Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

CAN 2022 : Vincent Aboubakar (Cameroun), capitaine Indomptable au sang-froid

ParAFP

Publié 12/01/2022 à 23:45 GMT+1

COUPE D'AFRIQUE DES NATIONS - Auteur d'un doublé lors du match d'ouverture face au Burkina Faso (2-1), Vincent Aboubakar a assumé son statut de capitaine. L'attaquant camerounais de 29 ans, passé par Valenciennes et qui évolue désormais à Al-Nassr (Arabie saoudite), sera encore l'un des atout majeurs des Lions Indomptables jeudi (17h) face à l'Éthiopie à Yaoundé.

Vincent Aboubakar lors de Cameroun-Burkina Faso.

Crédit: Getty Images

Le capitaine Vincent Aboubakar porte l'immense pression de tout le Cameroun pour soulever la Coupe d'Afrique, mais il a montré qu'il avait les épaules larges, avant le deuxième match contre l'Éthiopie, jeudi (17h) à Yaoundé. "Il a été impressionnant de sang froid sur les deux penalties" lors du match d'ouverture contre le Burkina-Faso (2-1), souligne auprès de l'AFP Claude Le Roy, champion d'Afrique avec les Lions Indomptables en 1988.
"Mon capitaine était Émile Mbouh, rappelle le "Sorcier blond" qui a joué dix CAN, un record. Capitaine, c'est un rôle très important dans toutes les équipes africaines, le relais, celui qui passe les messages." L'immense Roger Milla n'a jamais été capitaine, "il est un artiste, il faut le laisser à son art et qu'il n'ait pas à s'occuper de la contingence", justifie Le Roy.
La légende du football camerounais approuve d'ailleurs le choix d'"Abou". "C'était lui le plus ancien de l'équipe, il doit prendre le brassard, ainsi il a encore plus d'envie de bien faire", explique-t-il à l'AFP, car l'ancienneté dans l'équipe prime souvent. Par le passé, "Docteur" Abega, Emmanuel Kundé, Stephen Tataw, Rigobert Song ou Patrick Mboma ont aussi été les capitaines de la "tanière" pour leur pedigree.
"'Abou' a beaucoup d'expérience dans cette compétition", souligne son sélectionneur, Toni Conceiçao. Il a surtout marqué l'histoire en signant le but vainqueur d'une magnifique volée à la fin de la finale 2017 contre l'Égypte, la cinquième CAN des Lions Indomptables. Le buteur d'Al-Nassr Riyad, formé à l'école Cotonsport Garoua, "est respecté par ses coéquipiers, il représente très bien l'entraîneur, il est un leader, ajoute le Portugais. C'est un très grand joueur sur le terrain et également en-dehors." "Et puis Vincent parle la même langue que moi (depuis un passage à Porto), c'est un facteur important", ajoute Toni.
Au match d'ouverture, alors que le Burkina menait (1-0) et que l'ombre d'un échec rôdait sur le stade d'Olembé, le pied du "capi" n'a pas tremblé, un "péno" à droite, un à gauche, même si le jeu du Cameroun n'était pas fou-fou. "Il a essayé de compenser en allant chercher les ballons au milieu pour les remiser, alors que normalement il devait être dans l'axe, pour empêcher les défenseurs de jouer", commente Milla, passé par Valenciennes 31 ans avant Aboubakar. "Mais avec son très bon coup de pied, il a marqué deux penalties", ajoute l'icône du Mondial 1990.
Contre le Burkina, "il a été déterminant, mais l'envie folle qu'il avait de réussir un hat trick l'a fait un peu déjouer", nuance Le Roy. Il aurait rejoint Mboma, auteur d'un triplé contre le Zimbabwe à la CAN 2004 (5-3). "Il est devenu obsessionnel, en deux, trois occasions il a un peu oublié le collectif, il en a convenu à la fin du match", estime Le Roy, consultant pour Canal Plus, ajoutant que reconnaître ce petit péché confirme que c'est "un grand capitaine".
picture

Messi au Barça, Benzema meilleur buteur des Bleus : Nos 4 paris dingues pour 2022

"La preuve, à la fin du match il était plein de lucidité il n'était pas satisfait de la qualité collective du jeu fourni et se reprochait à lui-même certaines erreurs", ajoute Le Roy. "Vu la qualité de l'équipe qu'on a, on n'a pas fourni un bon football. Honnêtement, il ne faut pas seulement voir qu'on a marqué deux buts, nous devons jouer mieux, nous pouvons faire mieux devant notre public", a indiqué l'ancien joueur de Valenciennes.
"Ma performance dépend de mes coéquipiers" a souligné le capi. Et quand il lui a été demandé quel message l'homme au brassard avait pour ses coéquipiers, il a mis ses mains en avant : "Non, non, ils savent ! Dans cette équipe nous sommes une famille, comme on dit le linge sale se lave en famille, nous allons voir ce qu'il nous manque et nous allons travailler pour nous améliorer".
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité