé souvent. J'espère beaucoup plus de soirées comme ça, savourait-il à l'époque. Personnellement, c'est une immense fierté d'avoir pu y contribuer avec le but et la passe décisive. Le peu de temps que j'ai, j'essaie toujours d'apporter le meilleur de moi-même pour l'équipe et ça a très bien fonctionné ce soir, donc je suis très heureux. C'est l'équipe de France, il y a de très grands joueurs à chaque poste, c'est toujours difficile d'être dans ce groupe, donc quand on a la chance d'avoir des minutes sur le terrain, on essaye de montrer le meilleur de nous-mêmes. Je pense que c'est ce que j'ai bien réussi à faire ce soir et ma dernière sélection contre la Belgique (2-0). J'essaie de m'intégrer au mieux au collectif et si je continue à faire de belles performances comme ce soir, j'espère être appelé encore de nombreuses fois." S'il continue comme ça, cela ne fait guère de doute...
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