CAN 2024 | "Un cauchemar" : la Côte d'Ivoire humiliée comme jamais mais toujours en vie

Coup de tonnerre en Côte d'Ivoire. Alors qu'une victoire face à la Guinée Equatoriale lundi soir leur aurait définitivement assuré une place en huitièmes de finale de leur CAN, les hommes de Jean-Louis Gasset se sont vraiment compliqué la tâche en encaissant une cinglante humiliation (0-4) au nord d'Abidjan. Ce revers marquera les Ivoiriens pour toujours : jamais dans leur histoire, les Eléphants n'ont concédé une défaite aussi large lors de la Coupe d'Afrique des nations (3-0 contre le Cameroun en 2000 et l'Algérie en 1990, mais aussi 4-1 face à l'Egypte en 2008).

Malgré la claque reçue au Stade Alassane Ouattara, où la légende Didier Drogba a eu du mal à cacher son désarroi, les coéquipiers de Nicolas Pépé sont encore en vie. Avec trois points au compteur, ils peuvent toujours espérer passer au tour suivant en finissant parmi les quatre meilleurs troisièmes de la compétition. Les Ivoiriens, qui ont bénéficié du résultat nul entre le Mozambique et le Ghana (2-2) plus tard dans la soirée, seront qualifiés si : le Cameroun est tenu en échec par la Gambie mardi ou la Zambie est battue par le Maroc mercredi. La situation est incertaine mais pas impossible pour le pays organisateur.

Cependant, en Côte d'Ivoire, elle fait rejaillir les démons de l'édition 1984 lorsque le pays avait été éliminé dès la phase de poules de sa Coupe d'Afrique des nations. La malédiction s'est en tout cas abattue lundi soir chez les Ivoiriens, escortés par la sécurité pour rejoindre leur vestiaire au coup de sifflet final. Ibrahim Sangaré et Jean-Philippe Krasso se sont vu refuser un but pour hors-jeu à chaque mi-temps, après l'interruption du VAR. De son côté, Nicolas Pépé regrettera longtemps cette action de la première période, où bousculé par un joueur équato-Guinéen dans la surface adverse, il aurait pu obtenir un penalty en jouant mieux le coup.

Interrogé au micro de Canal + Afrique après le match, Jean-Louis Gasset n'y est pas allé par quatre chemins pour analyser la situation. "C'est un cauchemar, a lâché le technicien de 70 ans. On avait bien préparé ce match et on était bien rentré dans cette rencontre en allant les chercher et en mettant du rythme. On a eu la possession et des opportunités. Mais depuis deux matches, on veut forcer les choses, mais on n'arrive pas à marquer. En revanche, la moindre mini-occasion pour nos adversaires s'est transformée en but. En football, il faut être efficace. La Guinée Equatoriale nous a donné une leçon de réalisme."

Mais aujourd'hui, l'ancien coach de Montpellier ne s'estime pas encore totalement vaincu même s'il n'est plus maître de son destin. "Est-ce que j'y crois toujours ? Obligatoirement, a souligné Jean-Louis Gasset qui a vu des joueurs "pleurer" dans son vestiaire. On a gagné un match sur trois, on a des gens qui sont derrière nous. Après quand vous attendez le résultat des autres, ce n'est pas bon signe."

Au coup de sifflet final, des affrontements en tribunes ivoiriennes et des jets de bouteilles sur les stadiers ont été constatés. Voici d'autres signes qui ne trompent pas pour le pays organisateur dont le destin dans cette CAN ne tient qu'à un fil.