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CAN 2013 : le conseil de classe

ParSharkfoot

Mis à jour 15/02/2013 à 20:54 GMT+1

Après presque un mois de compétition, le Nigeria est devenu le roi d’Afrique. Cette CAN 2013 a réservé son lot de surprises, de scénarios à rebondissements et de controverses. Si certains équipes se sont affirmées, d’autres n’ont pas tenu leur rang. Une semaine après la fin de l'épreuve, c’est l'heure du conseil de classe. Signé Sharkfoot.

SOUTH AFRICA, Durban : Nigeria's forward Ahmed Musa (up) celebrates after scoring a goal during the 2013 African Cup of Nations semi-final football match Mali vs Nigeria on February 6, 2013 in Durban. AFP PHOTO

Crédit: AFP

FÉLICITATIONS :
Nigeria : Les Super Eagles ont retrouvé le toit de l’Afrique en ayant séduit l’ensemble des observateurs grâce à une ligne d’attaque virevoltante. Le parcours du Nigeria a de quoi ravir le sélectionneur, Stephen Keshi. Le coach nigérian a pris des décisions fortes avant la compétition en n’hésitant pas à écarter quelques stars (Peter Odemwingie, Taye Taiwo…) tout en incorporant plusieurs jeunes dans la sélection. Un choix payant puisque son équipe est celle qui a montré le plus de qualités offensivement durant ce tournoi, avec en chef de file l’explosif Emmanuel Emenike, meilleur buteur de la compétition (4 buts). Après avoir amené le modeste Togo en Coupe du Monde en 2006, Stephen Keshi a réussi un nouveau coup de maître. Cette fois c’est son pays qui en a profité.
Burkina Faso : Même après plusieurs mojitos, très peu de personnes dans le monde auraient misé sur un tel parcours des Étalons. Les coéquipiers de Charles Kaboré ont réussi à s’extirper d’un groupe où se trouvaient le champion en titre (Zambie) et le futur vainqueur de la compétition (Nigeria), avant d’écarter le Togo et le Ghana ! Pour cela, ils ont pu compter sur Jonathan Pitroipa. Le milieu offensif du Stade Rennais a ébloui la CAN de sa classe, grâce à ses dribbles chaloupés. Il a été élu, à juste titre, meilleur joueur de la compétition. Une récompense à laquelle aurait pu également prétendre son coéquipier Alain Traoré (3 buts en 3 matches) s’il ne s’était pas blessé lors du dernier match de poules.
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SOUTH AFRICA, Nelspruit : Burkina Faso's midfielder Jonathan Pitroipa (down 2ndR) is congratulated by teammates after scoring a goal during the African Cup of Nation 2013 quarter final football match Burkina Faso vs Togo, on February 3

Crédit: AFP

TABLEAU D'HONNEUR
Mali : Bis repetita pour l’équipe de Patrice Carteron : troisième en 2012, le Mali a une nouvelle fois fini à cette place en 2013. Les joueurs maliens ont su faire abstraction du contexte politique au pays, pour confirmer leur statut de puissance émergente. Pas la plus enthousiasmante offensivement, l’équipe de Seydou Keita a surtout montré de l’unité et du sérieux sur le plan tactique pour arriver à cette position. Seule point noir : la fessée reçue face au Nigeria en demi-finale. Cependant, l’essentiel est ailleurs pour les Maliens qui espèrent, avant tout, que cette épopée en Coupe d’Afrique servira de message symbolique sur le plan politique.
ENCOURAGEMENTS
Cap-Vert : On aime répéter qu’on se souvient de nos premières fois et ce n’est pas le Cap-Vert qui dira le contraire. Pour son dépucelage en Coupe d’Afrique, ce petit pays (environ 500 000 habitants) a atteint les quarts de finale. Une qualification acquise avec les tripes dans le temps additionnel face à l’Angola. Un conte de fées qui s’est arrêté face au Ghana alors que l’équipe insulaire avait fait plus que jeu égal avec les Black Stars. La formation de Lucio Antunes s’est fait un nom durant cette CAN. Reste désormais à ne pas retomber dans l’anonymat lors des prochaines années.
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2013 Ghana Cap Vert Asamoah Gyan

Crédit: AFP

Togo : Tombé dans un groupe particulièrement relevé, le Togo a pourtant réussi à aller jusqu’en quarts de finale. Un véritable tour de force réalisé par les hommes de Didier Six, surtout lorsqu’on connaît tous les problèmes extra-sportifs d’avant-compétition. Limité collectivement, le Togo s’est surtout appuyé sur star Emmanuel Adebayor, plutôt en jambes durant cette CAN pour accomplir ce parcours. Cependant, aussitôt sorti de la CAN, le Togo est retombé dans ses travers : la fédération n’a pas envoyé d’avion pour rapatrier les joueurs et une partie d’entre eux est restée sur place durant plusieurs jours. On ne se refait pas…
Éthiopie : Les Éthiopiens se sont confrontés pour la première fois à l’élite du football africain. Si l’expérience a été douloureuse sur le plan comptable, les Antilopes ont pourtant été loin d’être ridicules. Animée d’une envie palpable de jouer, Éthiopie a fait trembler la Zambie, tenante du titre, et poussé le futur vainqueur nigérian dans ses retranchements. Pas mal pour une première participation. Désormais, l’enjeu pour le sélectionneur sera de faire en sorte que ses joueurs soient plus efficaces dans les deux zones de vérité.
BLÂME
Côte d’Ivoire : Sur le papier, cette génération ivoirienne était l’équipe la plus impressionnante du continent depuis des années. Pourtant, elle n'a toujours rien gagné malgré la présence de joueurs comme Didier Drogba ou encore Yaya Touré , qui ont déçu durant cette CAN 2013. Après un premier tour sans encombre, les hommes de Sabri Lamouchi ont été totalement amorphes face au Nigeria et ont été logiquement éliminés. Comme un symbole, le seul Ivoirien présent dans l’équipe-type concoctée par la CAF est Siaka Tiéné. Un joueur qui n’a disputé aucun match de Ligue 1 avec le Paris Saint-Germain…
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Drogba Lamouchi CAN Côte d'Ivoire FOOT

Crédit: AFP

Le football nord-africain : L’Algérie, le Maroc et la Tunisie, trois représentants, tous éliminés au premier tour. Si on excepte la confrontation directe entre l’Algérie et la Tunisie, les équipes du Maghreb n’ont comptabilisé aucune victoire durant cette compétition. Entre manque de réalisme pour les uns et faiblesse collective pour les autres, cette CAN est à oublier très vite pour les représentants de l’Afrique du Nord. Seule consolation : le plus beau but de la compétition est l’œuvre du milieu offensif tunisien Youssef M’Sakni.
L’ambiance générale : Entre des pelouses indignes d’une compétition internationale (mention spéciale pour la pelouse du stade de Nelspruit) et un public guère au rendez-vous, on ne peut pas dire que cette CAN restera dans les annales en termes d’ambiance. Ce peu de ferveur populaire et d’engouement autour de la compétition s’est clairement sentie durant certains matches où les tribunes sonnaient bien creux. Si on ajoute à cela, sur le plan sportif, un arbitrage parfois calamiteux, cette CAN laisse un goût d’inachevé.
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