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Coupe d'Afrique des Nations 2015: Les remplaçants s'échauffent pour succéder au Maroc

ParAFP

Mis à jour 12/11/2014 à 16:14 GMT+1

Après l'exclusion du Maroc, la Confédération Africaine de Football doit lui trouver un remplaçant au pied levé. Plusieurs pays sont sur la ligne de départ.

Le Stade d'Agadir au Maroc

Crédit: Panoramic

L'Angola? Le Gabon? Un autre pays? Le temps presse pour trouver un nouveau pays organisateur pour la Coupe d'Afrique des nations après les sanctions contre le Maroc, qui pourraient n'être que les premières. Une certitude: le tournoi se tiendra aux dates prévues, du 17 janvier au 8 février. Reste à savoir où. Une source interne à la Confédération africaine de football (CAF), qui souhaite garder l'anonymat, a indiqué à l'AFP que trois pays au maximum pourraient être sur les rangs, dont l'Angola et le Gabon. Le choix du nouveau pays hôte devrait être annoncé dans "deux ou trois jours", a affirmé sur France24 le président de la CAF, Issa Hayatou.
L'Angola, pays riche car gros producteur de pétrole, fait figure de favori. Ses stades sont prêts puisque le tournoi y avait été organisé en 2010. Mais il avait été marqué par l'attaque contre la délégation togolaise par des séparatistes, le 8 janvier 2010 à Cabinda, qui avait fait deux morts. Le Gabon a de son côté co-organisé l'épreuve en 2012 avec la Guinée-Equatoriale. Alors que l'Afrique du Sud et le Ghana ont fait savoir qu'ils n'étaient pas intéressés, le troisième pays pourrait être soit l'Egypte soit le Nigeria. Mais leur situation politique n'offre pas toutes les garanties.

Le Qatar à l'affût ?

Une autre piste, étonnante, a été évoquée par le quotidien L'Equipe et la radio tunisienne Shems FM: la Coupe d'Afrique des nations pourrait se tenir en... Asie, plus précisément au Qatar, hôte controversé du Mondial-2022. Une délocalisation sur un autre continent qui ne serait cependant pas du meilleur effet pour l'Afrique en termes d'image et de souveraineté.
Pourtant la CAF maintien ses positions sur ses sanctions. Le Maroc a fait valoir un "cas de force majeure sanitaire" à cause de l'épidémie d'Ebola, qui a fait près de 5000 morts, essentiellement dans trois pays d'Afrique de l'Ouest (Guinée, Liberia, Sierra Leone). D'où ses demandes répétées de report de la compétition, hypothèse que la CAF a toujours exclue. Du côté de l'instance, on juge que l'argument Ebola ne tient pas alors que le royaume s'apprête à accueillir la Coupe du Monde des clubs pour le compte de la FIFA (10-20 décembre).
Le Maroc est en outre l'un des rares pays à avoir maintenu sans interruption les liaisons aériennes avec les pays directement concernés par Ebola (Sierra-Léone, Guinée, Liberia et Nigeria), via la compagnie nationale RAM. Le Pays a également accueilli des matches éliminatoires de la Guinée, qui n'a pas le droit de recevoir sur son sol à cause d'Ebola. Mardi, la CAF a jugé que le maintien par Rabat de sa demande de report équivalait à un "refus d'organiser la compétition aux dates indiquées". La CAF pourrait décider d'aggraver la sanction, en visant les clubs du royaume ou en disqualifiant les Lions de l'Atlas pour la CAN-2017, voire 2019.
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Le stade Adrar d'Agadir du Maroc n'accueillera pas les matches de la CAN.

Crédit: Panoramic

Un risque de transmission pas très important
Le Maroc dit craindre l'arrivée de supporters venus des pays concernés par Ebola. Or, traditionnellement, la CAN n'attire que très peu de fans venus de l'étranger, en raison du manque de moyens. En outre, le Liberia est déjà éliminé, alors que la Sierra-Leone et la Guinée sont derniers de leur groupe de qualification.
Dans ses préconisations sur Ebola, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) "ne recommande pas" d'annuler les rassemblements de masse mais reconnaît que ce sont "des décisions délicates qui doivent être prises au cas par cas". Le Maroc et la CAF s'appuient tous deux sur ces recommandations, mais pour en tirer des conclusions inverses.
L'infectiologue François Bricaine, ancien chef du service des maladies infectieuses et tropicales à la Pitié-Salpêtrière, a expliqué à l'AFP que le risque de transmission d'Ebola durant la CAN n'est "pas très important". Pour autant, il "conçoit assez bien qu'un pays renonce". Car, outre l'inconnue sanitaire, il faut prendre en compte les "craintes psychologiques" de la population et l'impact que cela risque d'avoir sur la vie économique et le tourisme. La fédération marocaine ne devrait pas non plus échapper à des pénalités financières importantes même si le ministre des Sports martèle que "le Maroc n'a pas refusé d'organiser la CAN" et n'a "pas failli à ses engagements".
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